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Le cri (d'agonie) de la carotte...


Je sais, ça peut paraître déplacé, opportuniste et futile sur ce blog. Mais voilà, après avoir été frappé par les disparitions de Philippe Noiret et de Jean-Pierre Cassel, le cancer a encore frappé en nous enlevant un comédien et acteur formidable.
Tout le monde passe la pommade, comme il convient en ce genre d'occasion. Mais voilà, monsieur Serrault, c'était quelqu'un.
Je l'ai rencontré il y a quelques années, lors du Salon du Livre à la porte de Versailles. Il venait pour signer son autobiographie Vous avez dit Serrault, récemment publié. Anonyme dans la file d'attente, je le voyais déconner avec Jean-Pierre Mocky, un des réalisateurs qui a su le mieux mettre en valeur son talent. Je n'ai pas pu faire signer mon livre ce jour-là. L'éditeur m'avait gentiment proposé de le garder pour qu'il me le dédicace chez lui.
Du haut de ses 150 films, à l'heure où l'image d'un acteur ou d'un comédien compte plus que les rôles qu'il peut composer et proposer au public, Serrault faisait exception par sa pudeur et sa disponibilité. Quelques mois après le Salon du Livre, je recevais son livre avec un petit mot où il présentait ses excuses pour le retard...
Comme le ferait n'importe quel quidam poli et éduqué. Aujourd'hui, je suis triste et je pleure un grand bonhomme.

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