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Articles

Affichage des articles du novembre, 2012

Une "cuisinière" préhispanique retrouvée à Xiuic, Yucatan

900 billets publiés sur Mexique ! Une équipe américano-mexicaine d’archéologues a annoncé la récente découverte d’objets qui nous plongent au cœur de la vie quotidienne du site yucatèque de Kiuic. Situé dans la région Puuc, Kiuic a été apparemment abandonné à la fin du Classique terminal, vers 850-900 de notre ère. Dans un article publié dans le Journal of Archaeological Science , les archéologues Stephanie Simms, Francesco Berna de la Boston University et George Bey III, du College Milsaps et Tomas Gallareta Negron de l’INAH Yucatan, annoncent les résultats d’analyses effectués sur des boules de terre cuite mises au jour  . Pour être précis, le corpus étudié compte soixante-dix-sept balles complètes et quelques neuf cents fragments qui ont été mise au jour. Cette découverte n’est pas aussi spectaculaire qu’un masque de jadéite ou une offrande de temple. Mais elle n’en demeure pas moins essentielle pour comprendre le quotidien maya à cette époque, notamment sur la manière d

Raíces 79 - La femme maya préhispanique avec Miriam Gallegos

Cette semaine, nous retrouvons l'anthropologie sociale appliquée à un contexte préhispanique. Il y a quelques mois, Miriam López nous avait présenté le rôle de la femme mexica au moment du contact avec les conquistadores espagnols. Il nous paraissait logique de continuer d'exposer le rôle incontournable de la femme dans les sociétés mésoaméricaines en abordant la zone maya. Nul doute que nous poursuivrons ce travail de diffusion en connaissant d'autres cultures. Vous pourrez retrouver le balado de ce  programme  en format ogg y  mp3  sur le portail Internet Archive. Références bibliographiques Ardren, Traci. 2002. Ancient Maya Woman . Walnut Creek: Altamira Press. Gallegos G., Miriam Judith y Ricardo Armijo. 2003. “La corte real de Joy’Chan a través de las mujeres, hombres y dioses de barro. Estudio preliminar de género”, Los investigadores de la Cultura Maya , 12, tomo II: 304-318, Universidad Autónoma de Campeche, Chetumal. 2006. “Mil años haciendo po

Arqueología mexicana 118

Calendriers mayas, des Mexicas pilleurs à Teotihuacan, dindes et un site tributaire de Tenochtitlan sont au sommaire du dernier numéro de la revue de divulgation publiée par l'INAH. La "fin du monde" approchant, il était presque évident qu' Arqueología mexicana allait nous proposer un nouveau numéro sur les Mayas, après celui sur les dernières découvertes faites à Palenque et un hors-série. Ce ne sera pas de trop pour lutter contre les mauvaises informations qui sont véhiculées par les médias de communication depuis quelques années. Quoi de mieux que l'étude des calendriers utilisés par les Mayas pour comprendre qu'ils n'en étaient pas les utilisateurs, ni créateurs comme on l'entend ou le lit souvent. A ce titre, l'article proposé par Carlos Pallán Gayon est particulièrement révélateur et instructif. L'auteur revient notamment sur le Compte long, el tzolk'in de 260 jours (étroitement lié au cycle vénusien, le ha'ab  de 360 jo

Nouvelles données sur le déclin maya.

Si vous êtes lecteur régulier de ce blog, vous aurez remarqué que certaines notions ou hypothèses ont été durement critiquées par votre serviteur : la prophétie maya, les sacrifices humains massifs. Il est une autre polémique régulièrement alimentée et souvent mal argumentée : la "disparition" des Mayas. Concept romantique s'il en est, proposé par des mayistes et archéologues des années 1930 à 1950 selon lequel les différentes groupes mayas abandonnent du jour au lendemain leurs villes, leurs habitations. En fait, cet abandon concerne avant tout les grands centres urbains des Basses terres centrales comme Tikal ou Calakmul entre 750 et 900 de notre ère. D'autres villes ont connu des abandons rapides avant cette époque appelée Classique terminal. D'autres encore se sont épanouis ensuite comme Uxmal, puis Chichen Itza ou Mayapan au nord de la Péninsule du Yucatan. Qui plus est l'abandon n'est jamais total. Si les palais et autres habitations de l'élit

