La dernière mouture d'Arqueología mexicana est disponible depuis quelques jours sur le territoire mexicain. Elle nous propose une mise à jour de nos connaissances archéologiques de deux numéros antérieurs sur les Tarasques et les traditions mésoaméricaines occidentales il y a plus de quinze ans.
C'est Efraín Cardenas García qui ouvre le bal en présentant rapidement la chronologie des principales cultures occidentales avant de s'intéresser aux principaux sites du Michoacán.
Arturo Oliveros, actuel directeur de la zone archéologique de Monte Albán, fait un exposé de ses différentes recherches sur El Opeño, site michoacain occupé entre 1500 et 1200 avant notre ère. Il revient notamment sur les figurines en céramique si caractéristiques des offrandes funéraires de cette tradition.
Vient ensuite un article à quatre mains de Laurie Melchor Cruz Hernández et Olga Lidia Landa Alarcón. Il expose l'importance de Tingambato, ce site purépecha qui a récemment révélé la présence d'une seconde tombe l'année dernière. Si la structure de la tombe est en soi très originale, son contenu n'en a pas moins livré des informations précieuses sur ce site en le replaçant dans un contexte mésoaméricain classique plus conforme à ses dimensions.
Hans Roskamp s'est notamment fendu d'une bonne présentation sur un lienzo que votre serviteur a eu la chance de voir de près à la Sociedad Mexicana de Geografía y Estadística : le Lienzo de Jucutacato. Ce document peint par les Nahuas de Jicalán en 1565 pour demander aux autorités espagnoles d'intercéder après l'occupation illégale par un groupe tarasques de mines qui appartenaient aux premiers mentionnés.
C'est Efraín Cardenas García qui ouvre le bal en présentant rapidement la chronologie des principales cultures occidentales avant de s'intéresser aux principaux sites du Michoacán.
Arturo Oliveros, actuel directeur de la zone archéologique de Monte Albán, fait un exposé de ses différentes recherches sur El Opeño, site michoacain occupé entre 1500 et 1200 avant notre ère. Il revient notamment sur les figurines en céramique si caractéristiques des offrandes funéraires de cette tradition.
Vient ensuite un article à quatre mains de Laurie Melchor Cruz Hernández et Olga Lidia Landa Alarcón. Il expose l'importance de Tingambato, ce site purépecha qui a récemment révélé la présence d'une seconde tombe l'année dernière. Si la structure de la tombe est en soi très originale, son contenu n'en a pas moins livré des informations précieuses sur ce site en le replaçant dans un contexte mésoaméricain classique plus conforme à ses dimensions.
Hans Roskamp s'est notamment fendu d'une bonne présentation sur un lienzo que votre serviteur a eu la chance de voir de près à la Sociedad Mexicana de Geografía y Estadística : le Lienzo de Jucutacato. Ce document peint par les Nahuas de Jicalán en 1565 pour demander aux autorités espagnoles d'intercéder après l'occupation illégale par un groupe tarasques de mines qui appartenaient aux premiers mentionnés.
Nous vous recommandons aussi la participation de Grégory Pereira, Dominique Michelet et Gérald Migeon sur les flux migratoires du nord du Michoacán vers le Nord. C'est l'occasion pour les auteurs de présenter leurs travaux des dernières années dans la région du Malpaís Prieto.
Avec l'aide d'Eugenia Fernández, Efraín Cardenas propose une présentation à très grands traits des principaux sites archéologiques du Michoacán qui mériterait d'être plus détaillée. On comprend l'intention des auteurs d'introduire le lecteur lambda au patrimoine préhispanique michoacain mais le lecteur plus aguerri n'y voit pas beaucoup d'intérêt.
Claudia Espejel Cabajal évoque pour sa part un document essentiel pour notre connaissance des anciens purépecha : la Relación de Michoacán. Nous avons eu l'occasion de parler dans Raíces avec Roberto Martínez González de ce document qui est parvenu à notre époque de manière incomplète. Si nous ignorons les éléments fondamentaux de leur religion, on dispose d'un nombre d'informations très importantes sur la structure du gouvernement purépecha et ses vassaux.
Un article de Miguel León-Portilla précède le dossier étudié ce mois-ci : il s'agit d'une biographie résumé d'Ángel María Garibay K, précurseur des études modernes sur les textes en nahuatl classique.
