Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du décembre, 2009

L'une funéraire 26 de Comalcalco ou comment faire du neuf avec du vieux.

Il y a onze ans, une équipe d'archéologues découvraient une urne funéraire enroulée dans un linge rouge à Comalcalco, zone archéologique située dans l'état de Tabasco.  Afficher Zones archéologiques présentées sur Mexique Ancien sur une carte plus grande Appelée Urne funéraire n°26, elle reposait dans la façade du Temple II de ce site (Armijo Torres et alii , 2006 : ill.1 ; Navarrete, 1967) tête-bêche, sur les restes d'un adulte de sexe masculin. Le squelette, incomplet et désarticulé était accompagné d'une offrande comportant quatre-vingt-dix morceaux de coquillage, dont trente-quatre avec des cartouches de quatre à six glyphes. Trente aiguillons de raie mantas faisaient partie du mobilier funéraire dont vingt-cinq ont des cartouches de six à vingt-deux glyphes. Vue générale de la Zone archéologique de Comalcalco, Tabasco. Photo de Miguel Marn, disponible le 30 décembre 2009 sur : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d3/Comalcalco.jpg Les archéo

Laurette Séjouné et Teotihuacan

Laurette Séjourné était une chercheuse française et naturalisée mexicaine (1911-2003) qui a dévoué la plus grande partie de sa carrière à la compréhension de Teotihuacan. Si certaines de ses théories et de ses interprétations sont souvent plus que constestables, elle n'en a pas moins laissé une trace importante dans l'archéologie mésoaméricaine. Laurette Séjourné. Photo retrouvée le 22 décembre 2009 sur : http://www.latinoamerica-online.it/temi2/sejourne.jpg . Je vous propose de mieux la connaître à travers un petit documentaire disponible sur Youtube et proposé par l'utilisateur Kakok0. Bon visionnage !

L'occasion fait le larron

Ancient Mesoamerica est une revue publiée par la prestigieuse université de Cambridge. Les articles présentés y sont souvent excellents, parfois le résultat de longues études poussées, parfois le résultat d'une politique de publications qui permet aux chercheurs anglo-saxons en général, américains en particulier, de justifier les crédits qui leur sont données par de généreux mécènes. Elle est publié deux fois l'an mais reste un peu chère : 40 livres sterling annuels, soit 44 euros ou 880 pesos. Reste à savoir si le numéro du printemps 2009 ne sera qu'un effet d'annonce pour attirer de nouveaux abonnés ou si il marque un changement de politique éditoriale à l'heure où beaucoup préfèrent publier leurs travaux sur Academia.edu , sur Slideshare ou Scribd . En effet, tous les articles sont librement téléchargeables sur la page internet de la revue . Wait and see, comme on dit de l'autre côté du Rio Bravo. Le dossier principal a pour thème l'économie des pie

La polychromie du monolithe de Tlaltecuhtli révélée (enfin!) au public

Une fois n'est pas coutume : prenons le temps d'observer cette photo. Non, il ne s'agit pas d'une version "colorisée" de la plus grande sculpture mexica jamais retrouvée. Les couleurs que vous pouvez voir sur ce cliché sont bien originales et peuvent surprendre un amateur habitué aux pierres grises ou noirâtres qu'on peut voir dans les zones archéologiques ou dans les musées mexicains. En juillet dernier, nous mettions en ligne une note sur l'avancée des fouilles au Templo Mayor de Tenochtitlan et nous parlions déjà de cette polychromie visible sur le monolithe de Tlaltecuhtli. Malheureusement nous n'avions pas pu vous proposer de clichés pour illustrer notre émotion en voyant cette merveille. L'INAH a eu la très bonne idée, 4 ans après sa découverte, de mettre en ligne une photo de cette polychromie parfaitement conservée. Mais elle n'est là que pour illustrer les résultats d'études réalisées par une équipe italo-américano-mex

Virée comme une malpropre...

