Après les découvertes du monolithe de Tlaltecuhtli, du calmecac, du Temple de Quetzacoatl, le Projet d'Archéologie Urbaine fondé par Eduardo Matos et actuellement dirigé par Raúl Barrera a de nouveau fait parler de lui. Dans un bulletin publié sur le site de l'INAH, on apprend que le huey tzompantli ou grand râtelier de crânes humains aurait été retrouvés sous les pavés de la rue Guatemala dans le centre de la capitale mexicaine.
Lors d'une campagne de fouilles effectuée entre janvier et février de cette année, les archéologues ont mis au jour les restes d'une plateforme atteignant 45 cm de hauteur et longue de 13 m et large de 6 m. Mais la longueur totale de la construction est estimée à 34 m. Barrera est revenu sur la technique de construction : il s'agit d'un muret de pierres volcaniques locales appelées tezontle, recouvert d'une couche de stuc et de dalles (fig. 1). Il suit une orientation nord-sud et présente sur sa partie supérieure des restes de mâchoires et de crânes humains.
Un autre élément architectural est la présence de cette petite structure circulaire (fig.2) composée d'un mélange de crânes humains et de "ciment" local. Les archéologues en ont compté d'ailleurs trente-cinq mais n'excluent pas l'existence d'autres vestiges humains. Les études médico-légales ont établi que la majorité des ossements appartenait à des hommes adultes. Cependant des crânes appartenant à des femmes et des enfants faisaient également partie des trophées qui étaient exposés sur ce mur.
Comme de nombreux vestiges de l'enceinte cérémonielle du Grand Temple de Tenochtitlan, nous sommes en présence d'éléments appartenant à la phase VI, la septième ayant été complètement rasée par les conquérants espagnols pour construire les édifices coloniaux encore visibles aujourd'hui. Le contexte de la phase VI du tzompantli est cependant loin d'être conforme à l'original : les chercheurs du PAU ont détecté plusieurs altérations datant de l'arrivée des Espagnols. Des trous de poteaux sur lesquels étaient enfilés les crânes ont été observés : d'un diamètre de 25 à 30 cm, ils étaient séparés de 60 à 80 cm (fig.3).
Lors d'une campagne de fouilles effectuée entre janvier et février de cette année, les archéologues ont mis au jour les restes d'une plateforme atteignant 45 cm de hauteur et longue de 13 m et large de 6 m. Mais la longueur totale de la construction est estimée à 34 m. Barrera est revenu sur la technique de construction : il s'agit d'un muret de pierres volcaniques locales appelées tezontle, recouvert d'une couche de stuc et de dalles (fig. 1). Il suit une orientation nord-sud et présente sur sa partie supérieure des restes de mâchoires et de crânes humains.
Fig. 1. Plateforme dallée du tzompantli.
Crédit photo : PAU / INAH.
Un autre élément architectural est la présence de cette petite structure circulaire (fig.2) composée d'un mélange de crânes humains et de "ciment" local. Les archéologues en ont compté d'ailleurs trente-cinq mais n'excluent pas l'existence d'autres vestiges humains. Les études médico-légales ont établi que la majorité des ossements appartenait à des hommes adultes. Cependant des crânes appartenant à des femmes et des enfants faisaient également partie des trophées qui étaient exposés sur ce mur.
Fig. 2. Élément circulaire du tzompantli.
Crédit photos: PAU/INAH.
Fig.3. Vestiges des trous de poteaux du tzompantli.
Crédit photo : Héctor Montaño / INAH.
Pour les peuples mésoaméricains, il est difficile de concevoir une construction sans y déposer une offrande d'inauguration ou de fermeture. En l'occurrence, les archéologues du PAU ont retrouvé quelques éléments de travertin tués rituellement et une offrande de 21 clochettes en cuivre et de perles en pierre verte. Cette dernière a malheureusement été souillée à l'époque coloniale (fig.4).
Fig. 4. Offrande de travertin.
Crédit photo: PAU / INAH.
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