Raices 78 - Littérature anthropologique pour enfants avec Gabriela Olmos

Il y a plus d'un an, nous recevions Federico Navarrete Linares, enseignant-chercheur à l'UNAM, historien et écrivain. Nous avions parlé de ses publications à destination du jeune public et notamment de son roman Huesos de lagartija (Os de lézard). Cette semaine, nous souhaitons mettre en avant le travail d'auteur d'une autre invitée que vous avez déjà pu entendre sur Raíces : Gabriela Olmos. Gabriela Olmos est l'auteur d'une petite dizaine d'ouvrages (co-édités par Artes de México) destiné au jeune public. Elle nous explique les difficultés de rédiger pour eux mais également ce qu'elle a souhaité transmettre à travers ses publications. Ce programme est disponible librement sur le portail Internet Archive.org en format mp3 et ogg . Références bibliographiques Navarrete, Federico. Huesos de lagartija . Mexico: Ediciones SM.  Olmos, Gabriela. (2005). El zopilote y la chirimía . Mexico: Artes de México. (2007). Como bailan los monstruos

Etudes bioanthropologiques à San Miguelito, Quintana Roo

La récente inauguration du Museo maya de Cancun a mis le petit site de San Miguelito sous le feu des projecteurs. Sandra Elizalde, archéologue en charge des fouilles, des restaurations et de l'étude de San Miguelito, bénéficie enfin d'une tribune digne des recherches qu'elle mène. L'INAH a publié dernièrement un bulletin sur une analyse bioanthropologique des restes de 47 enterrements retrouvés sur ce site. Pour être plus précis, ils avaient été déposés sous le sol de 11 constructions de type habitationnel, alors que le Yucatan était progressivement conquis par les Espagnols, coupant ainsi les routes commerciales, terrestres et maritimes, autour du Yucatan. Les rapports médico-légaux font état de 30 enfants âgés entre 3 et 6 ans. Elizalde en conclut une forte mortalité infantile, très probablement provoquée par la multrition et la famine qui semble avoir frappé la côte orientale de la péninsule du Yucatan. Corrolaire de cette malnutrition, le mobilier funéraire acco

Arqueologia Mexicana - Hors série 46

La revue de divulgation publiée par l'INAH propose un nouveau catalogue visuel pour le bimestre octobre-novembre. Cette fois-ci il s'agit de redécouvrir le patrimoine mexicain et mexica surtout à travers sa réutilisation dans différents domaines comme le cinéma, le théâtre, la publicité, la philatélie, la numismatique, le tatouage, l'art urbain (1). L'ensemble est précédé d'un texte rédigé par Eduardo Matos Moctezuma, membre du Colegio de México et chercheur émérite de l'INAH. Au-delà de certains aspects comiques de bon goût, frôlant parfois  l’espièglerie, on notera la dénonciation féroce de certains abus commis contre le patrimoine mexicain, y compris par les propres gouvernements à niveau local ou fédéral. L'archéologue mexicain revient entre autres sur l'abus généralisé et la mauvaise utilisation de l'adjectif "aztèque", appliqué pour désigner tout et n'importe quoi. De la même il regrette l'usage fallacieux de fin du mo

Raíces 77 - Langues originelles menacées avec Fernando Nava

" Article 4.  Les langues indigènes qui sont reconnues dans les termes de la présente loi sont des langues nationales pour leur origine historique et ont la même valeur sur leur territoire, leur localisation et dans le contexte où elles sont utilitées." "Article 5 . Les langues indigènes seront valables, à l'égal de l'espagnol, pour n'importe quel sujet ou procédure de caractère publique et pour accéder pleinement à la gestion, aux services et à l'information publics. Il appartient à l'Etat de garantir l'exercice des droits prévus dans cet article." Loi des droits linguistiques des peuples indigènes . La preservation et la diffusion des langues originelles est le thème que nous avons comenté lors de ce soixante-dix-septième programme de  Raíces  en compagnie du Dr Fernando Nava, enseignant-chercheur à l'UNAM, directeur du programme de master en anthropologie de cette institución, linguiste et musicologue. Vous pouvez repr

