Accéder au contenu principal

Restauration des peintures de Tetitla à Teotihuacan

Sur le site du quotidien El Universal, on apprend la fin des opérations de restaurations des peintures murales situées dans le complexe habitationnel de Tetitla, à l'est de l'enceinte principale. Ils avaient été entrepris en 2007.


Peinture murale des déesses de jade, Classique, Teotihuacan.

L'information est en fait reprise d'une dépêche publiée sur le site internet de l'INAH. On apprend ainsi que les peintures n'avaient pas été l'objet d'une restauration depuis plus de trente ans. Si bien que certains pigments étaient devenus complètement invisible à l'oeil nu. Au total, ce sont 16 oeuvres qui ont été progressivement dépoussiérées et scrupuleusement travaillées pour exhauster leurs couleurs. Parmi ces peintures, on retrouve les déesses de jade (voir cliché ci-dessus) ou encore les Jaguars, les Aigles, les Jaguars orangés, le Chevalier Jaguar.


Détail d'un jaguar peint, Portique 13, Mur 2
Tetitla, Classique, Teotihuacan.
Photo : B. LOBJOIS, mai 2002

Afin de restaurer au mieux, les ingénieurs du CECRyM ont procédé à des prélèvements et ont inspecté chaque peinture avec des lampes ultraviolettes afin de retrouver les matériaux utilisés au moment de leur conception. C'est ainsi qu'ils ont pu retrouver des lignes noires autour des têtes d'aigles ou encore le bleu utilisé sur les déesses de jade.

Pour sa part, Matos Moctezuma établit Tetitla dans la phase Xolalpan (2009 : 59). L'archéologue estime que ce complexe est contemporain de Zacuala, Yayahuala, Atetelco, Tepantitla, Xolalpan, Tlamimilolpa ou encore la Ventilla. C'est à cette époque que les liens entre Teotihuacan entretient des contacts réguliers avec la zone maya. Mais de nombreuses populations étrangères sont également présentes dans la métropole (op. cit. : 60).

En ce qui concerne les restaurations en d'autres endroits de Teotihuacan, nous vous recommandons la lectures des articles de Magar et de Villaseñor Angulo.

Références:

ANGULO VILLASEÑOR, Jorge. 2003. "Restauración de pinturas murales en Teotihuacan o los nuevas pinturas de Tetitla". In La pintura mural prehispánica en México, Boletín informativo, Año IX, número 18, junio 2003, IIE-UNAM, Mexico, p. 30-37. Document pdf disponible le 12 mars 2010 sur : http://www.pinturamural.esteticas.unam.mx/Pdf/boletin18.pdf .

DE LA FUENTE, Beatriz. 1995-1996. La Pintura Mural Prehispánica en México. I Teotihuacán. Tomo I Catálogo ; Tomo II Estudios. IIE/UNAM, Mexico.

MAGAR, Valerie. 2003. "Algunas aclaraciones en torno al artículo Restauración de pinturas murales en Teotihuacan o los nuevas pinturas de Tetitla". In La pintura mural prehispánica en México, Boletín informativo, Año IX, número 19, diciembre 2003, IIE-UNAM, Mexico, p. 28-34. Document pdf disponible le 12 mars 2010 sur : http://www.pinturamural.esteticas.unam.mx/Pdf/boletin19.pdf&pli=1 .

MATOS MOCTEZUMA, Eduardo. 2009. Teotihuacan, Fideicomiso Historia de las Américas, Serie Ciudades, FCE-Colegio de México, Mexico.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Arqueologia Mexicana n°99

Avec le titre "De la crónica a la arqueología: visión de cinco ciudades prehispánicas", l'editorial propose une levée bimestrielle un peu moins rutilante que son précédent numéro sur Moctezuma. En même temps, il est difficile de faire plus fort que celui qui reste une figure importante de l'identité mexicaine. Faisons donc un rapide tour du propriétaire. Après les quelques brêves rappelant les fouilles à Chichen Itza, la restauration de la petite pyramide ronde du métro Pino Suarez ou la sortie du catalogue de l'exposition Moctezuma. Azteca Ruler, co-édité par Leonardo Lopez Lujan et Colin Mc Ewan, on peut lire l'hommage rendu par Eduardo Matos Moctezuma au Dr Miguel Leon-Portilla pour les 50 ans de la publication Visión de los Vencidos: relaciones indigenas de la Conquista . Suit une présentation du Codex Ixtlilxóchitl par Manuel Hermann Lejarazu. Le titre de ce document fait référence à son illustre propriétaire, Fernando de Alva Ixtlilxochitl (1578
Au cœur de la zone archéologique de Tulum, dans l'État de Quintana Roo, une équipe de chercheurs de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a fait une découverte extraordinaire. Alors qu'ils travaillaient dans le cadre du Programme de Mejoramiento de Zona Arqueológicas (Promeza) sur des sondages préalables à un nouveau sentier pour les visiteurs, une entrée de grotte cachée derrière un rocher a été mise au jour.  Enterrements 6 et 9. Photo : Proyecto de investigación Promeza, Tulum / Jerónimo Aviles Olguin. La découverte de cette grotte, située à l'intérieur de la zone fortifiée de Tulum, a été le point de départ d'une exploration qui a révélé des éléments remarquables. Lors des travaux de dégagement pour aménager un nouveau sentier entre les bâtiments 21 et 25, l'équipe a identifié une entrée scellée par un énorme rocher. En retirant ce dernier, ils ont révélé l'entrée d'une cavité jusqu'alors inconnue. À l'intérieu

Conférence au Musée d'Histoire Mexicaine de Monterrey

Un peu de pub pour notre chapelle. Après-demain, votre serviteur aura l'honneur de participer pour la troisième année consécutive aux Cuartas Jornadas de Estudios Mexicanos, organisées par l'Universidad de Monterrey au Museo de Historia Mexicana, dans le centre-ville de la Sultana del Norte. Au programme cette année, il sera question du "Passé préhispanique aux temps du Porfiriat et de la Révolution". Il s'agit simplement de présenter à un public non-spécialiste comment s'est forgée l'identité nationale mexicaine au moment du pouvoir autocrate de Porfirio Diaz en 1884 et 1910. Au delà de la redécouverte et de la réappropriation du passé préhispanique, on expliquera notamment la systématisation des études archéologiques et anthropologiques à cette époque. Je cherche d'ailleurs une revue pour publier la version de l'article que j'ai rédigé pour l'occasion. Si vous avez des contacts, envoyez-moi un courriel. Au pire des cas, j'utiliserai