Un numéro 100 dans la vie d'un magazine bimestriel, ça compte !
Débutons notre parcours du magazine de l'INAH par une présentation de Tlaltecuhtli par Daniel Díaz. Suit un article sur le système de salubrité publique dans la société vice-royale.
Certes le centenaire de la Révolution et le bicentenaire de l'Indépendance seront au coeur des festivités organisées en 2010. En proposant un numéro intitulé "Arqueología e identidad : los símbolos nacionales, la toponomia, el arte de los siglos XIX y XX", AM. Pourtant à la lecture de la dernière publication d'Arqueología Mexicana, on était en droit de s'attendre à quelque chose qui cadre plus avec l'archéologie.
L'expression "identité nationale" étant particulièrement à la mode depuis l'élection du président Sarkozy en France, il reste intéressant de voir comment s'est forgé le sentiment d'appartenance à un pays et une nation comme le Mexique, notamment depuis son indépendance. Au rang des rédacteurs, on retient la participation émérite de Miguel Leon-Portilla, de Joaquin García Barcena ou encore Eduardo Matos Moctezuma.
L'article du premier relevait d'un thème complexe mais son talent d'écrivain et de conteur nous permet de comprendre sans encombre les toponymes mexicains. Ils répondent à une logique diachronique où se superposent un substrat autochtone, une toponymie nahuatl puis une autre espagnole. Une dernière strate réutilise les noms de personnages historiques modernes, parfois de manière hybride.
Pour sa part, Joaquin García Barcena explique comment les différents dirigeants du pays depuis la guerre d'indépendance mexicaine qui fêtera son bicentenaire l'année prochaine ont utilisé l'archéologie à des fins politiques. L'événement fondateur fut sans conteste la redécouverte de la Pierre du Soleil et de la statue de Coatlicue en 1790. En 1825 est créé le Musée National Mexicain où sont accueillis toutes les objets précolombiens. Dès 1827, la loi mexicaine interdisait le trafic des antiquités et objets mexicain. Malheureusement elle n'a pas été respectée ni vraiment appliquée. Sous la présidence-dictature de Porfirio Díaz, des fouilles dans le centre de Mexico et à Teotihuacan ont permis une meilleure connaissance de ces civilisations tandis qu'une loi indique que les sites archéologiques appartiennent à la nation.
L'archéologue Eduardo Matos Moctezuma s'intéresse à la relation des symboles nationaux du Mexique moderne avec son passé précolombien. Ce sont 4 images qui sont passées d'abord au crible (la pierre, le nopalm, l'aigle et le serpent). L'auteur explique aussi comment l'image de la Vierge était au coeur des combats entre indépendantistes et espagnols au moment de la longue guerre d'indépendance.
L'historien de l'art Fausto Ramirez s'attarde les emblèmes et récits préhispaniques dans dans l'art mexicain du XIXe siècle. Cet article intéressant montre une vision particulière de l'indianité, souvent occidentalisée, romantique voir néoclassique. Le même thème mais transposé au muralisme du XXème siècle est proposé par Itzel Rodriguez.
On retiendra aussi les articles de Ruben Morante Lopez sur le mecapal, outil très ancien. Consistant une large bande de coton ou de petate, deux cordes étaient accrochées à chaque extrémité. Elle servaient à maintenir la charge en place, une fois que la bande était fixée autour du front.
Porteurs ceints d'un mecapal, Codex Fejervary-Mayer, p. 31.
Retrouvé le 21 novembre 2009 sur : http://www.famsi.org/research/graz/fejervary_mayer/img_page31.html
Enfin, dans la série des Codex présentés par Xavier Noguez, il est question du Codex Azcatitlan. Voilà de quoi tenir jusqu'au prochain numéro dont le dossier sera les pyramides en Mésomamérique, tandis que le prochain hors-série sera un guide visuel sur la ville de Mexico.
Débutons notre parcours du magazine de l'INAH par une présentation de Tlaltecuhtli par Daniel Díaz. Suit un article sur le système de salubrité publique dans la société vice-royale.
Certes le centenaire de la Révolution et le bicentenaire de l'Indépendance seront au coeur des festivités organisées en 2010. En proposant un numéro intitulé "Arqueología e identidad : los símbolos nacionales, la toponomia, el arte de los siglos XIX y XX", AM. Pourtant à la lecture de la dernière publication d'Arqueología Mexicana, on était en droit de s'attendre à quelque chose qui cadre plus avec l'archéologie.
L'expression "identité nationale" étant particulièrement à la mode depuis l'élection du président Sarkozy en France, il reste intéressant de voir comment s'est forgé le sentiment d'appartenance à un pays et une nation comme le Mexique, notamment depuis son indépendance. Au rang des rédacteurs, on retient la participation émérite de Miguel Leon-Portilla, de Joaquin García Barcena ou encore Eduardo Matos Moctezuma.
L'article du premier relevait d'un thème complexe mais son talent d'écrivain et de conteur nous permet de comprendre sans encombre les toponymes mexicains. Ils répondent à une logique diachronique où se superposent un substrat autochtone, une toponymie nahuatl puis une autre espagnole. Une dernière strate réutilise les noms de personnages historiques modernes, parfois de manière hybride.
Pour sa part, Joaquin García Barcena explique comment les différents dirigeants du pays depuis la guerre d'indépendance mexicaine qui fêtera son bicentenaire l'année prochaine ont utilisé l'archéologie à des fins politiques. L'événement fondateur fut sans conteste la redécouverte de la Pierre du Soleil et de la statue de Coatlicue en 1790. En 1825 est créé le Musée National Mexicain où sont accueillis toutes les objets précolombiens. Dès 1827, la loi mexicaine interdisait le trafic des antiquités et objets mexicain. Malheureusement elle n'a pas été respectée ni vraiment appliquée. Sous la présidence-dictature de Porfirio Díaz, des fouilles dans le centre de Mexico et à Teotihuacan ont permis une meilleure connaissance de ces civilisations tandis qu'une loi indique que les sites archéologiques appartiennent à la nation.
L'archéologue Eduardo Matos Moctezuma s'intéresse à la relation des symboles nationaux du Mexique moderne avec son passé précolombien. Ce sont 4 images qui sont passées d'abord au crible (la pierre, le nopalm, l'aigle et le serpent). L'auteur explique aussi comment l'image de la Vierge était au coeur des combats entre indépendantistes et espagnols au moment de la longue guerre d'indépendance.
L'historien de l'art Fausto Ramirez s'attarde les emblèmes et récits préhispaniques dans dans l'art mexicain du XIXe siècle. Cet article intéressant montre une vision particulière de l'indianité, souvent occidentalisée, romantique voir néoclassique. Le même thème mais transposé au muralisme du XXème siècle est proposé par Itzel Rodriguez.
On retiendra aussi les articles de Ruben Morante Lopez sur le mecapal, outil très ancien. Consistant une large bande de coton ou de petate, deux cordes étaient accrochées à chaque extrémité. Elle servaient à maintenir la charge en place, une fois que la bande était fixée autour du front.
Porteurs ceints d'un mecapal, Codex Fejervary-Mayer, p. 31.
Retrouvé le 21 novembre 2009 sur : http://www.famsi.org/research/graz/fejervary_mayer/img_page31.html
Enfin, dans la série des Codex présentés par Xavier Noguez, il est question du Codex Azcatitlan. Voilà de quoi tenir jusqu'au prochain numéro dont le dossier sera les pyramides en Mésomamérique, tandis que le prochain hors-série sera un guide visuel sur la ville de Mexico.
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