La Jornada a publié hier un article sur la digitalisation et la modélisation par une équipe de chercheurs italiens de clichés du monolithe de Tlaltecuhtli. Leonardo Lopez Lujan explique que ces clichés ont permis la création une image 3D de haute résolution de la pierre.
Apparemment la pierre a été scellée à peu près au moment de l'arrivée des Espagnols au moyen d'épaisses couches de pierres. Lopez Lujan évoque la possible inhumation des derniers souverains aztèques qu'étaient Moctezuma et Cuitlahuac.
La cavité découverte sous la pierre est carrée et mesure 1.50 mètres de côté. Elle était scellée par 15 blocs, chacun mesurant 2 mètres de long sur 50 centimètres de large. A l'intérieur de la cavité ont été des pendentifs en forme de tête de canard, à l'instar d'une des urnes funéraires déjà découvertes au Templo Mayor.
Gregory Pereira et Ximena Chavez, spécialistes des contextes funéraires, ont percé un petit tunnel à l'ouest du monolithe. Lopez Lujan espère découvrir, après avoir dégagé suffisamment d'espace, plusieurs chambres funéraires. Apparemment l'ensemble était recouvert d'une couche de stuc inviolée et datée environ de 1521.
Il semblerait que Lopez Lujan et Matos Moctezuma modifient quelque peu leur hypothèse de départ, pourtant fondée sur des récits coloniaux et d'autres recherches archéologiques : ils avaient d'emblée affirmé qu'il s'agissait de la tombe Ahuizotl.
Une équipe d'archéologues dirigées par Osiris Quezada a découvert à quelques mètres au sud du monolithe sept squelettes d'aigles royaux, trois d'ibis, 60 couteaux de sacrifices de grande taille, des centaines de pierres vertes, des objets en bois, des graines de coton et de courges.
Une autre équipe dirigée par Matos Moctezuma met au point des photos digitales de toutes les peintures murales afin qu'elles soient publiés dans le Boletin de Pintura Mural Prehispanica de l'Instituto de Investigaciones Estéticas de l'UNAM.
Virginia Pimentel et son équipe ont effectué des relevés des différents matériaux organiques retrouvés sur la pierre, histoire de voir si elle était bien utilisée pour des sacrifices humains.
Enfin Saburo Sugiyama est en train de mettre au point une carte digitale de toute la zone archéologique (environ 1.5 ha).
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