C'est un numéro qui faisait cruellement défaut. Le maguey est une plante méconnue, pour ne pas dire inconnue, des Européens contemporains. Pourtant le maguey a tenu et continue d'avoir un rôle prépondérant dans les cultures et l'économie mexicaines.
Sur la couverture de ce numéro hors-série, on peut lire les mots de Joseph de Acosta écrit en 1590:
Ce hors-série nous propose une belle rétrospective iconographique et anthropologique. Le maguey fait partie de la grande famille des agavacées qui ont longtemps fourni nourriture, boisson et fibre pour des groupes nomades ou semi-sédentaires. La sédentarisation de certains a permis des utilisations innovantes, comme celle du pulque et, suite à la colonisation espagnole, des vins distillés d'agave comme le tequila, le mezcal.
En premier lieu, on lira la présentation bien trop rapide de certains restes de maguey conservés par l'Excerpta Arqueobotánica de l'INAH. Suit une série de représentations préhispaniques (entre El Tajín, Teotihuacan, les codex mixtèques du Postclassique, les vases mayas peints) et les documents coloniaux comme les codex Xólotl, Tepetlaoztoc et de Florence (II, 2000, 903-904) ou la Tira de la Peregrinación.

«Boturini Codex (folio 13)- El Comandante (photographer) - Museo Nacional de Antropología (Mexico D.F.). Disponible sous la licence Domaine public vía Wikimedia Commons.
On trouvera ensuite une carte situant les principaux sites contenant des restes de maguey qui surprendra le lecteur par la présence si diffuse de la plante (entre les états de Chihuahua ou Sonora, jusqu'à Oaxaca.
Suit une section présentant les principaux mythes et rituels en rapport avec cette plante. Les représentations et les allusions à Mayahuel sont d'ailleurs bien présentes (p. 28; 32-35) et l'association de Xipe Totec et Quetzalcoatl avec la grande feuille de maguey rappelle l'usage de cette dernière lors de pratiques autosacrificielles (p.29-31).
Sans transition on redécouvre le travail de naturaliste de Francisco Hernández sur le metl, nom nahua du maguey. Cette partie de la revue permet d'introduire la section Botanique de la revue (p. 55).
La section suivante s'intéresse aux différents usages du maguey et cite deux des passages du Codex de Florence ou de la chronique de Muñoz Camargo. On revient notamment sur la préparation des fibres pour fabriquer des vêtements.
L'usage phare du maguey et des agaves est sans contexte la préparation du pulque, également appelé octli que le touriste averti pourra déguster dans certains débits de boisson spécialisés au DF (les fameuses pulquerías) ou à Tlaxcala. Sur une dizaine, on retrace l'histoire et l'évolution de cette boisson.
Une dernière partie nous montre la présence toujours importante du maguey dans l'inconscient collectif mexicain, notamment à travers la peinture murale du XXe siècle ou les motifs appliqués aux textiles modernes.
Sur la couverture de ce numéro hors-série, on peut lire les mots de Joseph de Acosta écrit en 1590:
"L'arbre des merveilles est le maguey... qui donne eau et vin, et huile et vinaigre, et miel, et vêtement et fil, et aiguille et des centaines d'autres choses."Cette description dithyrambique est loin d'être galvaudée. Si cette polyvalence a notablement été remarquée par le colon espagnol, elle a perdu force durant le siècle dernier avec l'apparition des matériaux synthétiques et l'intérêt pour des cultures économiques plus rentables.
Ce hors-série nous propose une belle rétrospective iconographique et anthropologique. Le maguey fait partie de la grande famille des agavacées qui ont longtemps fourni nourriture, boisson et fibre pour des groupes nomades ou semi-sédentaires. La sédentarisation de certains a permis des utilisations innovantes, comme celle du pulque et, suite à la colonisation espagnole, des vins distillés d'agave comme le tequila, le mezcal.
En premier lieu, on lira la présentation bien trop rapide de certains restes de maguey conservés par l'Excerpta Arqueobotánica de l'INAH. Suit une série de représentations préhispaniques (entre El Tajín, Teotihuacan, les codex mixtèques du Postclassique, les vases mayas peints) et les documents coloniaux comme les codex Xólotl, Tepetlaoztoc et de Florence (II, 2000, 903-904) ou la Tira de la Peregrinación.
«Boturini Codex (folio 13)- El Comandante (photographer) - Museo Nacional de Antropología (Mexico D.F.). Disponible sous la licence Domaine public vía Wikimedia Commons.
On trouvera ensuite une carte situant les principaux sites contenant des restes de maguey qui surprendra le lecteur par la présence si diffuse de la plante (entre les états de Chihuahua ou Sonora, jusqu'à Oaxaca.
Suit une section présentant les principaux mythes et rituels en rapport avec cette plante. Les représentations et les allusions à Mayahuel sont d'ailleurs bien présentes (p. 28; 32-35) et l'association de Xipe Totec et Quetzalcoatl avec la grande feuille de maguey rappelle l'usage de cette dernière lors de pratiques autosacrificielles (p.29-31).
Sans transition on redécouvre le travail de naturaliste de Francisco Hernández sur le metl, nom nahua du maguey. Cette partie de la revue permet d'introduire la section Botanique de la revue (p. 55).
La section suivante s'intéresse aux différents usages du maguey et cite deux des passages du Codex de Florence ou de la chronique de Muñoz Camargo. On revient notamment sur la préparation des fibres pour fabriquer des vêtements.
L'usage phare du maguey et des agaves est sans contexte la préparation du pulque, également appelé octli que le touriste averti pourra déguster dans certains débits de boisson spécialisés au DF (les fameuses pulquerías) ou à Tlaxcala. Sur une dizaine, on retrace l'histoire et l'évolution de cette boisson.
Une dernière partie nous montre la présence toujours importante du maguey dans l'inconscient collectif mexicain, notamment à travers la peinture murale du XXe siècle ou les motifs appliqués aux textiles modernes.
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