Dans un article au titre trompeur et tapageur paru dans la Jornada en ligne du 13 avril 2011, les archéologues Bruce Bachand et Emiliano Gallaga sont revenus sur la série de découvertes faites sous le Monticule 11 à Chiapa de Corzo.
En lisant le titre de cet article, j'ai tout d'abord cru à de nouvelles découvertes mais il s'agit en fait de quelques précisions qui complètent les bulletins et les infographies proposés par l'INAH tout au long de 2010. Nous nous en étions d'ailleurs fait l'écho en mai et décembre de l'année dernière. On apprenait même pendant l'été que l'INAH s'était porté acquéreur des terrains où reposait le corps du Seigneur de Chiapa, information complètement omise par le reportage de la Jornada.
Revenons-en à l'entretien accordé par les co-directeurs du projet Chiapa de Corzo. On y apprend ainsi quelques détails jusqu'à présent omis ou laissés de côté. Gallaga revient longuement sur les accessoires portés par celui qui fut probablement le dirigeant de la cité. La pièce la plus impressionante est un masque rituel en coquillage. Les yeux et la bouche olmécoïdes sont en obsidienne verte. Parallèlement ce sont cent vingt haches qui ont été retrouvées horizontalement et dirigées vers les quatre points cardinaux dans les deux complexes funéraires fouillés.
Une autre satisfaction de l'article est peut-être cette très belle photo du collier de pièces en jadéite, retrouvé parmi le mobilier funéraire de la tombe du Seigneur de Chiapa.
Il semblerait que les analyses et les procédés de datation n'aient pas tous aboutis, laissant ouverte une certaine marge d'erreur dans les datations préliminaires.
Selon Gallaga, les monticules 11 et 12 formaient un ensemble d'observation archéoastronomique du soleil : l'orientation des deux structures mettaient apparemment en valeur les solstices, moments des semailles. "Ce patron architectural de l'observatoire et de la plateforme serait semblable à celui de La Venta.
Il faudra retenir aussi l'hypothèse risquée mais intéressante d'Emiliano Gallaga sur la culture olmèque : "La culture olmèque, considéré comme la mère des civilisations, n'a pas été un groupe humain, mais plutôt une structure religieuse. Plusieurs groupes de nature différente ont partagé un même patron religieux, et hormis cela et les structures architecturales, il ne s'est pas passé la même chose avec la langue ou la culture." Cela expliquerait notamment la présence d'autant de vestiges olmèques dans différentes régions du Mexique."
Je vous encourage à prendre contact avec Bruce Bachand et Emilio Gallaga sur Facebook pour en savoir plus sur le sujet.
En lisant le titre de cet article, j'ai tout d'abord cru à de nouvelles découvertes mais il s'agit en fait de quelques précisions qui complètent les bulletins et les infographies proposés par l'INAH tout au long de 2010. Nous nous en étions d'ailleurs fait l'écho en mai et décembre de l'année dernière. On apprenait même pendant l'été que l'INAH s'était porté acquéreur des terrains où reposait le corps du Seigneur de Chiapa, information complètement omise par le reportage de la Jornada.
Afficher Zones archéologiques présentées sur Mexique Ancien sur une carte plus grande.
Revenons-en à l'entretien accordé par les co-directeurs du projet Chiapa de Corzo. On y apprend ainsi quelques détails jusqu'à présent omis ou laissés de côté. Gallaga revient longuement sur les accessoires portés par celui qui fut probablement le dirigeant de la cité. La pièce la plus impressionante est un masque rituel en coquillage. Les yeux et la bouche olmécoïdes sont en obsidienne verte. Parallèlement ce sont cent vingt haches qui ont été retrouvées horizontalement et dirigées vers les quatre points cardinaux dans les deux complexes funéraires fouillés.
Une autre satisfaction de l'article est peut-être cette très belle photo du collier de pièces en jadéite, retrouvé parmi le mobilier funéraire de la tombe du Seigneur de Chiapa.
Collier de jadéite, Monticule 11, Chiapa de Corzo, Chiapas.
Préclassique ancien, Zoque-Olmèque.
Photo d'Hector Montaño/INAH, retrouvée le 17/04/2011 sur :
Il semblerait que les analyses et les procédés de datation n'aient pas tous aboutis, laissant ouverte une certaine marge d'erreur dans les datations préliminaires.
Selon Gallaga, les monticules 11 et 12 formaient un ensemble d'observation archéoastronomique du soleil : l'orientation des deux structures mettaient apparemment en valeur les solstices, moments des semailles. "Ce patron architectural de l'observatoire et de la plateforme serait semblable à celui de La Venta.
Il faudra retenir aussi l'hypothèse risquée mais intéressante d'Emiliano Gallaga sur la culture olmèque : "La culture olmèque, considéré comme la mère des civilisations, n'a pas été un groupe humain, mais plutôt une structure religieuse. Plusieurs groupes de nature différente ont partagé un même patron religieux, et hormis cela et les structures architecturales, il ne s'est pas passé la même chose avec la langue ou la culture." Cela expliquerait notamment la présence d'autant de vestiges olmèques dans différentes régions du Mexique."
Je vous encourage à prendre contact avec Bruce Bachand et Emilio Gallaga sur Facebook pour en savoir plus sur le sujet.
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