Accéder au contenu principal

Déplacement de la Pierre de Tlaltecuhtli

Cet article vous fera rire dès le premier paragraphe. On nous rapporte que la pierre de Tlaltecuhtli date de 5000 ans et non de 500. Une jolie perle comme on en voit trop souvent de la part de journalistes zélés et souvent incompétents. Bref, passons à l'essentiel de l'information : le monolithe de douze tonnes a été soulevé et déplacé, pour être restauré et normalement exposé très prochainement au public, 13 mois après l'annonce de sa découverte par les équipes de Leonardo Lopez Lujan.

La journaliste Léticia Sanchez enfonce le clou en annonçant qu'il s'agira de fixer les couleurs résiduelles de la "piedra milenaria".

La première erreur n'était donc pas une coquille. Notre cher reporter a apparemment des problèmes de chronologie des civilisations de son propre pays mais ce n'est pas forcément étonné : récemment on pouvait voir un petit micro-trottoir demandant aux passants si ils connaissaient Profirio Diaz. Le résultant est atterant : un peu comme le Louis Croix V bâton des inconnus.

Je ferme la parenthèse et revient à l'essentiel : le déplacement de la pierre de 7 heures à 13 heures avec moults détails. Qu'apprend-on de plus ? Rien de plus si ce n'est le même entêtement de Lopez Lujan et de Matos Moctezuma à vouloir trouver une tombe royale à cet endroit, peut-être celle d'Ahuizotl. Rien à voir la sûreté désarmante avec laquelle ces deux très grands chercheurs (sans ironie aucune) expliquaient l'an passé qu'à cet endroit gisait Ahuizotl. Apparemment ils sont donc revenus à une plus grande prudence, peut-être pour s'être emballés un peu trop vite. Leonardo Lopez Lujan explique que la culture aztèque est la seule à ne pas avoir laissé trace d'une sépulture royale à la différence des Mayas, des Olmèques ou des Mixtèques.


Photo trouvée sur le site du journal Milenio

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Huey tlamatini Miguel León-Portilla

In cuicapicqui Ninonpehua, nihuelncuica ompa ye huitz Tollanitic,  nihuelicuica, otozcuepo, motoma xochitl Huel xiccaqui ye mocuic: cuicaichtequini ¿quen ticcuiz, noyol? Timotolinia yuhquin tlacuilolli huel titlani, huel xontlapalaqui at ahihuetzian timotolinia (León-Portilla, 2012, 148-159) On n'espérait pas entendre cette annonce dans les journaux télévisés mexicains, sur les réseaux sociaux, les pages de centres de recherches. Voilà plusieurs mois que Miguel León-Portilla était hospitalisé pour des soucis bronchopulmonaires et semblait se récupérer lentement, comme l'indiquait son épouse Ascención Hernández en mai dernier au quotidien Milenio . Finalement, le chercheur mexicain probablement le plus récompensé jusqu'à présent n'a pas résisté plus longtemps. Lire son CV sur le site de l'Instituto de Investigaciones Históricas vous permettra de vous faire une idée de son importance pour les sciences mexicaines. Réduir...

Inauguration de l'exposition Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor de Tenochtitlan

En 1958, un maçon visita l'ancien Musée national de la ville de Mexico pour faire don d'un masque préhispanique en bois qu'il avait trouvé lors d'un chantier dans le quartier de La Merced. Cependant, en retirant l'argile qui le recouvrait, le masque se brisa en deux et se désintégra complètement en raison de la perte d'humidité. Cette anecdote a été mentionnée par le directeur du Projet Templo Mayor (PTM), Leonardo López Luján, lors de l'inauguration de l'exposition "Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor". Inauguration de l'exposition Insignias de los Dioses. Photo : Luis Gerardo Peña Torres, INAH. L'exposition temporaire a lieu au Musée du Templo Mayor à Mexico. Elle présente 145 pièces archéologiques qui illustrent les avancées de la conservation en ce qui concerne le bois d'origine archéologique. En 2008, la restauratrice Alejandra Alonso Olvera a introduit une technique japonaise consistant à remplacer progressiv...
Au cœur de la zone archéologique de Tulum, dans l'État de Quintana Roo, une équipe de chercheurs de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a fait une découverte extraordinaire. Alors qu'ils travaillaient dans le cadre du Programme de Mejoramiento de Zona Arqueológicas (Promeza) sur des sondages préalables à un nouveau sentier pour les visiteurs, une entrée de grotte cachée derrière un rocher a été mise au jour.  Enterrements 6 et 9. Photo : Proyecto de investigación Promeza, Tulum / Jerónimo Aviles Olguin. La découverte de cette grotte, située à l'intérieur de la zone fortifiée de Tulum, a été le point de départ d'une exploration qui a révélé des éléments remarquables. Lors des travaux de dégagement pour aménager un nouveau sentier entre les bâtiments 21 et 25, l'équipe a identifié une entrée scellée par un énorme rocher. En retirant ce dernier, ils ont révélé l'entrée d'une cavité jusqu'alors inconnue. À l'intérieu...