La restauratrice Sofía Martínez del Campo Lanz résume l'avancée de son projet sur les masques teotihuacains. Avec son équipe, ce sont 80 masques, conservés au Musée National d'Anthropologie et à Teotihuacan. Un des problèmes est l'absence de contexte archéologiques dans 75 % des cas. D'autres statistiques ont été élaborées, notamment en termes d'utilisation, de degré d'usure ou de réutilisation préhispaniques postérieures. L'auteur s'est également intéressé à la présence d'incrustations ornementales, déterminant l'origine géographique des matériaux utilisés à cet effet.
L'historienne Marcela Salas Cuesta et l'anthropologue María Elena Salas Cuesta reviennent sur une épisode de matlazahuatl, probablemente una forma de tífo que occurió en Nueva España entre 1736 et 1739. Les auteures détaillent notamment le travail informatif effectué par Cayetano Cabrera Quintero.
Puis les épigraphistes Erik Velázquez et Octavio Esparza proposent la lecture inédite d'un glyphe pour signifier les tremblements de terre.
On pourra ensuite apprécier les rubriques traditionnelles de la revue. Il y a d'abord le questionnement d'Eduardo Matos Moctezuma sur l'identité des meurtriers de Moctezuma II, événement qui provoque encore nombres de polémiques. Xavier Noguez nous fait connaître un nouveau document en s'intéressant au Codex Vaticanus A conservé dans la bibliothèque du Saint-Siège.
Reste un petit goût d'inachevé en terminant la lecture de ce dossier spécial. Il existe de nombreux projets en cours au Michoacán qui auraient certainement mérité au moins une mention, au mieux une étude approfondie. Le programme Piedras que hablan consacré au Michoacán m'avait semblé plus dense.
Avec l'aide d'Eugenia Fernández, Efraín Cardenas propose une présentation à très grands traits des principaux sites archéologiques du Michoacán qui mériterait d'être plus détaillée. On comprend l'intention des auteurs d'introduire le lecteur lambda au patrimoine préhispanique michoacain mais le lecteur plus aguerri n'y voit pas beaucoup d'intérêt.
Claudia Espejel Cabajal évoque pour sa part un document essentiel pour notre connaissance des anciens purépecha : la Relación de Michoacán. Nous avons eu l'occasion de parler dans Raíces avec Roberto Martínez González de ce document qui est parvenu à notre époque de manière incomplète. Si nous ignorons les éléments fondamentaux de leur religion, on dispose d'un nombre d'informations très importantes sur la structure du gouvernement purépecha et ses vassaux.
Un article de Miguel León-Portilla précède le dossier étudié ce mois-ci : il s'agit d'une biographie résumé d'Ángel María Garibay K, précurseur des études modernes sur les textes en nahuatl classique.
La restauratrice Sofía Martínez del Campo Lanz résume l'avancée de son projet sur les masques teotihuacains. Avec son équipe, ce sont 80 masques, conservés au Musée National d'Anthropologie et à Teotihuacan. Un des problèmes est l'absence de contexte archéologiques dans 75 % des cas. D'autres statistiques ont été élaborées, notamment en termes d'utilisation, de degré d'usure ou de réutilisation préhispaniques postérieures. L'auteur s'est également intéressé à la présence d'incrustations ornementales, déterminant l'origine géographique des matériaux utilisés à cet effet.
L'historienne Marcela Salas Cuesta et l'anthropologue María Elena Salas Cuesta reviennent sur une épisode de matlazahuatl, probablemente una forma de tífo que occurió en Nueva España entre 1736 et 1739. Les auteures détaillent notamment le travail informatif effectué par Cayetano Cabrera Quintero.
Puis les épigraphistes Erik Velázquez et Octavio Esparza proposent la lecture inédite d'un glyphe pour signifier les tremblements de terre.
On pourra ensuite apprécier les rubriques traditionnelles de la revue. Il y a d'abord le questionnement d'Eduardo Matos Moctezuma sur l'identité des meurtriers de Moctezuma II, événement qui provoque encore nombres de polémiques. Xavier Noguez nous fait connaître un nouveau document en s'intéressant au Codex Vaticanus A conservé dans la bibliothèque du Saint-Siège.
Reste un petit goût d'inachevé en terminant la lecture de ce dossier spécial. Il existe de nombreux projets en cours au Michoacán qui auraient certainement mérité au moins une mention, au mieux une étude approfondie. Le programme Piedras que hablan consacré au Michoacán m'avait semblé plus dense.
Commentaires