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Articles

Affichage des articles du août, 2010

Le Teocalli de la Guerre sacrée à l'exposition sur Moctezuma II

Le Teocalli de la Guerre Sacrée est une sculpture unique en son genre. Ne quittant que rarement son enceinte, elle accueille les visiteurs de l'exposition Moctezuma dont l'inauguration a eu lieu en juillet dernier. La commissaire de l'exposition, Bertina Olmedo, a apporté quelques précisions sur le Teocalli dans une dépêche de l'INAH, consultable en cliquant sur le titre de cette note. Commençons par rappeler les dimensions de cette sculpture : 1,23 m de haut, pour 92 cm de large et 1 m de profondeur. Elle est faite d'un bloc de pierre volcanique sculpté en bas-relief sur chaque face. Pour comprendre les différents éléments iconographiques de référence, nous vous recommandons de télécharger une présentation disponible en format .pptx, .odt ou .pdf sur notre compte Slideshare. Teocalli De La Guerre Sacrée View more presentations from Mexique Ancien . Pour réaliser cette présentation, nous avons repris les observations et certaines interprétations primaires de

Ajout d'un nouveau souverain à Tonina

Tonina refait parler d'elle. Nous avions évoqué les différentes découvertes annoncées depuis le début de cette année. Cette fois-ci la découverte est à mettre au crédit des épigraphistes de l'INAH. Carlos Pallán Gayol, directeur de l' Acervo Jeroglífico e Iconográfico Maya (Ajimaya), a expliqué comment un nouveau nom a fait son apparition dans la chronologie quelque peu chaotique des différents souverains de Tonina. K'awill Yopaat est apparu sur une fragment de roche sculptée. En fait les chercheurs ont déduit K'awill par la présence de la tête du dieu homonyme de la foudre (cf. Maya Word Glyphs , par Stephen Houton). Glyphe K'awiil (T1030b:178), retrouvé le 30 août 2010 sur : http://goo.gl/s6XP . Un autre glyphe, présentant des similitudes avec celui du dieu des tempêtes Yopaat. Glyphe Yopaat (T115.229:552:103), retrouvé le 30 août 2010 sur : http://goo.gl/GpwM  Sur les royaumes mayas pendant le Classique, je vous recommande ce papier rédigé par

Explorations à Uxul, Campeche

Une équipe mexicano-allemande a fait une découverte apparemment peu importante mais qui apporte de nombreuses informations sur la vie quotidienne des habitants de Uxul. Ce site situé dans la jungle yucatèque, au sud-ouest de Calakmul et au nord d'El Mirador, avait été découvert en 1934 et baptisé ainsi par Karl Ruppert et John Denison, chercheurs de la Carnegie Institution of Washington. Uxul, traduction yucatèque d' "à la fin", est seulement accessible par des chemins de traverse cachés dans la Biosphère de Calakmul dans l'état du Campeche. C'est d'ailleurs ce qui le protège du flot des touristes et certainement pas des pilleurs. Car, depuis les visites de Ruppert, le site a passablement souffert des visites sans tact  et aux conséquences désastreuses pour l'analyse de contextes. Cela n'a pas empêché Iken Paap, co-directeur du Projet Uxul avec Nikolaï Grube (Université de Bonn) et Antonio Benavides Castillo, de cartographier le site depuis 2009

Le billet de 100 pesos subit un petit lifting

Après Gruma et Adidas en juin dernier, Banxico a récemment remis au goût du jour l'attrait pour le passé préhispanique du Mexique dans la publicité. Il faut dire que le billet de 100 pesos est l'un des deux derniers (avec celui de 500 pesos) à ne pas être encore passé au plastique et aux dernières mesures de sécurités antifaussaires. Le billet de 100 pesos est le seul à reprendre clairement différents éléments iconographiques préhispaniques. Nouveau billet de 100 pesos avec le visage de Nezahualcoyotl, Image retrouvée le 24 août 2010 sur : http://www.banxico.org.mx/billetes-y-monedas/informacion-general/billetes-y-monedas-de-fabricacion-actual/images/100/seg_bill_100.jpg . Il y a d'abord ces vers imprimés en toute petite taille et écrits par le roi-poète de Texcoco : "J'aime le chant de l'oiseau aux quatre cents voix, J'aime la couleur du jade et le parfum enivrant des fleurs, Mais j'aime plus mon frère l'homme". On peut les entendre en

El sacrificio humano en la tradición religiosa mesoamericana 2

En mai dernier , nous vous rapportions l'édition très attendue d'un livre de Guilhem Olivier et Leonardo Lopez Lujan. Intitulé El sacrificio humano en la tradición religiosa mesoamericana , cet ouvrage compile les participations de vingt-sept spécialistes internationaux de ce phénomène souvent placé en première place des rituels réalisés par les anciens peuples mésoaméricains. Pour aller plus loin dans la compréhension de cet ouvrage et la perspective qu'ont souhaité lui donner les deux coordinateurs, nous vous recommandez la lecture de cet article , consultable sur le site de l'UNAM, coéditeur de l'ouvrage avec l'INAH. La présentation en reste très générale et est surtout à un public curieux. En revanche les participations proposées seront certainement plus poussées. D'autre part, on peut écouter un extrait d'une conférence de presse donnée par Guilhem Olivier. Il convient cependant de nuancer d'indiquer la difficulté pour trouver cet ouvrage. C

