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Articles

Affichage des articles du mars, 2010

Chichen Itza vaut 220 millions de pesos

Voilà la somme déconcertante et répugnante à laquelle s'est abaissée à payer la gouverneure de l'état du Yucatan, Yvonne Ortega (PRI)... 200 millions de pesos pour 80 hectares de terrain dont 45 pour la seule zone archéologique de Chichen Itza. Tout cela pour une famille qui s'est littéralement approprié le site, au mépris de la loi organique fédérale sur le patrimoine mexicain et sa conservation. Pour vous donner un ordre de comparaison, cela représente environ 12000000 euros, soit 140 euros du m2. Bien évidemment, cela peut paraître bien peu quand on compare ce chiffre avec le prix du m2 parisien. Il n'empêche : cet achat à prix d'or est tout simplement scandaleux. Scandaleux de voir comment les Barbachano ont littéralement détruit les abords de la zone archéologique pour construire diffférents complexes hôteliers, au mépris des lois et de la constitution mexicaine et ne pas être poursuivis pour leurs délits. Scandaleux de voir comment Cultur, l'organisme

Les relations Teotihuacan - Tikal au Classique

Un bulletin de l'INAH résume une lecture proposée par le Dr Raúl García Chávez, chercheur au centre INAH de l'Estado de México. Rien de révolutionnaire mais il est bon de rappeler que depuis plusieurs années, archéologues, anthropologues et historiens de l'art essaient d'établir des liens entre les deux principales cultures mésoaméricaines du Classique : d'un côté Teotihuacan, sur le haut plateau central, de l'autre la zone maya, sur les hautes terres qui se partage entre le Chiapas et le Peten actuels. Matos Moctezuma rappelle l'existence de céramiques de type teotihuacain à Copan, Honduras, ou de stèles à Kaminaljuyu, Guatemala (2009: 78). Agrandir le plan Carte situant Tikal, Guatemala Rien de bien nouveau dans la mesure où l'on est à peu près que la métropole centrale avait des liens commerciaux avec Teotlalpan dans l'état d'Hidalgo, Cholula dans celui de Puebla, et que son influence s'est étendue jusqu'au Pacifique, à Ixtepete, o

Lancement du podcast INAH

Non content de disposer de médias innovants (Youtube, Googlemaps, Twitter, Facebook, radio en ligne, l'INAH ne proposait pas jusqu'à présent d'un podcast. Pourtant ce genre de médias a un potentiel très fort : interviews d'archéologues, d'anthropologues et autres chercheurs, présentation de zones archéologiques, d'expositions, etc. C'est donc chose faite depuis le 25 mars : vous pouvez vous abonner et télécharger en format le podcast de l'INAH en format mp3. Pour se faire, cliquez sur ce lien ou ajouter ce fil rss à votre lecteur audio préféré. A terme on pourrait penser que Radio INAH et le podcast proposent le même contenu. Le seul podcast serait donc amplement suffisant. Le fil rss des bulletins est disponible à partir d'Outlook, Thunderbird ou Google Reader.

En travaux...

Cualli tonaltzintli! Après une erreur de son maître d'œuvre, le bloc-notes est obligé de faire peau neuve. Nous allons essayer de proposer des nouvelles fonctionnalités offertes par Blogger pour vous proposer un interface plus clair, plus lisible. La barre d'onglets sous la bannière de notre site sera donc aménagée pour accueillir les trop nombreuses sections de liens que nous proposions jusqu'à présent et qui seront progressivement remplacées, voir supprimées. Nous demandons à notre lectorat de bien vouloir nous excuser pour les désagréments de lecture apparus récemment ou ceux à venir. Tlazohcamati.

Arqueologia Mexicana n°102

Et voici la dernière livrée en date du magazine de divulgation archéologique sur la Mésoamérique. Le mois dernier, on fêtait les 32 ans de la découverte de Coyolxauhqui. A cette occasion, l'INAH et Editorial Raices ont mis le paquet en ce qui concerne les rédacteurs. Jugez vous-même : Leonardo López Luján, seul et avec son père, Alfredo López Austin seul, Eduardo Matos Moctezuma, deux fois s'il vous plaît, sans compter Xavier Noguez ou Manuel Hermann Lerajazu.  Du lourd donc, du très lourd même. Tout comme ce monolithe de 8 tonnes qui repose désormais au Museo del Templo Mayor, et sur lequel sont projetées ce qui étaient probablement les couleurs originales. Commençons donc par le dossier de ce mois. Matos Moctezuma, à l'origine de la découverte du monolithe, dresse un bilan de trente années de fouilles et de recherches connexes. On peut voir notamment des photos curieuses, voir amusantes (Leonardo López Luján en train de prendre des notes). Alfredo

