Accéder au contenu principal

12a Conferencia de Arqueología de la Frontera Norte

Du 14 au 16 octobre 2009, des experts mexicains et américains se sont réunis sur le site archéologique de Paquimé (traduit de la langue opata en espagnol par Casas Grandes), dans l'état de Chihuahua, afin d'évaluer les relations de cette ville avec les cultures de l'Occident.

L'archéologie a encore du mal à reconnaître la valeur des cultures et sites du nord du Mexique. Il faut dire que les crédits alloués sont rares que les publications accessibles au grand public. Eduardo Gamboa Carrera, directeur du Centre Culturel Paquimé estime à 1500 le nombre de sites enregistrés rien que pour l'état de Chihuahua.

Nommée au patrimoine de l'humanité en 1998, Paquimé est le résultat de migrations et d'influences externes. Elle dispose d'une architecture singulière : des murs de terre moulée pouvant atteindre quatre étages, mêlant des éléments originaires de Mésoamérique comme des cultures indiennes du sud-ouest des USA. Les édifices religieux ne sont visibles que sous forme de monticule où ont été retrouvés des représentations d'aigles et de perroquets. de croix, de serpent.

Le jeu de balle y était également présent si on en juge la présence de deux terrains au nord et au sud du site. Gamboa estime qu'à chaque terrain devait correspondre un lignage. Datés du Postclassique ancien, ces terrains de jeu de balle seraient à l'origine de conflits internes qui auraient conduits à l'abandon de la cité.

Un autre de communiqué de l'INAH daté du 16 octobre 2009, les archéologues Otto Schondube, Patricia Carot y Marie-Areti Hers ont proposé une nouvelle approche pour la colonisation et la diffusion de la culture toltèque. Au lieu de considérer que la diffusion s'est faite du sud vers le nord, ils estiment plausible une diffusion du nord vers le sud, via deux axes. Le premier passait sur la face est de la Sierra Madre Occidentale, notamment à travers les états du Zacatecas, Durango et Jalisco. Le deuxième longeait la côte pacifique à travers les états de Sinaloa et Sonora. Les concepts mésomaéricains furent utilisés et adaptés au contexte hostile et rude du nord du pays avant de retourner vers le centre et le sud du pays, après la chute de Teotihuacan. Les restes de céramiques Chupicuaro tendraient à prouver cette hypothèse selon Schondube. L'unique détail, d'après mes quelques connaissances sur la chronologie de la tradition Chupicuaro, c'est que cette population est antérieure à Teotihuacan... Il y a donc un problème chronologique évident.

La docteure Patricia Carot a suite exposé ensuite le résultat des fouilles qu'elle mène conjointement avec Marie-Josée Areti-Hers sur le site de Cienega de Zacapeu. Elles y ont retrouvé des céramiques à forte influence iconographique du sud-ouest des USA. La tradition "Loma Alta" à l'origine de cette iconographie était originaire du Michoacan au Classique ancien avant d'avoir un contact prolongée avec des peuples du nord entre 500 et 1200 après Jésus-Christ. Ce contact a trouvé forme dans les céramiques produites alors dans cette tradition.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Huey tlamatini Miguel León-Portilla

In cuicapicqui Ninonpehua, nihuelncuica ompa ye huitz Tollanitic,  nihuelicuica, otozcuepo, motoma xochitl Huel xiccaqui ye mocuic: cuicaichtequini ¿quen ticcuiz, noyol? Timotolinia yuhquin tlacuilolli huel titlani, huel xontlapalaqui at ahihuetzian timotolinia (León-Portilla, 2012, 148-159) On n'espérait pas entendre cette annonce dans les journaux télévisés mexicains, sur les réseaux sociaux, les pages de centres de recherches. Voilà plusieurs mois que Miguel León-Portilla était hospitalisé pour des soucis bronchopulmonaires et semblait se récupérer lentement, comme l'indiquait son épouse Ascención Hernández en mai dernier au quotidien Milenio . Finalement, le chercheur mexicain probablement le plus récompensé jusqu'à présent n'a pas résisté plus longtemps. Lire son CV sur le site de l'Instituto de Investigaciones Históricas vous permettra de vous faire une idée de son importance pour les sciences mexicaines. Réduir...

Inauguration de l'exposition Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor de Tenochtitlan

En 1958, un maçon visita l'ancien Musée national de la ville de Mexico pour faire don d'un masque préhispanique en bois qu'il avait trouvé lors d'un chantier dans le quartier de La Merced. Cependant, en retirant l'argile qui le recouvrait, le masque se brisa en deux et se désintégra complètement en raison de la perte d'humidité. Cette anecdote a été mentionnée par le directeur du Projet Templo Mayor (PTM), Leonardo López Luján, lors de l'inauguration de l'exposition "Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor". Inauguration de l'exposition Insignias de los Dioses. Photo : Luis Gerardo Peña Torres, INAH. L'exposition temporaire a lieu au Musée du Templo Mayor à Mexico. Elle présente 145 pièces archéologiques qui illustrent les avancées de la conservation en ce qui concerne le bois d'origine archéologique. En 2008, la restauratrice Alejandra Alonso Olvera a introduit une technique japonaise consistant à remplacer progressiv...
Au cœur de la zone archéologique de Tulum, dans l'État de Quintana Roo, une équipe de chercheurs de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a fait une découverte extraordinaire. Alors qu'ils travaillaient dans le cadre du Programme de Mejoramiento de Zona Arqueológicas (Promeza) sur des sondages préalables à un nouveau sentier pour les visiteurs, une entrée de grotte cachée derrière un rocher a été mise au jour.  Enterrements 6 et 9. Photo : Proyecto de investigación Promeza, Tulum / Jerónimo Aviles Olguin. La découverte de cette grotte, située à l'intérieur de la zone fortifiée de Tulum, a été le point de départ d'une exploration qui a révélé des éléments remarquables. Lors des travaux de dégagement pour aménager un nouveau sentier entre les bâtiments 21 et 25, l'équipe a identifié une entrée scellée par un énorme rocher. En retirant ce dernier, ils ont révélé l'entrée d'une cavité jusqu'alors inconnue. À l'intérieu...