Des liens nouveaux entre Teotihuacan et la côte du Guerrero

Qu'il existe entre Teotihuacan et différentes parties de la Mésoamérique à la même époque n'est certes pas une nouveauté. Des publications très récentes (Manzanilla Naim, 2004; Matos Moctezuma, 2009; Gomez Chavez et Gazzola, 2010; Cowgill, 2010; Michelet et Pereira, 2010) montrent comment ce qui fut la grande métropole du Classique ancien en Mésoamérique a eu des liens étroits avec la région mezcala ou même à Tingambato au Michoacan. Dès lors, la récente présentation de Rosa Maria Reyna lors de la 4ème Table ronde de la connaissance archéologique et historique du Guerrero, qui a eu lieu récemment lieu à Taxco, pourrait paraître exagéré. Il n'en est rien si on prend en compte les résultats intéressants des fouilles qu'elle a dirigé avec l'aide d'Elizabeth Galeana sur le site archéologique d'El Embarcadero, dans la région de Costa Grande. Représentation de Tlaloc, céramique Fine Orange, Classique moyen, El Embarcadero, Guerrero. Photo disponible le 23 aoû

Fouilles sur la future ligne 12 du métro defeño

Différents médias mexicains sont revenus sur l'évolution des fouilles de sauvetage entreprises dans le cadre de la construction de la ligne 12 du métro à Mexico. En mars 2009 , des ossements et les restes d'une pyramide avaient été mis à jour à Itztapalapa.Située au sud de la capitale mexicaine, cette "ligne du Bicentenaire" a récemment révélé un cimetière quelque peu surprenant, à Mexicaltzingo. Carte du bassin de Mexico,  disponible le 21 août 2010 sur http://tinyurl.com/25yokms . Sur cette carte de la vallée de Mexico, on peut voir Mexicaltzingo et Colhuacan sont situées au sud de Mexico-Tenochtitlan, à l'extrêmité de la chaussée d'Itzapalapa. Selon la Cronica Mexicayotl , Colhuacan a été fondée par les Toltèques, alors dirigés par leur roi Mixcoatl (père de Quetzalcoatl). C'est à Culhuacan qu'on aurait utilisé le mot nahuatl tlatloani pour la première fois pour désigner le dirigeant. Les restes osseux d'une cinquantaine d'enfants mor

Exposition La huella en los huesos

L'exposition La huella en los huesos. Un acercamiento a la antropología física a récemment été inaugurée au Palacio de la Escuela de Medicina, à Mexico et sera visible gratuitement jusqu'à janvier 2011. L'anthropologique physique et la médecine légale ont pour la première fois depuis longtemps un espace qui leur est dédié. Cette discipline prend une part de plus en plus prépondérante dans les interprétations que les archéologues et les historiens peuvent faire, à partir des matériaux osseux retrouvés lors de fouilles. L'un des conservateurs de l'expo, Concepción Jiménez, explique sur le site de l'INAH qu'on a pu ainsi établir la présence de la syphilis bien avant l'arrivée des Espagnols, contrairement aux préjugés qu'on a sur le génocide des populations indigènes au moment de la Conquête. La métaphore employée sur le site de l'INAH mérite à ce titre d'être citée : Los huesos son como libros o papel fotográfico, porque en ellos queda im

XXII Foire du livre d'anthropologie et d'histoire

Pour sa vingt-deuxième édition, la Foire du Livre d'Anthropologie et d'Histoire s'offre enfin une page internet digne de ce nom. Organisé par l'INAH dans les murs du Museo Nacional de Antropologia, cette manifestation annuelle permet autant aux chercheurs aguerris qu'aux étudiants novices ou aux amateurs de trouver des perles rares de l'édition consacrées aux études en sciences humaines : car on peut également trouver des ouvrages de sociologie, que d'ethnohistoire, d'iconographie, d'archéologie ou d'ethnologie. Si vous avez l'occasion de visiter le MNA du 23 septembre au 3 octobre, on pourra acheter livres et revues mais également assister à différents colloques et tables rondes. Parmi les plus importants, il y a les 3e rencontres des langues en danger , le 6e Colloque d'africanies et le 15e Symposium Roman Piña Chan . Ajoutons la première édition du colloque Histoire et cultures des peuples originaires de la Ville de Mexico . Pe

