Le dernier numéro d'Arqueologia Mexicana;"> est en vente dans tous les bons kiosques, librairies et supermarchés du pays.
Au programme ce mois-ci : la peinture maya. Ce gros dossier se répartit en plusieurs sections.
Un plan synoptique de la zone maya reprend les différentes manifestations de la peinture maya.
Il est notamment question de la redécouverte des peintures du site de Bonampak en 1946, des techniques utilisés par les anciens Mayas. Ensuite on redécouvre comment la peinture est intégrée à l'architecture en voûte, à la cérémique, aux parois des édifices de Santa Rita et de Tulum et aux codex (de Paris et de Madrid en l'occurence).
On peut regretter l'absence de Cacaxtla dans ce dossier. Si le site est situé dans le centre du Mexique (70 kilomètres à l'est de Mexico), il présente des caractéristiques qui ne laissent aucun doute sur une occupation maya pendant l'épiclassique (entre 750 et 900 après Jésus Christ).
Mais la surprise de taille vient d'un article qui n'avait fait part d'aucun communiqué de presse de l'INAH ces dernières semaines. On y apprend qu'une équipe d'archéologues dirigée par Raul Barrera et Gabino Lopez a mis au jour ce qui pourrait être l'ancien Calmecac situé dans l'enceinte sacrée du Templo Mayor. Au 97 calle Donceles, en plein centre ville et à deux pas de la cathédrale et du Templo Mayor, les archéologues ont fait des découvertes étonnantes !
La surface de 714 m2 fouillée a révélé la présence de 7 magnifiques décorations de toit hautes de 2 mètres de hauteur en forme de coquillage à 5,36 sous le niveau du sol. Elles sont toutes en excellent état de conservation. Comparée à la représentation du Calmecac dans le Codex Mendoza (fol. 61r), elles font vraiment penser qu'à cet endroit se trouvait le lieu où était formée l'élite sacerdotale aztèque.
Les informateurs de Sahagun explique que le Calmecac servait d'école où on pouvait apprendre à lire les codex, le tonalamatl, la poésie, à se préparer à l'art rhétorique et à différentes cérémonies religieuses. Il était réservé aux nobles, les jeunes du commun devant se contenter d'aller au telpochcalli. La vie y était rude, régie par une discipline corporelle et mentale de tous les instants.
Ces fouilles de sauvetage ont permis la découverte de trois étapes de construction du monument. Les archéologues ont ensuite découvert un puits contenant des céramiques chinoises et de l'époque coloniale mais surtout deux statues en pierre volcanique.
L'une représente Mictlantecuhtli alors que la deuxième a pu être identifié comme Xiuhtecuhtli, dinvinité solaire reconnaissable à son diadème de turquoise (xiuhuitzolli). Sa coiffe comporte des carapaces de tortues. La représentation de Mictlantecuhtli est très impressionnate par son iconographie. On retrouve les traditionnels crocs du monstre de la terre placés au niveau des coudes et des genoux. Son dos est couvert de glyphe de jade laissant plutôt penser à un flot de sanf. il porte au coup un collier en forme de serpent noué. Sa tête semi-décharmée est couverte d'une couronne ornée d'une rosette de papier. A l'arrière de sa tête, on peut voir un xiuhcoatl ou serpent de feu, attribut traditionnel de Huitzilopochtli.
Enfin les archéologues ont découvert les restes d'un énorme cuauhxicalli ou pierre de l'aigle : c'est dans ce type de grand récipient qu'on brûlait les petits papiers lors de la fête de Huitzilopochtli. Mais cette pierre est très spéciale par son iconographie. Sur sa partie inférieure, on peut voir une représentation de Tlaltecuhtli très bien conservée : bandelettes de papiers sur la coiffe, collier de coeurs humains, croc en forme de silex dans la bouche, genoux avec crocs du monstre terrestre, deux têtes de serpents, boules de coton... Tout y est. Ce cuauhxicalli devait probablement être utilisé lors de sacrifices humains. il faudra attendre les résultats d'analyse qui, n'en doutons pas, ont sûrement décidés par les chercheurs mexicains.

Autre cuauhxicalli visible au Templo Mayor.
Source : http://www.dfinitivo.com/wp-content/uploads/2006/08/cuauxicalli_df.jpg
Mais le plus intéressant est finalement la date 7 roseau visible à l'arrière du monolithe et qui, selon les archéologues, fait référence aux cérémonies religieuses réalisées à cette date en l'honneur de Quetzalcoatl, à Cholula, dans l'état voisin de Puebla.
Un graphique des découvertes est téléchargeable ici .
Au programme ce mois-ci : la peinture maya. Ce gros dossier se répartit en plusieurs sections.
Un plan synoptique de la zone maya reprend les différentes manifestations de la peinture maya.
Il est notamment question de la redécouverte des peintures du site de Bonampak en 1946, des techniques utilisés par les anciens Mayas. Ensuite on redécouvre comment la peinture est intégrée à l'architecture en voûte, à la cérémique, aux parois des édifices de Santa Rita et de Tulum et aux codex (de Paris et de Madrid en l'occurence).
On peut regretter l'absence de Cacaxtla dans ce dossier. Si le site est situé dans le centre du Mexique (70 kilomètres à l'est de Mexico), il présente des caractéristiques qui ne laissent aucun doute sur une occupation maya pendant l'épiclassique (entre 750 et 900 après Jésus Christ).
