Accéder au contenu principal

Cinquante nouveaux encensoirs découverts dans les fouilles de sauvetage au Templo Mayor

Cela fait plusieurs mois que nous vous rapportons les avancées des fouilles de sauvetage entreprises sous la place Manuel Gamio, à Mexico. Elles sont menées en même temps qu'un nouveau vestibule est construit pour accueillir les visiteurs à partir de novembre ou décembre de cette année: l'agenda politique mexicain exige que le président sortant, Felipe Calderón, procède à son inauguration avant son départ.

C'est presque mensuellement qu'on apprend par le site de l'INAH la découverte de nouveaux objets. La fois précédente, il s'agit du corps d'une jeune femme entourée de plusieurs petits tas d'os réutilisés et appartenant à des enterrements antérieurs. C'est toujours sous cette énorme plateforme circulaire sur laquelle étaient fixées 23 pierres sculptées: elle représente certains éléments de la geste de Huitzilopochtli. C'est dans un trou de remplissage, à six mètres sous le niveau actuel du sol et sous un sol de stuc, que Lorena Vázquez Vallín a retrouvé deux offrandes contenant au total 52 encensoirs en céramique. 80 % étaient à moitié complet. Plusieurs ont des manches serpentiformes et leur poignée se termine par la tête et la langue bifide de l'ophidien. Leur longueur moyenne est de 65 cm pour une hauteur de 10 cm.

Certains étaient orientés vers le sud du Templo Mayor. Dans le brûloir de l'exemplaire situé le plus  au nord de l'offrande, sept fragments de lamelles prismatiques en obsidienne ont été observées tandis que cinq épines de maguey reposaient sur le sol. Dans ce dernier cas, il ne fait pratiquement aucun doute qu'il s'agisse d'épines utilisées par des prêtres lors de rituels autosacrificiels. Une majorité d'encensoirs présentait des résidus de matièr organiques, probablement de copal : son odeur caractéristique a même été sentis par les fouilleurs.

Pour en savoir plus sur cette découverte, vous pouvez consulter le bulletin publié sur le site de l'INAH.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Huey tlamatini Miguel León-Portilla

In cuicapicqui Ninonpehua, nihuelncuica ompa ye huitz Tollanitic,  nihuelicuica, otozcuepo, motoma xochitl Huel xiccaqui ye mocuic: cuicaichtequini ¿quen ticcuiz, noyol? Timotolinia yuhquin tlacuilolli huel titlani, huel xontlapalaqui at ahihuetzian timotolinia (León-Portilla, 2012, 148-159) On n'espérait pas entendre cette annonce dans les journaux télévisés mexicains, sur les réseaux sociaux, les pages de centres de recherches. Voilà plusieurs mois que Miguel León-Portilla était hospitalisé pour des soucis bronchopulmonaires et semblait se récupérer lentement, comme l'indiquait son épouse Ascención Hernández en mai dernier au quotidien Milenio . Finalement, le chercheur mexicain probablement le plus récompensé jusqu'à présent n'a pas résisté plus longtemps. Lire son CV sur le site de l'Instituto de Investigaciones Históricas vous permettra de vous faire une idée de son importance pour les sciences mexicaines. Réduir...

Inauguration de l'exposition Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor de Tenochtitlan

En 1958, un maçon visita l'ancien Musée national de la ville de Mexico pour faire don d'un masque préhispanique en bois qu'il avait trouvé lors d'un chantier dans le quartier de La Merced. Cependant, en retirant l'argile qui le recouvrait, le masque se brisa en deux et se désintégra complètement en raison de la perte d'humidité. Cette anecdote a été mentionnée par le directeur du Projet Templo Mayor (PTM), Leonardo López Luján, lors de l'inauguration de l'exposition "Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor". Inauguration de l'exposition Insignias de los Dioses. Photo : Luis Gerardo Peña Torres, INAH. L'exposition temporaire a lieu au Musée du Templo Mayor à Mexico. Elle présente 145 pièces archéologiques qui illustrent les avancées de la conservation en ce qui concerne le bois d'origine archéologique. En 2008, la restauratrice Alejandra Alonso Olvera a introduit une technique japonaise consistant à remplacer progressiv...
Au cœur de la zone archéologique de Tulum, dans l'État de Quintana Roo, une équipe de chercheurs de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a fait une découverte extraordinaire. Alors qu'ils travaillaient dans le cadre du Programme de Mejoramiento de Zona Arqueológicas (Promeza) sur des sondages préalables à un nouveau sentier pour les visiteurs, une entrée de grotte cachée derrière un rocher a été mise au jour.  Enterrements 6 et 9. Photo : Proyecto de investigación Promeza, Tulum / Jerónimo Aviles Olguin. La découverte de cette grotte, située à l'intérieur de la zone fortifiée de Tulum, a été le point de départ d'une exploration qui a révélé des éléments remarquables. Lors des travaux de dégagement pour aménager un nouveau sentier entre les bâtiments 21 et 25, l'équipe a identifié une entrée scellée par un énorme rocher. En retirant ce dernier, ils ont révélé l'entrée d'une cavité jusqu'alors inconnue. À l'intérieu...