Les inondations endommagent le site maya de Quirigua

Sur Youtube, on peut voir les conséquences directes de plusieurs d'intenses pluies qui frappent l'Amérique centrale depuis plusieurs. Si les inondations se font de plus en plus importantes dans les états du Chiapas et du Tabasco, au Mexique, le Salvador n'est pas en reste. Quirigua est un site maya bien fouillé (même si beaucoup reste à faire), situé près d'El Izabal au Guatemala. Le site est même inscrit depuis presque trente ans au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Malheureusement, les pluies torrentielles qui s'abattent sur les régions ont provoqué des inondations dans toute la région et le site de Quirigua n'a pas été épargné, comme le montre cette vidéo. Le problème est que nous sommes actuellement en pleine saison des pluies, ce qui peut paraître difficile à imaginer, étant donné les vagues de chaleur qui frappent certains coins de l'Europe. Espérons donc un répit pour qu'archéologues et surtout restaurateurs puissent rapidement estimer et

Expo Rostros de la divinidad. Los mosaicos mayas de piedra verde

Dans les prochains jours , le MNA va proposer une nouvelle exposition temporaire intitulée Expo Rostros de la divinidad. Los mosaicos mayas de piedra verde . Au total ce sont 147 objets originaires de Palenque, Calakmul, Dzibanché y Oxkintok et datés du Classique (entre 200 et 900 de notre ère) qui seront proposés au public. Les commissaires de l'expo ont cherché à mettre en valeur les tombes de six dirigeants mayas de cette époque, fouillées dans les années 1980 et 1990. Pas moins de treize masques funéraires seront donc exposés. Une exposition au titre similaire avait déjà proposée au public au même endroit il y a quelques années. Un numéro hors-série d'Arqueologia Mexicana avait d'ailleurs été publié pour l'occasion. L'exposition sera ensuite envoyée en Europe, au Musée Archéologique de Naples (novembre 2010-janvier 2011), puis à Paris. Masque funéraire, offrande Structure VII, Calakmul. Classique tardif. Mosaïque de jade, Spondylus princeps, Pinctada m

L'INAH acquiert les terrains du site de Chiapa del Corzo

En mai dernier, nous évoquions les spectaculaires avancées effectuées dans les fouilles du site zoque préclassique de Chiapa de Corzo, dans l'état du Chiapas. Hier, la page internet de l'INAH faisait dans l'autocomplaisance et l'autosatisfaction en annonçant l'acquisition des terrains où se situent les monticules 11 et 12 qui ont été récemment fouillés par une équipe américano-mexicaine. Ce sont au total 7200 m2 qui retournent à leur propriétaire légitime. A l'instar de ce que nous avions déjà dénoncé lors du rachat des terrains de Chichen Itza à la famille Barbachano en mars dernier, on peut regretter le manque de respect de l'INAH envers ce que prévoit toutes les lois sur la protection du patrimoine archéologique au Mexique. Dès 1827, la constitution mexicaine, cherchait à éviter les pillages et la revente à l'étranger de pièces préhispaniques. Sous le Porfiriat, deux textes interdirent toute fouille aux étrangers sans autorisation des autorit

Découverte d'un long tunnel sous la Pyramide du Serpent à plumes

On pouvait penser tout connaître de la Pyramide du Serpent à plumes de Teotihuacan après les nombreuses campagnes de fouilles effectuées dans les années 80 et 90 par Ruben Cabrera Castro et Saburo Sugiyama. Et comme souvent dans ces cas-là, on finit toujours par être surpris ! A la tête d'un nouveau projet appelé "Tlalocan : chemin sous la terre", Sergio Gomez Chavez a fait le point en conférence de presse sur les avancées des fouilles qui ont donc repris sous l'une des principales structures de l'ancienne grande ville du centre du Mexique. Ce projet n'avait pu être mis en place faute de moyens matériels et financiers, après la découverte du tunnel en 2003 par Gomez Chavez et notre collègue et compatriote Julie Gazzola. Il faut dire que, dans ses caprices, la nature avait alors bien aidé les archéologues puisque c'est un effondrement dû à une forte ondée qui a permis sa localisation. Fouilles du tunnel sous la pyramide du Serpent à plumes, Teotihuac

Exposition d'un tapis funéraire maya au MNA

C'est un véritable puzzle archéologique de plus de 8000 pièces que les restaurateurs de l'ENCRyM ont reconstruit en faisant preuve de beaucoup de méthode et de patience. Nul doute que de nombreux paquets d'aspirine et arrachages de cheveux ont dû accompagner le long, très long travail -deux ans de recherche et d'essais- de restauration. Commençons d'abord par une peu d'histoire, en rappellant le contexte de découverte de cette pièce. C'est au cours de fouilles effectuées en 1998 dans la Structure III de Calakmul qu'une équipe d'archéologues dirigée par Sophia Pincemin a retrouvé la tombe d'un personnage ayant appartenu à la classe dirigeante de la ville. Différentes offrandes de céramiques et de jadéite accompagnait ce tapis, placé à la gauche du corps. Cela a permis de dater l'ensemble entre 375 et 450 de notre ère. Structure III, Calakmul, Campeche. Classique ancien, culture maya. Photo disponible le 5 août 2010 sur http://tinyurl.com/2