C'est tout au moins de cette manière que le directeur de l'INAH, Alfonso De Maria y Campos s'est débarassée de Gloria Artís, en dépit de lettres de soutien de nombreux collègues mexicains et d'institutions  étrangères qui ont insisté sur son aide précieuse pour la réalisation de projets archéologiques conjoints. Je ne veux pas faire de politique mais il est vrai que les motifs de la destitution de Mme Artis de la Coordination National d'Archéologie peuvent paraitre fallacieux, si les paroles rapportées par le journaliste de la Jornada sont correctes. M. De Maria y Campos aurait expliqué sa décision par la "rénovation et le changement générationnel", "l'importance d'une structure efficace et articulée" ou encore par "la lutte contre les chèferies". Il va sans dire que l'argument du jeunisme est peu élégant ou celui de la lutte des chefs est aussi pleutre que son auteur. Après l'affaire du "son et lumière" de

Fouilles au Gran Basamento de Cacaxtla, Tlaxcala

Les visiteurs de ce petit mais ô combien magnifique tlaxcaltèque ont pu assister durant les derniers mois aux fouilles auxquelles se sont attelés les archéologues de l'INAH. C'est ainsi qu'ils ont pu déterminer deux niveaux de constructions datés de l'acmé de la ville, entre 600 et 950 de notre ère. Vue de Cacaxtla, Tlaxcala. Photo retrouvée le 11 décembre 2009 sur : http://dti.inah.gob.mx/images/stories/boletines/2009/Dic_09/10_dic/cacaxtla_web.jpg Il était déjà supposé que le Gran Basamento soit le résultat de superpositions de constructions. Les fouilles, réalisées dans des périmètres de  2x2 mètres tendent à confirmer cette hypothèse. Les archéologues ont sondé ainsi la façade est de la structure sur 150 mètres. Les éléments architecturaux étaient réalisés en tepetate (pierre volcanique de remplissage) ou en adobe avant d'être recouverts de chaux. Pas moins de 60 personnes ont déblayé 3843 m³ de remblais.

Tulane University’s Maya Symposium 2010

Si vous cliquez, sur le titre de cette note, vous pourrez prendre connaissance du programme des conférences prévues lors de la neuvième édition du Tulane University’s Maya Symposium. Cet événement aura lieu du 26 au 28 février prochain, à l'université de Tulane, située à la Nouvelle Orléans, en Louisiane. Organisé par le MARI et le Stone Center of American Studies , le symposium aura pour thème "Great River Cities of the Ancient Maya".

Précisions sur la statue de Xipe Totec

La récente annonce de la découverte de Xipe Totec à Tula a suscité un début de polémique sur la liste de discussion Aztlan. Le docteur Michael E. Smith remet ainsi en cause l'idée que cette statue soit la première représentation toltèque connu de cette divinité. Il rappelle l'existence d'autres représentations à Teotihuacan mais aussi au Guerrero et propose les références suivantes pour des informations complémentaires sur le sujet. Estimant qu'il est difficile de démarquer un état toltèque en tant que tel, autant que ses composantes sociales ou ethniques. Il s'interroge sur la dénomination qui aurait pu tout aussi bien caractériser les Teotihuacains. Faisant un parallèle avec le terme "aztèque" qui a caractérisé les populations mexicas, Smith estime que le terme est inédaquat et qu'il faut éviter les effets d'annonces comme ceux des journalistes. Références Elson, Christina M. and Kenneth Mowbray 2005. Burial Practices at Teotihuacan in t

Ouverture du site de Chiapa de Corzo, Chiapas

L'INAH a officiellement annoncé l'inauguration du site zoque de Chiapa de Corzo sur son site internet, Situé dans la banlieue de la capitale de l'état du Chiapas, Tuxtla Gutierrez, Chiapa de Corzo a bénéficié de trois millions de pesos de subventions de la part du gouvernement fédéral pour son conditionnement et proposer une nouvelle alternative touristique au Chiapas. Lors de l'inauguration, le directeur de l'INAH en a profité pour remercier le don d'un terrain de 6500 m2 par Nestlé qui aurait permis la consolidation de la zone archéologique. Ver Zones archéologiques présentées sur Mexique Ancien en un mapa más grande Comme vous pouvez le voir sur cette carte, Chiapa de Corzo est situé près de la rivière Grijalva. Les premières traces d'occupation remontent à 3500 ans, soit au Préformatif ancien. Les structures actuellement visibles sont datées du Préclassique Moyen, entre 700 et 400 avant notre ère. Des connexions avec les Olmèques et ensuite les M

