Photo Associated Press, in la Cronica de Hoy du 10 février 2009.
La presse mexicaine, notamment la Cronica de Hoy et la Jornada, s'est largement faite l'écho d'une découverte particulière et intéressante à Tlatelolco. Ancienne membre de la Triple Alliance mexica, on ne peut voir que sa pyramide double et quelques édifices au milieu de ce qu'on appelle aujourd'hui la Place des trois cultures. Une équipe dirigée par l'archéologue Salvador Guillem a mis au jour le 15 décembre 2008 un complexe funéraire pour le moins insolite. Les archéologues effectuaient un travail d'échantillonage pour dater la première phase de construction de la pyramide de Tlatelolco, qui serait apparemment plus ancienne que celle de Tenochtitlan.
Cinquante squelettes et cinq crânes composaient cette fosse commune, placée au pied d'un édifice religieux mexica. Cela peut paraître intriguant ou cocasse mais que dire alors des restes d'offrandes d'encens. Guillem a proposé plusieurs hypothèses pour expliquer ces enterrements réalisés conformément à la tradition chrétienne, id est le corps allongé sur le dos et les bras croisés sur le ventre.
La première hypothèse serait l'enterrement de conquistadores morts pendant le soulèvement de Tlatelolco en 1521 ou encore de victimes de l'épidémie de peste qui frappa le pays entre 1545 et 1576.
Crânes de la fosse commune de Tlatelolco
Photo mise en ligne sur le site de l'INAH, le 10 février 2009
Photo mise en ligne sur le site de l'INAH, le 10 février 2009
Les anthropologues physiques ont pu déterminer qu'il s'agissait d'hommes relativement jeunes, un enfant de 12 ans faisant même partie des victimes. Le corps d'un homme plus âgé a été découvert avec un anneau en or et argent à l'auriculaire. Ils mesuraient 1,75 m ou plus selon les analyses faites.
Des morceaux de céramiques (en grande majorité préhispaniques), des boutons en os, de la nacre et un collier en cuivre font partie du mobilier funéraire accompagnant les défunts.
La fosse commune (10 m de long sur 4 m de large) a été préalablement préparée pour l'accueil des corps. Des parois d'adobe ont été construites puis recouvertes de stucs.
L'annonce de la découverte sur le site de l'INAH vient contredire certains points développés par ce même Guillem dans la Jornada ou la Cronica de Hoy. L'INAH révèle que l'étude de la dentition des squelettes expliquent qu'il s'agit d'indigènes et qu'ils ont été associé à des éléments coloniaux. Selon l'archéologue les fouilles seront complétés car il est à peu près sûr qu'il reste encore une cinquantaine de corps et que la fosse devait être un plus grande (10 m sur 10 m).
Bref, comme Guillem Arroyo le commente à la Cronica de Hoy, cette découverte pose plus de questions qu'elle n'apporte de réponses... En attendant de plus amples informations, voici une vidéo proposée sur le site de National Geographic :
Des morceaux de céramiques (en grande majorité préhispaniques), des boutons en os, de la nacre et un collier en cuivre font partie du mobilier funéraire accompagnant les défunts.
La fosse commune (10 m de long sur 4 m de large) a été préalablement préparée pour l'accueil des corps. Des parois d'adobe ont été construites puis recouvertes de stucs.
L'annonce de la découverte sur le site de l'INAH vient contredire certains points développés par ce même Guillem dans la Jornada ou la Cronica de Hoy. L'INAH révèle que l'étude de la dentition des squelettes expliquent qu'il s'agit d'indigènes et qu'ils ont été associé à des éléments coloniaux. Selon l'archéologue les fouilles seront complétés car il est à peu près sûr qu'il reste encore une cinquantaine de corps et que la fosse devait être un plus grande (10 m sur 10 m).
Bref, comme Guillem Arroyo le commente à la Cronica de Hoy, cette découverte pose plus de questions qu'elle n'apporte de réponses... En attendant de plus amples informations, voici une vidéo proposée sur le site de National Geographic :
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