Depuis deux ou trois jours, on assiste à une petite ébullition parmi les mayistes. Alors que la 6e Convention mondiale d'archéologie maya vient de se clore au Museo Popol Vuh au Guatemala, il est une découverte qui ne manquera pas d'alimenter les conversations dans les couloirs du IXe Congrés international des mayistes à San Franciso Campeche à partir de dimanche prochain. Même l'AFP s'est fendu d'une dépêche reprise par plusieurs médias français, comme le Monde.
C'est dans cet état éponyme que les archéologues Ivan Sprajc et Atesta Flores Esquivel, l'épigraphe Octavio Esparza Olguín ont découvert un site archéologue de grande étendue il y a à peine une quinzaine de jours. Baptisé Chactun, qu'on peut traduire par Pierre Rouge ou Grande Pierre, ce site n'était pas encore enregistré dans l'atlas des sites archéologiques du Campeche, il a été repéré par des chicleros qui accompagnaient Sprajc dans son opération de reconnaissance au nord de la biosphère de Calakmul dans un région comptant pas moins de 3000 km2 de surface entre Rio Bec y Chenes. Sa superficie de 22 ha en fait un des sites les plus vastes des Basses Terres centrales.
Les explorations de surface ne sont pas dues au hasard puisque Sprajc explique qu'un examen stéréoscopique de différents clichés aériens a permis la localisation de monticules. Après un long chemin en 4x4 pendant deux heures et demie à travers la forêt tropicale depuis le site de Xpuhil, le petit groupe de chercheurs est tombé nez à nez avec plusieurs vestiges architecturaux et des restes de stèles et d'autels parfois encore recouverts de stuc.
Trois groupes ont pour l'heure était détectés et une première topographie effectuée grâce à une station géodésique totale nous donne une première idée des volumes présents. Le Groupe Ouest est certainement le plus important puisqu'il s'étend sur plus de 11 ha. Il comprend notamment une pyramide haute de 23 m. Les Complexes Sud-est et Nord-Est sont de taille inférieure. Les trois ensembles présentent des structures de type pyramidal, palatial et résidentiel. Un terrain de jeu de balle a été localisé dans ces deux derniers complexes. L'architecture de Chactun, en dépit de son voisinage avec Rio Bec, n'en a absolument pas les traits architecturaux.
Dix-neuf stèles ont d'ores et déjà été retrouvées. Trois sont dans un bon état de conservation. La stèle 1 est celle qui donne précisément le nom du site et mentionne le nom d'un dirigeant appelé K'inich B'ahlam en 751 de notre ère. Selon Esparza Olguín, certaines semblent avoir été réutilisés au Classique récent et Postclassique ancien. Bien que décapitées, les habitants ont continué de leur adresser des offrandes, comme en témoigne la présence de tessons de céramiques. Si certaines stèles ont été sculptées dans le tuf, d'autres sont élaborées à partir de stuc sculptés et peint.
En guise de conclusion, nous vous proposons d'observer le diaporama et de regarder cette vidéo disponible sur la chaîne INAHTV.
Bref, on n'a pas fini d'entendre parler de Chactun dans les prochaines années. Sprajc a obtenu le soutien de la National Geographic Society, d'une entreprise autrichienne et d'une autre slovène. Source: Bulletin de l'INAH, consulté le 19/06/2013.
C'est dans cet état éponyme que les archéologues Ivan Sprajc et Atesta Flores Esquivel, l'épigraphe Octavio Esparza Olguín ont découvert un site archéologue de grande étendue il y a à peine une quinzaine de jours. Baptisé Chactun, qu'on peut traduire par Pierre Rouge ou Grande Pierre, ce site n'était pas encore enregistré dans l'atlas des sites archéologiques du Campeche, il a été repéré par des chicleros qui accompagnaient Sprajc dans son opération de reconnaissance au nord de la biosphère de Calakmul dans un région comptant pas moins de 3000 km2 de surface entre Rio Bec y Chenes. Sa superficie de 22 ha en fait un des sites les plus vastes des Basses Terres centrales.
Les explorations de surface ne sont pas dues au hasard puisque Sprajc explique qu'un examen stéréoscopique de différents clichés aériens a permis la localisation de monticules. Après un long chemin en 4x4 pendant deux heures et demie à travers la forêt tropicale depuis le site de Xpuhil, le petit groupe de chercheurs est tombé nez à nez avec plusieurs vestiges architecturaux et des restes de stèles et d'autels parfois encore recouverts de stuc.
Trois groupes ont pour l'heure était détectés et une première topographie effectuée grâce à une station géodésique totale nous donne une première idée des volumes présents. Le Groupe Ouest est certainement le plus important puisqu'il s'étend sur plus de 11 ha. Il comprend notamment une pyramide haute de 23 m. Les Complexes Sud-est et Nord-Est sont de taille inférieure. Les trois ensembles présentent des structures de type pyramidal, palatial et résidentiel. Un terrain de jeu de balle a été localisé dans ces deux derniers complexes. L'architecture de Chactun, en dépit de son voisinage avec Rio Bec, n'en a absolument pas les traits architecturaux.
Dix-neuf stèles ont d'ores et déjà été retrouvées. Trois sont dans un bon état de conservation. La stèle 1 est celle qui donne précisément le nom du site et mentionne le nom d'un dirigeant appelé K'inich B'ahlam en 751 de notre ère. Selon Esparza Olguín, certaines semblent avoir été réutilisés au Classique récent et Postclassique ancien. Bien que décapitées, les habitants ont continué de leur adresser des offrandes, comme en témoigne la présence de tessons de céramiques. Si certaines stèles ont été sculptées dans le tuf, d'autres sont élaborées à partir de stuc sculptés et peint.
En guise de conclusion, nous vous proposons d'observer le diaporama et de regarder cette vidéo disponible sur la chaîne INAHTV.
Bref, on n'a pas fini d'entendre parler de Chactun dans les prochaines années. Sprajc a obtenu le soutien de la National Geographic Society, d'une entreprise autrichienne et d'une autre slovène. Source: Bulletin de l'INAH, consulté le 19/06/2013.
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