Compte-rendu de l'exposition Moctezuma: An Aztec Ruler

Yvan R. est Belge et fondu du Mexique. Il n'est pas chercheur mais il a tenu à partager ce qui constitue une des deux plus importantes expositions sur le Mexique Ancien, visibles actuellement en Europe. Il s'est donc rendu à Londres pour découvrir Moctezuma. Qu'il soit donc ici publiquement remercié pour sa disponibilité et son enthousiasme. Qui était Moctezuma et qui l’a tué   ? Telles sont les deux énigmes auxquelles le British Museum essaie de répondre au travers d’une exposition intitulée «   Moctezuma   : Aztec Ruler   » qui se tient à Londres du 24 septembre 2009 au 24 janvier 2010. L’exposition est accessible tous les jours de 10 heures à 17h30 (20h30 le jeudi et le vendredi)   ; prix de l’entrée   : 12 pounds (nombreuses réductions). Pour tout renseignement et pour télécharger un intéressant dossier pédagogique, voyez le site «   britishmuseum.org   ». Quelques photos des pièces les plus importantes. Au fil du parcours le visiteur explore la civilisation aztèq

Un dispositif interactif pour mieux comprendre la Piedra del Sol.

Si vous avez prévu de visiter prochainement le Museo Nacional de Antropología à Chapultepec, vous aurez désormais la possibilité d'utiliser vos petits doigts (graciles ou boudinés) pour mieux comprendre la logique propre à la Piedra del Sol, cet énorme monolithe qui fut redécouvert en 1797 et accroché à un des murs de la cathédrale de Mexico.    Écran interactif de la Piedra del Sol. Photo retrouvée le 4 décembre sur http://dti.inah.gob.mx/images/stories/boletines/2009/Dic_09/01_dic/pantalla_web.jpg . Le communiqué de presse insiste sur la complexité de cette sculpture, y compris pour les spécialistes d'art mexica. Il faut dire que la Piedra del Sol , appelée également C alendario azteca , suscite depuis sa redécouverte une curiosité jamais démentie et des interprétations plus ou moins loufoques.  Vous pourrez donc faire défiler les cinq cercles concentriques qui composent la pierre et comprendre les différents signes calendaires qui le composent, ainsi que les cinq glyph

Nouveau matériel en ligne

Notre collègue Rocio Garcia Valgañon explique sur le blog Mayistas que de nouvelles ressources sont disponibles gratuitement sur internet. Il s'agit tout d'abord de différents rapports et récits d'expéditions proposés par l'Université d'Harvard . On y trouvera donc sous forme de fichiers pdf téléchargeables les carnets des fouilles entreprises entre 1935 et 1953 à Kaminaljuyu au Guatemala par le Carnegie Institute : Records of the Archaeology Division of the Carnegie Institution of Washington, 1919–1958; III-II: Carbon copies of field diaries; A.V. Kidder’s notes, 1935. Accession 58–34, III-II#1 . Peabody Museum Archives, Harvard University, Cambridge, Mass. Records of the Archaeology Division of the Carnegie Institution of Washington, 1919–1958; A.V. Kidder’s Catalogue of specimens from mounds A-B Kaminaljuyu [site originally called Ayampuc], seasons of 1936–37. Accession 58–34, II-IIII#2–3 . Peabody Museum Archives, Harvard University, Cambridge, Mass. Record

