La triste nouvelle nous est parvenu en lisant les actualisations des réseaux sociaux. L'infatiguable Merle Greene Robertson nous a quittés ce vendredi 22 avril à l'âge de 97 ans.
Je n'ai jamais eu la chance de la connaître personnellement mais sa carrière de 50 années force le respect. En revanche, j'ai le souvenir que mes premiers contacts avec Chichen Itza furent à travers d'une conférence sur le jeu de balle à Chichen Itza. Elle releva le défi incroyable de mouler tous les reliefs présents dans la cité yucatèque : le résultat est disponible sur Mesoweb et sur FAMSI pour toute la communauté mésoaméricaniste. Au total, elle aurait effectué plus de 5000 moulages ! 2000 d'entre eux sont encore conservés à l'University of Tulane, en Louisiane.
Merle Greene Robertson est de cette race quasi-éteinte de touche-à-tout : elle a étudié les arts plastiques mais est devenue historienne de l'art, épigraphiste, archéologue et enseignante-chercheuse. Son parcours est pour le moins hétéroclite et reposant sur la passion des cultures mésoaméricaines et maya en particulier. Elle a transmis cette passion à bon nombre d'étudiants, chercheurs et professeurs aujourd'hui, permettant indirectement et directement des avancées décisives dans la compréhension et le déchiffrement de l'épigraphie maya. Les fameuses Mesas Redondas de Palenque qui apparurent dans les années 1970 furent son idée, au point d'être reprises plus récemment à Teotihuacan et à Monte Alban.
Marc Zender et Joel Skidmore ont rédigé un très bel hommage à cette femme, qui résolument en avance sur son temps, fut l'une des pionnières de l'archéologie mesoaméricaine sur Internet. Le Precolumbian Art Research Institute (PARI) est là pour en témoigner. Sans elle, combien de campagnes de fouilles, de publications n'auraient jamais vu le jour ?
En 1996, pour la récompenser de son apport incommensurable à l'archéologie et à l'épigraphie mayiste, elle fut récompensée de l'Orden de la Aguila Azteca par les autorités mexicaines. Plus récemment le Guatemala lui avait décerné en 2004 la Orden del Pop, dont on peut voir la remise au Musée Popol Vuh de la Antigua. Il y a quelques jours à peine, l'INAH annonçait la reprise de fouilles au Temple XX que Merle Greene Robertson avait parrainées à la fin des années 1990. Elle a énormément oeuvré pour Palenque et mériterait, comme Linda Schele en son temps, d'y être inhumée avec les honneurs qui lui sont dûes.
Merle Greene Roberston à Palenque en 1986.
Photo d'Infrogmation, disponible le 23/04/2011 sur : http://en.wikipedia.org/wiki/File:MerleGreenRobertsonPalenque86.jpg .
Je n'ai jamais eu la chance de la connaître personnellement mais sa carrière de 50 années force le respect. En revanche, j'ai le souvenir que mes premiers contacts avec Chichen Itza furent à travers d'une conférence sur le jeu de balle à Chichen Itza. Elle releva le défi incroyable de mouler tous les reliefs présents dans la cité yucatèque : le résultat est disponible sur Mesoweb et sur FAMSI pour toute la communauté mésoaméricaniste. Au total, elle aurait effectué plus de 5000 moulages ! 2000 d'entre eux sont encore conservés à l'University of Tulane, en Louisiane.
Merle Greene Robertson est de cette race quasi-éteinte de touche-à-tout : elle a étudié les arts plastiques mais est devenue historienne de l'art, épigraphiste, archéologue et enseignante-chercheuse. Son parcours est pour le moins hétéroclite et reposant sur la passion des cultures mésoaméricaines et maya en particulier. Elle a transmis cette passion à bon nombre d'étudiants, chercheurs et professeurs aujourd'hui, permettant indirectement et directement des avancées décisives dans la compréhension et le déchiffrement de l'épigraphie maya. Les fameuses Mesas Redondas de Palenque qui apparurent dans les années 1970 furent son idée, au point d'être reprises plus récemment à Teotihuacan et à Monte Alban.
Marc Zender et Joel Skidmore ont rédigé un très bel hommage à cette femme, qui résolument en avance sur son temps, fut l'une des pionnières de l'archéologie mesoaméricaine sur Internet. Le Precolumbian Art Research Institute (PARI) est là pour en témoigner. Sans elle, combien de campagnes de fouilles, de publications n'auraient jamais vu le jour ?
En 1996, pour la récompenser de son apport incommensurable à l'archéologie et à l'épigraphie mayiste, elle fut récompensée de l'Orden de la Aguila Azteca par les autorités mexicaines. Plus récemment le Guatemala lui avait décerné en 2004 la Orden del Pop, dont on peut voir la remise au Musée Popol Vuh de la Antigua. Il y a quelques jours à peine, l'INAH annonçait la reprise de fouilles au Temple XX que Merle Greene Robertson avait parrainées à la fin des années 1990. Elle a énormément oeuvré pour Palenque et mériterait, comme Linda Schele en son temps, d'y être inhumée avec les honneurs qui lui sont dûes.
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