Pour comprendre tous les tenants et aboutissants du rituel des Voladores il nous faut remonter aux premières représentations du rituel dans le codex Tepeucila ou encore dans le codex de Florence. D'abord il ne faut pas croire que le rituel des Voladores est originaire de Véracruz. L'archéologie tend à prouver que ces premières traces sont originaires du Nayarit, comme en témoigne ce retable miniature de la Yale Art Gallery et daté entre 300 avant et 200 après Jésus-Christ (Urcid, 2006 : p. 71).
Les Aztèques pratiquaient également le rituel des Voladores : la planche XXVII du Codex Azcatitlan est d'ailleurs explicite.
Dans son commentaire du codex, Barlow explique en note de bas de page l'origine et la signification de ce rite. Il indique notamment plusieurs sources coloniales comme Motolinia ou Duran. Selon le premier, le jeu du Volador était effectué pendant la vingtaine de Xocotl Hueztli, vingtaine du "Fruit qui tombe" qui avait lieu du 14 au 31 août à l'époque coloniale. En fait, c'était le mois des défunts et le rituel du Xocotl consistait en l'érection d'un mât au sommet duquel on posait une image en pâte de maïs du dieu Xocontecuhtli. On effectuait des danses autour du mât. Puis une course était organisée pour aller chercher l'image du dieu en escaladant le mât (Graulich, 1987 : 285, 287). Le mât est ensuite abattu.
En ce qui concerne l'interprétation et la signification de cette vingtaine, lisons encore Graulich. On y apprend que Xocotl est la dernière vingtaine de la saison sèche. En fêtant ainsi les morts, on les réintègre au monde des vivants qui sont au firmament. En abattant le mât, on répétait la rupture de l'arbre de Tamoanchan, le paradis perdu. On reproduisait de manière symbolique la faute originelle. Les guerriers fécondent ainsi la terre.
A tout bien considérer, on parle surtout des rituels utilisant un mât. Mais Graulich et Urcid énumère les occurences de textes coloniaux ou représentations péricoloniales du rituel du volador.
Urcid comme Graulich reconnaissent la part prépondérante des écrits de Stresser-Péan pour expliquer la diffusion et la persistance du rituel des voladores parmi les populations autochtones.
Références bibliographiques et électroniques :
le bloc-notes Los Voladores de Papantla.
Codex Azcatitlan. 1995. Commentaire de R. Barlow, introduction de M. Graulich, Bibliothèque Nationale de France / Société des Américanistes, Paris.
Graulich, Michel. 1987. Mythes et rituels du Mexique ancien préhispanique. Classe des Belles Lettres, Académie Royale de Belgique.
Herrera Meza, María del Carmen. 1997. El Códice de Tepeucila: el entinatado mundo de la fijeza imaginaria. INAH, Mexico.
Stresser-Péan. 2005. "El Volador. Datos históricos y simbolismo de la danza". In Arqueología Mexicana, vol. XIII, núm. 75, Editorial Raices-INAH, Mexico, p. 20-27.
Urcid, Javier. 2006. "Antigüedad y distribución de la danza de los Voladores". In Arqueología Mexicana, vol. XIV, núm. 81, Editorial Raices-INAH, Mexico, p. 70-74.
Les Aztèques pratiquaient également le rituel des Voladores : la planche XXVII du Codex Azcatitlan est d'ailleurs explicite.
Codex Azcatitlan, pl. XXVII.
Photo retrouvée le 20 octobre 2009 sur http://losvoladoresdepapantla.blogspot.com/
Dans son commentaire du codex, Barlow explique en note de bas de page l'origine et la signification de ce rite. Il indique notamment plusieurs sources coloniales comme Motolinia ou Duran. Selon le premier, le jeu du Volador était effectué pendant la vingtaine de Xocotl Hueztli, vingtaine du "Fruit qui tombe" qui avait lieu du 14 au 31 août à l'époque coloniale. En fait, c'était le mois des défunts et le rituel du Xocotl consistait en l'érection d'un mât au sommet duquel on posait une image en pâte de maïs du dieu Xocontecuhtli. On effectuait des danses autour du mât. Puis une course était organisée pour aller chercher l'image du dieu en escaladant le mât (Graulich, 1987 : 285, 287). Le mât est ensuite abattu.
En ce qui concerne l'interprétation et la signification de cette vingtaine, lisons encore Graulich. On y apprend que Xocotl est la dernière vingtaine de la saison sèche. En fêtant ainsi les morts, on les réintègre au monde des vivants qui sont au firmament. En abattant le mât, on répétait la rupture de l'arbre de Tamoanchan, le paradis perdu. On reproduisait de manière symbolique la faute originelle. Les guerriers fécondent ainsi la terre.
A tout bien considérer, on parle surtout des rituels utilisant un mât. Mais Graulich et Urcid énumère les occurences de textes coloniaux ou représentations péricoloniales du rituel du volador.
Urcid comme Graulich reconnaissent la part prépondérante des écrits de Stresser-Péan pour expliquer la diffusion et la persistance du rituel des voladores parmi les populations autochtones.
Références bibliographiques et électroniques :
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