Arqueología mexicana propose rarement des dossiers aussi complets que celui publié dans le dernier numéro de la revue de divulgation de l'INAH. Dans sa cent vingt-sixième parution, la directrice du Projet Santa María Atzompa et ancienne présidente du Conseil National d'Archéologie, la Dr. Nelly Robles, nous propose un énorme récapitulatif au cours duquel elle co-signe pas moins de trois articles en plus de sa présentation générale du projet.
Nous avons déjà mentionné à plusieurs reprises les fouilles et les résultats spectaculaires obtenus par le projet Santa María Atzompa. Le premier article de Robles, intitulé "Atzompa y la expansión urbana de Monte Albán", nous propose l'intérêt stratégique d'Atzompa et nous en explique les principales phases de développement.
Dans un deuxième papier rédigé avec Jaime Vera, on nous propose une analyse de deux unités résidentielles réservées à l'élite zapotèque en dehors de Monte Albán, démontrant au passage une hiérarchisation entre les deux constructions.
Jaime Vera propose un second article en collaboration avec Eduardo García Wigueras Ibarra sur les trois terrains de jeu de balle détectés et fouillés à Atzompa. Les auteurs estiment que des liens étroits unissaient ces terrains avec les deux constructions détaillées dans l'article précédent.
Eduardo García Wigueras revient sur une des découvertes les plus spectaculaires qu'il avait lui-même annoncé sur INAHTV l'an dernier : quatre tombes retrouvées dans différents contextes.
Puis les trois auteurs susmentionnés détaillent la Tombe 3, caractérisée par la présence de trois chambres funéraires construites indépendamment l'une de l'autre et à différents moment de construction de cet édifice funéraire. On se souviendra notamment de la chambre 2 qui contient des peintures murales à motifs géométriques.
Suit une courte étude des céramiques retrouvées à Atzompa : elle est l'oeuvre de Gilberto Hernández et Leobardo Pacheco. Les sériations ont permis de déterminer deux types de céramiques d'usage domestique (à pâte jaune ou grise) et d'apprécier une grande diversité de la céramiques rituelles. Outre les traditionnelle urnes funéraires propres à la culture zapotèque, ont été mis au jour des représentations de divinités, d'animaux, de dates, et des figurines anthropomorphes.
Dans une étude un peu plus poussée, Leobardo Pacheco revient sur les urnes funéraires d'Atzompa et montre comment elle s'intègre parfaitement à la cosmovision de Monte Albán. Se démarquant par sa grande variété de céramiques, Atzompa présente également l'intérêt de posséder un four que n'ont pas manqué d'explorer les archéologues. C'est Laura Escobar qui s'y colle avant de doubler la mise avec Nelly Robles dans un dernier papier qui présente le Musée communautaire. Rappelons que ce projet a pu être mis en place en prenant en compte les communautés vivant aux alentours du système.
En dehors de ce copieux mais intéressant dossier, le lecteur pourra lire quelques participations intéressantes. La première este celle de Xavier Noguez qui nous propose une lecture paléographique de l'Ordonnance du Seigneur Cuauhtemoc.
On trouvera ensuite un article à huit mains sur l'enterrement infantile fouillé l'année dernière à Santo Nombre, Puebla, découverte que nous avions détaillée sur ce carnet à plusieurs reprises. L'équipe dirigée par Blas Castellón Huerta nous propose une lecture symbolique intéressante où l'archéologie semble indiquer la réutilisation d'un ancien contexte archéologique. Il n'est pas exclu qu'il puisse s'agir d'une ixiptla d'un tlaloque, une de ces divinités annonciatrices de pluie. Les auteurs proposent un rapprochement avec certains rituels de pluie effectués par les habitants otomophones actuellement dans la région de Santo Nombre.
Xabier Lizarraga Cruchaga nous propose un article sur les concepts d'hominisation et d'humanisation et qui sera publié en deux articles dans la revue.
Jane Mac Claren et Timothy Rose essaient de classer les masques teotihuacains, tout au long d'un article rondement mené. Même s'il s'agit d'une recherche préliminaire, les auteurs établissent une réflexion organisée autour des matériaux, des techniques et des outils utilisées pour l'élaboration de ces masques anonymes.
