Cela faisait un petit moment qu'on avait pas eu un fac-similé de la part de la revue Arqueología mexicana. Depuis quelques semaines, on peut télécharger ou acheter dans les kiosques mexicains la première partie du Codex de Dresde, conservé dans cette ville allemande depuis 1740. C'est la première fois qu'un des trois codex mayas est publié par la revue mexicaine. On peut certes trouver différentes versions en ligne de ce codex mais celle-ci a le mérite d'être commentée par l'épigraphiste Erik Velásquez García, enseignant-chercheur à l'UNAM. Les photographies des planches proviennent de l'édition de Förstemann (1892) dont une copie est conservée à la Bibliothèque Nationale d'Anthropologie et d'Histoire, à Mexico.

On peut imaginer les commentaires de certains sur l'opportunité de publier le Codex de Dresde en deux temps. Il convient de rappeler que le format de la revue ne permet pas de publier un document aussi long (39 pages) avec les gloses qui lui correspondent. Au-delà d'un impératif commercial légitime, il y a aussi un impératif technique et éditorial. En revanche il est fortement probable que le lecteur attende plusieurs mois avant de pouvoir se procurer la deuxième partie.

Velásquez García propose une longue introduction sur l'histoire de ce document. Il revient notamment sur son arrivée à Dresde, ses publications partielles ou complètes, ses études au cours des deux cent soixante dernières années. Il résume brièvement le contenu du codex et explique comment lire les différentes transcriptions proposés. C'est l'édition de Förstemann publiée en 1892 qui a servi pour cette étude.
Ensuite, les planches sont étudiées par scribe, donnant ainsi une cohérence intéressante. On comprend ainsi qu'un même document pouvait avoir différents auteurs, différents styles et différents objectifs. Chaque planche contient appartient à une thématique, d'un commentaire, le nom des divinités représentées et une explication iconographique détaillant les éléments suivants :
- les coefficients
- les augures
- les jours et
- les jours du calendrier rituel
- la date en compte long
- les principaux iconographiques.
Nous ne prétendons pas faire un commentaire pour chaque planche, d'une part en raison de notre inexpertise en épigraphie, d'autre part par manque d'espace. C'est plus comme un lecteur curieux que nous avons parcouru ce hors-série. De prime abord, l'étude de Velásquez peut paraître complexe et rébarbative. Les termes techniques employés peuvent décourager, quand bien même le commentaire fût organisé et le plus simple possible. Celles et ceux qui sont habitués à ce genre de lecture ne devraient donc pas être trop dépaysés. Il convient donc d'être patient et de relire à plusieurs reprises ce hors-série pour mesurer l'ampleur du travail titanesque de Velásquez García. Nous ne vous saurions trop vous conseiller de vous procurer ce hors-série.
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