Quand National Geographic s'emmêle les pinceaux

Qu'une grande institution comme le National Geographic fasse une bourde, passe encore. Or depuis quelque temps, on assiste à une recrudescence d'approximations de la part de ce qui constitue un des monuments de la divulgation scientifique mondiale. "Pourquoi ce début de diatribe ?" allez-vous me demander... Non que je manque de respect à qui que ce soit, mais après avoir vu comment NG proposait des documentaires douteux sur les Mayas au moment de la sortie d' Apocalypto , et plus récemment de celle de l'infâme 2012, NG récidive sur son site internet. Pour le vérifier, je vous invite à cliquer sur le titre de cette note. Vous tomberez sur un article relatant les récentes découvertes de Bonampak, découvertes que nous avions amplement commentées ici . Un passage m'a doublement fait sursauter sur ma chaise de bureau et dodeliner de la tête en signe de profonde désapprobation. On retrouvera au passage ce très beau cliché d'Alejandro Tovalin, disponible le

Découvertes de tombes tlaxcaltèques

Eduardo Contreras Martinez n'est pas seulement le découvreur d'Ocotelulco, cette chèferie mentionné par Cortès lui-même dans ses lettres à Charles Quint. Depuis quelque temps, le directeur de l'INAH de l'état de Tlaxcala, situé à quelques encablures de la tentaculaire capitale du Mexique, fouille en urgence un cimetière d'un genre un peu spécial avec une équipe de spécialistes. L'accès au canyon de Tlacuetla, près du hameau de San Lucas Cuauhtelulpan, Tlaxcala, n'est certes pas aisé. Mais il revêtait une signification pour les Tlaxcaltèques qui y pratiquaient des offrandes et des crémations. Au total ce sont cinq dépôts qui ont été découverts lors de fouilles de sauvetages entreprises par l'INAH, dont deux ont été complètement fouillés. Restes humains, Postclassique tardif, Tlaxcaltèque.  Canyon de Tlacuetla, Tlaxcala. Photo retrouvée le 17 mars 2010 sur :  http://www.eluniversal.com.mx/img/2010/03/Cul/inahtumbatlx.jpg Une vingtaine d'objets en

Une fabrique d'armes à San Claudio, Tabasco.

El Universal reprend aujourd'hui un communiqué très court de l'INAH . Près de Tenosique, dans l'état de Tabasco, les archéologues de l'INAH fouillent actuellement le site de San Claudio. Occupé entre 200 avant et 900 de notre ère, San Claudio a révélé un aspect inattendu : l'exploitation du silex pour la fabrication d'outils, d'armes et d'ustensiles rituels et leur commercialisation. L'archéologue José Luis Romero Rivera, directeur du projet, explique avec justesse que le silex était une matière première indispensable dans la mesure où les anciens peuples mésoaméricains ne connaissait rien des métaux. Pour autant il estime que San Claudio n'était certainement pas une chèferie importante et devait être soumise plutôt à Piedras Negras, actuellement situé à une quarantaine de kilomètres, de l'autre côté de la frontière avec le Guatemala. La structure la plus haute mesure en effet 12 mètres. Jusqu'à présent, seules 3 des 97 structures car

Restauration des peintures de Tetitla à Teotihuacan

Sur le site du quotidien El Universal, on apprend la fin des opérations de restaurations des peintures murales situées dans le complexe habitationnel de Tetitla, à l'est de l'enceinte principale. Ils avaient été entrepris en 2007. Peinture murale des déesses de jade, Classique, Teotihuacan. Photo retrouvée le 12 mars 2010 sur :  http://dti.inah.gob.mx/images/stories/boletines/2010/Marzo/9_marzo/foto-3.jpg L'information est en fait reprise d'une dépêche publiée sur le site internet de l'INAH . On apprend ainsi que les peintures n'avaient pas été l'objet d'une restauration depuis plus de trente ans. Si bien que certains pigments étaient devenus complètement invisible à l'oeil nu. Au total, ce sont 16 oeuvres qui ont été progressivement dépoussiérées et scrupuleusement travaillées pour exhauster leurs couleurs. Parmi ces peintures, on retrouve les déesses de jade (voir cliché ci-dessus) ou encore les Jaguars, les Aigles, les Jaguars orangés, le Chev

L'ancien calmecac de Tenochtitlan bientôt ouvert au public

Pour changer, parlons encore du Templo Mayor, de la Rue Guatemala et du Serpent à plumes. Voici quelques jours, nous vous annoncions la découverte de ce qui constitue probablement l'ancien temple rond d'Ehecatl-Quetzalcoatl. Cette fois, nous allons remonter un peu plus loin dans nos archives et reparler d'une structure située à quelques mètres de mentionnée dans la note précédente. C'est par le biais du quotidien La Jornada que nous apprenons que le calmecac de l'ancien centre cérémoniel de Tenochtitlan allait prochainement être proposé à la visite pour le touriste en goguette. Commençons par quelques questions : qu'est-ce qu'un calmecac ? A quoi servait-il ? Où était-il situé ? Qu'y apprenait-on ? Pour répondre, il convient de se replonger dans les sources coloniales. Chez les Mexicas, l'accès à l'éducation était ouvert aux garçons. Les filles restaient dans le giron maternel pour y apprendre les rudiments du tissage et des travaux domest