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Joya de Ceren, El Salvador

Le quotidien en ligne mexicain El Universal a récemment proposé un papier qui présente le site maya de Joya de Céren, situé sur la municipalité de San Juan Opico; à quelques 35 kilomètres à l'est de San Salvador, capitale du pays éponyme.

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Joya de Céren a connu plusieurs phrases d'occupation. D'abord le village fut peuplé jusqu'en 250 de notre ère, soit au Classique ancien. Puis il fut de nouveau occupé de 400 à 600, soit vers le Classique moyen. Ici pas de pyramide gigantesque ou de tombes aux riches offrandes. Joya de Ceren a une singularité qui a permis aux archéologues d'entrer dans le quotidien d'un petit village d'agriculteurs mayas d'il y a 1600 ans. Ce sont des archéologues américains, notamment Payson Sheets, qui ont commencé des travaux systématiques.

Les fouilles de Joya de Ceren ont cependant un point commun avec Herculanum et Pompéi, en Italie du sud. Ces cités ont été ensevelies par la lave lors de puissantes éruptions volcanique. A Joya de Ceren, c'est le volcan Loma Caldera qui a fait parler de lui. Situé à  moins d'un kilomètre du village, le volcan est entré en éruption vers 600 après Jésus Christ.  C'est une couche atteignant parfois cinq mètres de hauteur qui recouvrit et scella alors le village. De la même manière que les archéologues ont pu reconstituer les derniers instants de la population des deux villes de Campanie, leurs homologues de l'université du Colorado à Boulder aux Etats-Unis ont pu rétablir les derniers instants de vie sur ce site. Effrayés par les premiers soubresauts du volcan, les habitants abandonnèrent leurs demeures et leurs biens : vaisselles et jarres, semailles et épis de maïs encore entiers, graines de courges et de piments...

Même si, pour l'heure, les fouilles n'ont pas encore permis de déterminer les limites de la cité, elles n'ont pas permis une restauration suffisante d'un site pourtant classé Patrimoine de l'Humanité de l'UNESCO (comme Chichen Itza, Teotihuacan ou Palenque). Les dégradations dûes à l'humidité constante et au vent ont passablement dégradé l'état de monuments découverts pour certains à la fin des années 1970 par l'archéologue américain Payton Sheets. Mais les autorités salvadoriennes ne semblent pas être en mesure de remédier à ces problèmes, alors que les campagnes de fouilles continuent sporadiquement.

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