Découverte d'une statue de Xipe Totec à Tula, Hidalgo

Dans sa section Boletines , l'INAH a diffusé une photo d'une pièce récemment mise au jour par l'équipe de Luis Gamboa Cabezas lors de fouilles de sauvetage sur le boulevard Iturbide. Haute de 85 centimètres et réalisée en céramique, cette petite statue se trouvait à quelques pas de l'entrée de la zone archéologique de Tula. Datée du Postclassique ancien, c'est la première fois qu'une représentation du dieu à peau d'écorchée est visible sur le site toltèque. Sculpture de Xipe Totec, Tula, Hidalgo. Photo retrouvée le 3 décembre 2009 sur http://dti.inah.gob.mx/images/stories/boletines/2009/Dic_09/02_dic/hallazgo_tula_web.jpg L'archéologue a expliqué que la pièce se trouvait en assez bon état, en dépit d'un bras décroché et de la tête fracturée. Elle était située au pied d'un escalier qui appartenait à une maison de l'époque préhispanique. Les archéologues avaient circonscrit une zone de quatre m2 de surface pour 80 centimètres de profondeur

Une note en hommage à Guy Stresser-Péan

Si la mort de Claude Lévi-Strauss a été passablement, et à juste titre, commentée par les médias français et internationaux, il n'en va pas de même avec la disparition d'une figure emblématique des études mésoaméricaines des soixante-dix dernières années. Et comme souvent en pareil cas, et comme nul n'est prophète en son pays, c'est la presse mexicaine qui a annoncé le décès de Guy Stresser-Péan, survenu le 8 novembre dernier à Mexico, suite à des complications broncopulmonaires. Quel dommage que les autorités culturelles et scientifiques françaises n'aient pas salué le travail incroyable de M. Stresser-Péan... Né en 1913, M. Stresser-Péan appartenait à cette génération d'antropologues qui ont considérablement changé notre vision de l'anthropologie en général et des études mésoaméricaines en particulier. Véritablement touche-à-tout, M. Stresser-Péan a dirigé des fouilles, rédigé quantités d'ouvrages, d'articles, participé à une foule de congrè

Quelques vidéos sur Paquime

Nous vous avons déjà parlé par le passé du site de Paquimé (cf. la note disponible ici). Mais en fouillant sur Internet et notamment sur Youtube, on peut trouver plusieurs vidéos et documentaires qui ne sont pas de l'INAH. Au final, on dispose d'une information plus variée, avec des points de vue différents. Commençons avec la vidéo officielle de l'INAH. Voyons ensuite cet autre reportage en espagnol et sous-titré en anglais. Et en voici une troisième bien élaborée et disponible en espagnol. Si il y a quelque volontaire pour en faire la traduction et ajouter les sous-titres, la vidéo est à vous. Que cela vous inspire-t-il, chers lectrices et lecteurs ?

Exposition Teotihuacan et son temps

Alors que l'exposition Teotihuacan bat son plein au Musée du Quai Branly, à Paris, une autre exposition est sur le point d'être inaugurée dans la galerie 1492, rue Jacob, à Paris. Il est évident que cette exposition qui aura lieu du 4 décembre 2009 au 30 janvier 2010 n'aura pas l'ampleur de celle du MQB. Néanmoins il peut être intéressant d'aller y faire un petit tour. Cela ne vous coûtera pas 8 €. Si un de nos lecteurs devait s'y rendre, son compte-rendu serait le bienvenu. En attendant, rendez-vous sur Facebook en cliquant sur le titre de cette note pour retrouver les références complètes de cette exposition...

Deux ajouts dans les liens de publications périodiques

Point question de s'étendre sur le lien que nous avons rajouté dans la section "Publications généralistes". Mais il est de bon aloi de prévenir nos lecteurs de l'ajout du site de la revue L'Homme , publiée à Paris par l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Fondé entre autres par Claude Lévi-Strauss, L'Homme est un périodique essentiel pour l'étudiant-chercheur en anthropologie, ethnologie ou sociologie. Si les numéros les plus récents sont payants, certains plus anciens sont complètement gratuits et accessibles via la base de périodiques Persée. Pour vous rendre sur le site de L'Homme , vous pouvez cliquer sur le titre de cette note ou ici . Le second lien que nous vous proposons vous enverra directement sur l' Annuaire de l'école Pratique des Hautes Études, Section des Sciences Religieuses . En plus de contenir les listes des diplômés et des soutenances de thèses, cet annuaire contient le résumé des séminaires de recherches p