Mais la surprise de taille vient d'un article qui n'avait fait part d'aucun communiqué de presse de l'INAH ces dernières semaines. On y apprend qu'une équipe d'archéologues dirigée par Raul Barrera et Gabino Lopez a mis au jour ce qui pourrait être l'ancien Calmecac situé dans l'enceinte sacrée du Templo Mayor. Au 97 calle Donceles, en plein centre ville et à deux pas de la cathédrale et du Templo Mayor, les archéologues ont fait des découvertes étonnantes !
La surface de 714 m2 fouillée a révélé la présence de 7 magnifiques décorations de toit hautes de 2 mètres de hauteur en forme de coquillage à 5,36 sous le niveau du sol. Elles sont toutes en excellent état de conservation. Comparée à la représentation du Calmecac dans le Codex Mendoza (fol. 61r), elles font vraiment penser qu'à cet endroit se trouvait le lieu où était formée l'élite sacerdotale aztèque.
Les informateurs de Sahagun explique que le Calmecac servait d'école où on pouvait apprendre à lire les codex, le tonalamatl, la poésie, à se préparer à l'art rhétorique et à différentes cérémonies religieuses. Il était réservé aux nobles, les jeunes du commun devant se contenter d'aller au telpochcalli. La vie y était rude, régie par une discipline corporelle et mentale de tous les instants.
Ces fouilles de sauvetage ont permis la découverte de trois étapes de construction du monument. Les archéologues ont ensuite découvert un puits contenant des céramiques chinoises et de l'époque coloniale mais surtout deux statues en pierre volcanique.
L'une représente Mictlantecuhtli alors que la deuxième a pu être identifié comme Xiuhtecuhtli, dinvinité solaire reconnaissable à son diadème de turquoise (xiuhuitzolli). Sa coiffe comporte des carapaces de tortues. La représentation de Mictlantecuhtli est très impressionnate par son iconographie. On retrouve les traditionnels crocs du monstre de la terre placés au niveau des coudes et des genoux. Son dos est couvert de glyphe de jade laissant plutôt penser à un flot de sanf. il porte au coup un collier en forme de serpent noué. Sa tête semi-décharmée est couverte d'une couronne ornée d'une rosette de papier. A l'arrière de sa tête, on peut voir un xiuhcoatl ou serpent de feu, attribut traditionnel de Huitzilopochtli.
Enfin les archéologues ont découvert les restes d'un énorme cuauhxicalli ou pierre de l'aigle : c'est dans ce type de grand récipient qu'on brûlait les petits papiers lors de la fête de Huitzilopochtli. Mais cette pierre est très spéciale par son iconographie. Sur sa partie inférieure, on peut voir une représentation de Tlaltecuhtli très bien conservée : bandelettes de papiers sur la coiffe, collier de coeurs humains, croc en forme de silex dans la bouche, genoux avec crocs du monstre terrestre, deux têtes de serpents, boules de coton... Tout y est. Ce cuauhxicalli devait probablement être utilisé lors de sacrifices humains. il faudra attendre les résultats d'analyse qui, n'en doutons pas, ont sûrement décidés par les chercheurs mexicains.

Autre cuauhxicalli visible au Templo Mayor.
Source : http://www.dfinitivo.com/wp-content/uploads/2006/08/cuauxicalli_df.jpg
Mais le plus intéressant est finalement la date 7 roseau visible à l'arrière du monolithe et qui, selon les archéologues, fait référence aux cérémonies religieuses réalisées à cette date en l'honneur de Quetzalcoatl, à Cholula, dans l'état voisin de Puebla.
Un graphique des découvertes est téléchargeable ici .
Commentaires
Bien sur à l'époque les fouilles venaient de commencer!
En ce qui concerne la découverte de ce superbe cuauhxicalli,ça consiste en quoi l'iconographie que les spécialistes ont jugé spéciale?La date 7 Roseau je peux comprendre,mais sans doute pas l'image du monstre de la terre Tlaltecuhtli dans la partie inférieure...ça c'est très commun dans l'iconographie aztèque,et cela n'est pas visible seulement dans les cuauhxicallis,mais aussi dans les statues des divinités et des chac-mool.
Tout à fait d'accord avec ton commentaire sur Cacaxtla.Ca m'est déjà arrivé de remarquer la totale absence de ce site dans les oeuvres qui traitent l'art maya,notamment la peinture.
Peut-etre parce que le débat sur les origines des peintres de Cacaxtla est encore en cour....
Les dates figurant sur les cuauhxicalli sont plutôt rares. D'où l'intérêt de la pièce.
Je recense pour ma part les fictions mettant en scène les peuples du soleil sur mon blog ( près de 350 oeuvres pour le moment, je possède environ 2000 fictions - littérature générale, littérature jeunesse, science-fiction, aventures, policier, sentimental, littérature populairen ,... - mais tout n'est pas encore mis en ligne).
A bientôt peut-être!
http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/
Je voulais juste dire que c'est tout très intéressant tout ça Ferocias,et que je trouve joli de pouvoir avoir un aperçu des fictions sur le sujet.
Merci :)
Toutes les aides sont les bienvenues.
:)