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Rituels funéraires au Templo Mayor de Tenochtitlan

Ximena Chavez Balderas, anthropologue et restauratrice au Templo Mayor, México, vient de présenter à la presse son premier ouvrage d'importance publié par l'INAH. Il reprend le thème de son doctorat et s'intéresse à plusieurs offrandes découvertes dans les différentes étapes de construction du Grand Temple.

Son travail est dirigé sur l'analyse des restes incinérés de plusieurs personnes et ensevelies parfois dans des contextes étranges et parfois surprenant comme, par exemple, les offrandes 10 et 14. Composées de deux urnes en céramique Fine Orange, l'une est décorée d'un relief représentant Tezcatlipoca et un serpent à plumes, la seconde d'une probable image de Mixcoatl accompagné d'un serpent de silex. Cette dernière contenait des petites têtes de canard en obsienne noire et des cendres.



Urne funéraire 10, Musée du Templo Mayor, photo. Bertrand LOBJOIS (2002)

A qui appartenaient ces cendres ? C'est tout le problème d'un matériel sensé ne donner aucune information. Ximena Chavez s'est donc intéressé tant à ce matériel qu'au contexte de fouilles... Chavez propose plusieurs conclusions et hypothèses. La première est que l'incinération est un traitement funéraire réservé à l'élite nobiliaire et religieuse de la société mexica. Il s'agirait d'un rituel ancien en Mésoamérique.

Chavez a insisté sur la découverte de 7 sépultures avec restes d'os incinérés dans la partie Huitzilopochtli de la double pyramide, ce qui les relie à la guerre et au pouvoir dans la cité. Léonardo Lopez Lujan, également présent lors de cette conférence, a émis l'hypothèse qu'il s'agirait peut-être des restes des premiers tlatoanis de la cité lacustre.

Les travaux de Chavez se démarque des textes coloniaux selon lesquels la crémation était réservée à des individus malades ou âgés. Or, à en croire les résultats, certains individus avaient entre 21 et 24 ans u moment de leur incinération.

Le livre sera prochainement publié en anglais par l'Université du Colorado, mentionne le communiqué de l'INAH.

Vous pouvez lire cette présentation à la place en anglais sur le site de Mike Ruggeri et en espagnol sur le blog d'Erik Boot.

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