Dans une note disponible sur le site de l'INAH (cliquez sur le titre pour la lire en espagnol), on apprend que la stèle nommée "Seigneurs divins de Tonina créant l'univers" et présente dans la salle Maya du Museo Nacional de Antropología sera bientót présentée au public dans son intégralité.
Découverte en 2002, lors de fouilles dans le Palacio Witz de Toniná, cette stèle, ou Monument 172, a une histoire particulière. Mesurant 137 cm de long pour 49,5 cm de large, elle comporte des glyphes qui ont permis de la dater au 28 octobre 727 après Jésus Christ, au Classique récent. Chose curieuse, la stèle avait arraché au Palais des Coquillages et réutilisée comme linteau au XVe siècle par les Tzetzal qui avaient réoccupé l'acropole de Tonina. Sculptée dans un bloc de calcaire, elle ne put résister à la pression et fut ensevelie, avant d'être retrouvée 600 ans plus tard, rompue en trente-sept fragments.
Les mêmes glyphes rapportent la tenue d'un jeu de balle entre les seigneurs Griffe de jaguar à gauche et Kinich Baknal Chaak à droite. Chacun porte des genouillères, une jupette en cuir, un joug, une palme et des haches (voir les flèches de couleurs sur l'illustration). Selon l'étude épigraphique, Griffe de jaguar avait commandé cette stèle 4 années après son accès au trône de 'Po (ancien nom de Tonina), vingt ans après le décès de son ancêtre Kinich Baknal Chaak. Griffe de jaguar a des traits solaires si on considère sa coiffe ornée de longues plumes. A l'opposé, Kinich Baknal Chaak porte une coiffe ornée d'un oiseau de l'inframonde.
Selon la note de l'INAH, cette scène reproduirait le troisième épisode des jumeaux divins dans le Popol vuh, lorsque ces derniers vainquent les seigneurs des ténèbres au jeu de balle.
L'archéologue Juan Yadeun, directeur de fouilles à Tonina, explique dans la même note comment ses équipiers ont réussi à retrouver le fragment manquant. Ils sont partis de l'hypothèse selon laquelle cette stèle avait été arraché à la structure la plus importante de Tonina : le Palais des Coquillages. Ce fut chose faite il y a quelques années. La pièce fut nettoyé et restaurée. Elle sera prochainement réintégré au monument 127. Yadeun pense que ce fragment de main a délibérément été laissé au Palacio del Caracol, car la chèferie tzeltal aurait porté le nom de "Seigneurie de la main puissante".
Les photos que nous avons traitées sous GIMP sont visibles sur cette projection de diapositives en ligne. L'information a été reprise par La Jornada, dans son édition en ligne du 8 juillet 2010.
Découverte en 2002, lors de fouilles dans le Palacio Witz de Toniná, cette stèle, ou Monument 172, a une histoire particulière. Mesurant 137 cm de long pour 49,5 cm de large, elle comporte des glyphes qui ont permis de la dater au 28 octobre 727 après Jésus Christ, au Classique récent. Chose curieuse, la stèle avait arraché au Palais des Coquillages et réutilisée comme linteau au XVe siècle par les Tzetzal qui avaient réoccupé l'acropole de Tonina. Sculptée dans un bloc de calcaire, elle ne put résister à la pression et fut ensevelie, avant d'être retrouvée 600 ans plus tard, rompue en trente-sept fragments.
Ill. 1 : Monument 127, Tonina, Maya, Classique récent.
MNA, Mexico.
Photo le 8 juillet 2010, retrouvée sur http://goo.gl/C936 .
Les mêmes glyphes rapportent la tenue d'un jeu de balle entre les seigneurs Griffe de jaguar à gauche et Kinich Baknal Chaak à droite. Chacun porte des genouillères, une jupette en cuir, un joug, une palme et des haches (voir les flèches de couleurs sur l'illustration). Selon l'étude épigraphique, Griffe de jaguar avait commandé cette stèle 4 années après son accès au trône de 'Po (ancien nom de Tonina), vingt ans après le décès de son ancêtre Kinich Baknal Chaak. Griffe de jaguar a des traits solaires si on considère sa coiffe ornée de longues plumes. A l'opposé, Kinich Baknal Chaak porte une coiffe ornée d'un oiseau de l'inframonde.
Selon la note de l'INAH, cette scène reproduirait le troisième épisode des jumeaux divins dans le Popol vuh, lorsque ces derniers vainquent les seigneurs des ténèbres au jeu de balle.
L'archéologue Juan Yadeun, directeur de fouilles à Tonina, explique dans la même note comment ses équipiers ont réussi à retrouver le fragment manquant. Ils sont partis de l'hypothèse selon laquelle cette stèle avait été arraché à la structure la plus importante de Tonina : le Palais des Coquillages. Ce fut chose faite il y a quelques années. La pièce fut nettoyé et restaurée. Elle sera prochainement réintégré au monument 127. Yadeun pense que ce fragment de main a délibérément été laissé au Palacio del Caracol, car la chèferie tzeltal aurait porté le nom de "Seigneurie de la main puissante".
Ill. 2. Fragment manquant du monument 172, Tonina.
Calcaire, Maya, Classique récent.
Photo disponible le 8 juillet 2010 sur http://goo.gl/LAFv .
Les photos que nous avons traitées sous GIMP sont visibles sur cette projection de diapositives en ligne. L'information a été reprise par La Jornada, dans son édition en ligne du 8 juillet 2010.
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