L'ancienne capitale toltèque dont l'aura de pouvoir avait traversé les siècles et les régions se trouve actuellement en pleine pour deux raisons. La première parce que les autorités de l'INAH ont décidé de renvoyer différentes pièces qui avaient été retrouvées lors de campagnes de fouilles effectuées en 2009 et 2010. A l'époque, nous avons longuement évoqué la découverte d'une statue de Xipe Totec, aux abords immédiats de la zone archéologique.
Après une restauration en bonne et dûe forme à l'ENCRYM, l’œuvre a été renvoyée pour occuper une place de choix dans une exposition inaugurée le 23 février dernier au musée de site de Tula. Intitulée Más allá del recinto de Tula Grande, cette exposition proposera de 500 pièces retrouvées à Tula lors des 5 dernières années. On y retrouvera également des vases et autres pièces de céramiques, un bracelet de coquillage, des pièces de jade, tous datés de l'Epiclassique au Postclassique ancien (950-1100 de notre ère).
L'annonce de cette exposition coïncide avec la mise au jour de cinq corps dans un terrain à la périphérie de la Tula contemporaine. L'élément le plus intéressant de cette découverte réside dans l'origine de ces corps. Datés du Postclassique tardif, il s'agirait de Mexicas, selon les propos de l'archéologue Luis Gamboa. Cette découverte n'est pas surprenante en soi. Autant les textes coloniaux que des fouilles passées confirment la présence de cette ethnie. La raison en est essentiellement mythico-politique. Selon les mythes des Mexicas et d'autres peuples mésoaméricains contemporains, Tula est la ville dont est originaire le pouvoir royal de Quetzalcoatl-Topiltzin.
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