Terminons ce compte-rendu avec la série d'archéologues mexicains dirigeant des projets archéologiques hors du Mexique. Ce mois-ci, Marcela Zapata présente un travail très complet du projet Magdala qu'elle co-dirige en Israël.
Nous avons déjà mentionné à plusieurs reprises les fouilles et les résultats spectaculaires obtenus par le projet Santa María Atzompa. Le premier article de Robles, intitulé "Atzompa y la expansión urbana de Monte Albán", nous propose l'intérêt stratégique d'Atzompa et nous en explique les principales phases de développement.
Dans un deuxième papier rédigé avec Jaime Vera, on nous propose une analyse de deux unités résidentielles réservées à l'élite zapotèque en dehors de Monte Albán, démontrant au passage une hiérarchisation entre les deux constructions.
Jaime Vera propose un second article en collaboration avec Eduardo García Wigueras Ibarra sur les trois terrains de jeu de balle détectés et fouillés à Atzompa. Les auteurs estiment que des liens étroits unissaient ces terrains avec les deux constructions détaillées dans l'article précédent.
Eduardo García Wigueras revient sur une des découvertes les plus spectaculaires qu'il avait lui-même annoncé sur INAHTV l'an dernier : quatre tombes retrouvées dans différents contextes.
Puis les trois auteurs susmentionnés détaillent la Tombe 3, caractérisée par la présence de trois chambres funéraires construites indépendamment l'une de l'autre et à différents moment de construction de cet édifice funéraire. On se souviendra notamment de la chambre 2 qui contient des peintures murales à motifs géométriques.
Suit une courte étude des céramiques retrouvées à Atzompa : elle est l'oeuvre de Gilberto Hernández et Leobardo Pacheco. Les sériations ont permis de déterminer deux types de céramiques d'usage domestique (à pâte jaune ou grise) et d'apprécier une grande diversité de la céramiques rituelles. Outre les traditionnelle urnes funéraires propres à la culture zapotèque, ont été mis au jour des représentations de divinités, d'animaux, de dates, et des figurines anthropomorphes.
Dans une étude un peu plus poussée, Leobardo Pacheco revient sur les urnes funéraires d'Atzompa et montre comment elle s'intègre parfaitement à la cosmovision de Monte Albán. Se démarquant par sa grande variété de céramiques, Atzompa présente également l'intérêt de posséder un four que n'ont pas manqué d'explorer les archéologues. C'est Laura Escobar qui s'y colle avant de doubler la mise avec Nelly Robles dans un dernier papier qui présente le Musée communautaire. Rappelons que ce projet a pu être mis en place en prenant en compte les communautés vivant aux alentours du système.
En dehors de ce copieux mais intéressant dossier, le lecteur pourra lire quelques participations intéressantes. La première este celle de Xavier Noguez qui nous propose une lecture paléographique de l'Ordonnance du Seigneur Cuauhtemoc.
On trouvera ensuite un article à huit mains sur l'enterrement infantile fouillé l'année dernière à Santo Nombre, Puebla, découverte que nous avions détaillée sur ce carnet à plusieurs reprises. L'équipe dirigée par Blas Castellón Huerta nous propose une lecture symbolique intéressante où l'archéologie semble indiquer la réutilisation d'un ancien contexte archéologique. Il n'est pas exclu qu'il puisse s'agir d'une ixiptla d'un tlaloque, une de ces divinités annonciatrices de pluie. Les auteurs proposent un rapprochement avec certains rituels de pluie effectués par les habitants otomophones actuellement dans la région de Santo Nombre.
Xabier Lizarraga Cruchaga nous propose un article sur les concepts d'hominisation et d'humanisation et qui sera publié en deux articles dans la revue.
Jane Mac Claren et Timothy Rose essaient de classer les masques teotihuacains, tout au long d'un article rondement mené. Même s'il s'agit d'une recherche préliminaire, les auteurs établissent une réflexion organisée autour des matériaux, des techniques et des outils utilisées pour l'élaboration de ces masques anonymes.
Terminons ce compte-rendu avec la série d'archéologues mexicains dirigeant des projets archéologiques hors du Mexique. Ce mois-ci, Marcela Zapata présente un travail très complet du projet Magdala qu'elle co-dirige en Israël.
Commentaires