Accéder au contenu principal

Compte-rendu Arqueología mexicana Hors-série 66


L’éditeur Raíces continue sa série de catalogues visuels avec son dernier hors-série d’Arqueología mexicana. La différence tient cette fois-ci en ce qu’il ne s’agit pas d’un site archéologique ou d’une culture préhispanique. En s’attelant à la représentation des coiffes, casques et autres, le programme s’annonce particulièrement ambitieux.


Les textes présentés sont donc limités à la portion congrue dans ce catalogue. Le lecteur bénéficiera de quelques éléments de mise en contextes des pièces présentées par Enrique Vela. Mais une carte représentant les cultures représentées n’aurait certainement pas été de trop et une infographie résumant les éléments étudiés n’eût pas été de trop : le lecteur non averti risque en effet de se perdre facilement.

Cependant on peut dégager une intéressante lecture iconographique, à la fois diachronique et thématique. Le lecteur découvre ainsi des coiffures mais aussi les coiffes des dirigeants, les diadèmes et les coiffes des divinités. Sont prises en compte les riches coiffes portées par les guerriers au moment du combat et leurs pendants plus sobre des captifs. On retrouve les diadèmes portés par les deux sexes.

Vaisselle avec représentation d’une prêtresse.
Pyramide des Serpents à plumes, Xochicalco, Morelos.
Photo: Marco Antonio Pacheco / Raíces.
Disponible le 14/02/2016 : https://goo.gl/bDCdyK.

Guerrier avec coiffe et bouclier, Cultura Tumbas de Tiro. Clásico. Colima.
Museo Regional de Historia de Colima, Colima.
Foto: Rafael Doniz / Raíces
Disponible le 14/12/2016:
Il est également question de coiffes découvert/es (pour certaines miraculeusement conservées) en contexte archéologique. Il est aussi question des créateurs de ces coiffes, les fameux amanteca ou plumassiers dont la technique et le labeur étaient particulièrement reconnus par les élites, comme en témoigne le fameux panache de Moctezuma dont l’aspect original n’a pas forcément grand-chose avec celui qu’on peut voir actuellement en Autriche.
Prêtre avec attributs de Tláloc. Culture toltèque. Posclassique Ancien.
Museo National de Antropología.
Photo: Marco Antonio Pacheco / Raíces.
Disponible le 14/02/2016 sur : https://goo.gl/8Ho16U.


Figure en pierre. Classique Ancien. Teotihuacan, Estado de México.
Museo de la Pintura Mural Teotihuacana.
Photo: Marco Antonio Pacheco / Raíces.
Disponible le 14/02/2016 sur : https://goo.gl/GxAmKV.

En ce qui concerne l’aspect chronologique, on retrouve des représentations depuis le Préclassique jusqu’à l’époque coloniale en passant par des horizons culturels aussi distincts que les cultures tlatilca, olmèques, tombes à puits,  mezcala, teotihuacaine, maya, épiclassique, Côte du Golfe, zapotèque, mixtèque,  et postclassique de Haut Plateau central,  ou maya. Sont également inclus les documents coloniaux et les coiffes ethnographiques contemporaines.

Cette publication constitue une bonne introduction à la longue et complète bibliographie mise à la disposition du lecteur. N’hésitez pas à vous le procurer.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Arqueologia Mexicana n°99

Avec le titre "De la crónica a la arqueología: visión de cinco ciudades prehispánicas", l'editorial propose une levée bimestrielle un peu moins rutilante que son précédent numéro sur Moctezuma. En même temps, il est difficile de faire plus fort que celui qui reste une figure importante de l'identité mexicaine. Faisons donc un rapide tour du propriétaire. Après les quelques brêves rappelant les fouilles à Chichen Itza, la restauration de la petite pyramide ronde du métro Pino Suarez ou la sortie du catalogue de l'exposition Moctezuma. Azteca Ruler, co-édité par Leonardo Lopez Lujan et Colin Mc Ewan, on peut lire l'hommage rendu par Eduardo Matos Moctezuma au Dr Miguel Leon-Portilla pour les 50 ans de la publication Visión de los Vencidos: relaciones indigenas de la Conquista . Suit une présentation du Codex Ixtlilxóchitl par Manuel Hermann Lejarazu. Le titre de ce document fait référence à son illustre propriétaire, Fernando de Alva Ixtlilxochitl (1578
Au cœur de la zone archéologique de Tulum, dans l'État de Quintana Roo, une équipe de chercheurs de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a fait une découverte extraordinaire. Alors qu'ils travaillaient dans le cadre du Programme de Mejoramiento de Zona Arqueológicas (Promeza) sur des sondages préalables à un nouveau sentier pour les visiteurs, une entrée de grotte cachée derrière un rocher a été mise au jour.  Enterrements 6 et 9. Photo : Proyecto de investigación Promeza, Tulum / Jerónimo Aviles Olguin. La découverte de cette grotte, située à l'intérieur de la zone fortifiée de Tulum, a été le point de départ d'une exploration qui a révélé des éléments remarquables. Lors des travaux de dégagement pour aménager un nouveau sentier entre les bâtiments 21 et 25, l'équipe a identifié une entrée scellée par un énorme rocher. En retirant ce dernier, ils ont révélé l'entrée d'une cavité jusqu'alors inconnue. À l'intérieu

Conférence au Musée d'Histoire Mexicaine de Monterrey

Un peu de pub pour notre chapelle. Après-demain, votre serviteur aura l'honneur de participer pour la troisième année consécutive aux Cuartas Jornadas de Estudios Mexicanos, organisées par l'Universidad de Monterrey au Museo de Historia Mexicana, dans le centre-ville de la Sultana del Norte. Au programme cette année, il sera question du "Passé préhispanique aux temps du Porfiriat et de la Révolution". Il s'agit simplement de présenter à un public non-spécialiste comment s'est forgée l'identité nationale mexicaine au moment du pouvoir autocrate de Porfirio Diaz en 1884 et 1910. Au delà de la redécouverte et de la réappropriation du passé préhispanique, on expliquera notamment la systématisation des études archéologiques et anthropologiques à cette époque. Je cherche d'ailleurs une revue pour publier la version de l'article que j'ai rédigé pour l'occasion. Si vous avez des contacts, envoyez-moi un courriel. Au pire des cas, j'utiliserai