Ma petite digression sur les tamales oaxaqueños m'a fait souvenir d'un rituel préhispanique que réalisaient les Mexicas tous les 8 ans lors de la vingtaine de Ochpaniztli. Cette vingtaine était logiquement la première du calendrier aztèque, appelé tonalpohualli en nahuatl. Elle avait originellement lieu entre le 3 et le 22 avril 682. Mais comme les Aztèques et les autres peuples du Mexique préhispanique n'utilisaient pas un bissexte comme les Européens ou les Chinois, leur calendrier s'est décalé dans le temps. A l'arrivée des Espagnols, cette vingtaine avait lieu du 1er au 20 septembre.
Ochpanitzli signifie "Balayage des chemins" en nahuatl. A cette occasion, pour marquer la nouvelle année, on balayait temples, palais et maisons. On repeignait tous les monuments et édifices. Cette vingtaine était dédiée à la déesse Toci qui devait mettre au monde le jeune dieu du maïs, Cinteotl. Le point d'orgue, selon les chroniques et les codex, était la décapitation et l'écorchement du jeune femme incarnant la déesse. Le prêtre de Toci revêtait sa peau ensuite, incarnant ainsi la déesse régénérée et accouchant de Cinteotl Itzlacoliuhqui, l'étoile du Matin surgissant de la terre.
Tous les 8 ans, les Mexicas célébraient le rituel d'Atamalcualiztli pendant lequel ils offraient des tamales. Cette cérémonie signifie Manducation des tamales d'eau et commémoraient le lever héliaque de Vénus. Les gens reconstituaient le paradis originel de Tamoanchan, avec ses plantes, ses oiseaux. On sacrifiait et écorchait une esclave qui représentait la déesse Xochiquetzal, déesse pécheresse puisqu'elle s'était laissait séduire (et abuser) par Tezcatlipoca pendant qu'elle tissait. Deux autres jeunes filles incarnant deux autres déesses de l'eau et de la germination du maïs.
Ochpanitzli signifie "Balayage des chemins" en nahuatl. A cette occasion, pour marquer la nouvelle année, on balayait temples, palais et maisons. On repeignait tous les monuments et édifices. Cette vingtaine était dédiée à la déesse Toci qui devait mettre au monde le jeune dieu du maïs, Cinteotl. Le point d'orgue, selon les chroniques et les codex, était la décapitation et l'écorchement du jeune femme incarnant la déesse. Le prêtre de Toci revêtait sa peau ensuite, incarnant ainsi la déesse régénérée et accouchant de Cinteotl Itzlacoliuhqui, l'étoile du Matin surgissant de la terre.
Tous les 8 ans, les Mexicas célébraient le rituel d'Atamalcualiztli pendant lequel ils offraient des tamales. Cette cérémonie signifie Manducation des tamales d'eau et commémoraient le lever héliaque de Vénus. Les gens reconstituaient le paradis originel de Tamoanchan, avec ses plantes, ses oiseaux. On sacrifiait et écorchait une esclave qui représentait la déesse Xochiquetzal, déesse pécheresse puisqu'elle s'était laissait séduire (et abuser) par Tezcatlipoca pendant qu'elle tissait. Deux autres jeunes filles incarnant deux autres déesses de l'eau et de la germination du maïs.
Sources :
El libro del Ciuacóatl. Homenaje para el año del Fuego Nuevo libro explicativo del llamado Códice Borbónico. Ferdinand Anders, Maarten Jansen et Luis Reyes García (éds.), Sociedad Estatal Quinto Centenario-Akademische Druck–und Verlagsanstalt- FCE, Madrid/Graz/Mexico, 1991.
M. Graulich, Le sacrifice humain chez les Aztèques, Fayard, 2005, p. 103-4.
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