Raíces 76 - La fête des morts avec Emiliano Gallaga

Cette semaine nous retrouvons avec plaisir notre collègue de l'INAH Emiliano Gallaga pour évoquer un moment fort de l'année pour les Mexicains. Avec le 12 décembre qui célèbre la Vierge de Guadalupe, le Vendredi Saint, l'Indépendance mexicaine du 16 septembre, la fête des morts qui a lieu tous les 2 novembre fait partie des moments forts de la vie de ce pays. Nous avons d'ailleurs proposé une petite plongée dans le cimetière de Tzintzuntzan, au Michoacan il y a quelques années. Vous pouvez écouter ce programme sur la page archive.org en formato . mp3 . Références bibliographiques Argüello Sánchez, Jorge. (1994). Gran fiesta de muertos. Hueymicailuitl . México: Ducere. Garza Guajardo, Celso. (1998). Solo conozco a los muertos . Monterrey: UANL / Centro de información regional. Morales, Antonio. (2000). La fiesta de los muertos. Una celebración de los estudiantes universitarios . México: UNAM. Norget, Kristin. (2006). Days of death, days of life. Ritu

Textos arKeopáticos 1

C'est avec un certain plaisir que nous relayons la publication du premier numéro de la revue en ligne Textos arKeopáticos, initiative privée, libre et gratuite. Félicitations à son équipe de rédaction, également en charge du carnet arKeopatias ! Open publication - Free publishing - More arkeopatias Bonne lecture !

Un deuxième enterrement découvert à Tak'alik Ab'aj

Le Hufftington Post et l' agence de presse de l'UNAM rapportent la découverte en juin dernier d'une tombe sur le site maya connu aujourd'hui comme Tak'alik Ab'aj. L'année dernière, nous vous avions déjà parlé de ce site guatémaltèque qui a connu une occupation pendant plus de deux mille ans. Jusqu'en présent on disposait seulement d'un seul contexte funéraire sur ce site, découvert en 2001. Riche de plus de 600 vaisselles et d'un ensemble de jade ne comptait pas d'ossements. L'équipe d'archéologues de l'IDEAH (Instituto DE Antropología e Historia) coordonnée par Crista Schieber a mis au jour une série d'objets qui devait être disposés sur le corps de leur propriétaire enterré sous l'édifice 6 du site. L'un d'entre eux, un collier en jadéite , apporte des informations qui pourraient s'avérer essentielle pour identifier cette personne dont les ossements n'ont pas résisté à l'épreuve du temps. Un des

Avancées des fouilles à Iglesia Vieja, Chiapas

Depuis cinq ans, une équipe d'archéologues de l'INAH au Chiapas fouille, consolide et restaure le site préhispanique d'Iglesia Vieja, situé à quelques kilomètres au nord de la station balnéaire de Tonala. Situé à 750 m d'altitude, Iglesia Vieja compte cinq goupes d'édifices répartis sur plus de 70 hectares et trois collines entourées de rivières. Afficher Zones archéologiques présentées sur Mexique Ancien sur une carte plus grande Iglesia Vieja est l'un des rares sites mésoaméricains à présenter une architecture mégalithique: le site maya postclassique d'Aké, au Yucatan, et celui de Chimalacatlán, au Morelos, sont les deux seuls autres à disposer de constructions utilisant de volumineux blocs de pierre taillés et parfaitement ajustés. Palais des âmes, Aké, Yucatan, Postclassique. Photo : HJTV, disponible le 26/10/2012 sur :  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/95/Ak%C3%A9_S%C3%A4ulenpalast.jpg/800px-Ak%C3%A9_S%C3%A4ulenpa