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Le jeu des chaises musicales se poursuit à l'INAH...

Les multiples et récents remplacement à la tête de centres INAH (Chiapas, San Luis Potosí, Coahuila, etc.) pendant les derniers mois semblaient, la publication de communiqués officiels signé de sa main faisaient que Sergio Arroyo, nommé en décembre dernier par le ministre mexicain de l'éducation nationale à la direction de l'INAH, semblait tenir son destin entre ses mains après un passage entre 2001 et 2005. Si ce premier mandat avait laissé un bilan contrasté, son retour l'hiver dernier avait été généralement salué par les chercheurs d'une institution de plus en plus sclérosée par une administration de plus en plus bureaucrate où les places de chercheurs se font de plus en plus rares et la direction plus que controversée et autoritaire de Alfonso de María y Campos pendant entre 2006 et 2012.

Officiellement en raison de "divergences institutionnelles", l'actuel ministre de l'éducation Emilio Chuayffet l'a démis de ses fonctions et a nommé María Teresa Franco. Cette historienne, diplômée de l'Universidad Iberoamericana, n'est pas une inconnue à l'INAH: elle fut directrice... entre 1992 et 2000 juste avant que Sergio Arroyo ne prenne sa place. La décision peut paraître surprenante de premier abord. Elle traduit surtout un malaise et une crise interne patente à l'INAH, remis en cause dans bon nombre d'affaires où le patrimoine national mexicain est plus considéré comme un atout touristique qu'un ensemble tangible et intangible à étudier et à divulguer. Cette crise voit s'affronter l'administration et les chercheurs, voir les chercheurs entre eux comme le décrit Gustavo Rámirez, archéologue du centre INAH Tamaulipas et syndicaliste.

Au moment où nous publions ce billet, aucun communiqué officiel n'a été publié sur la page  officielle de l'INAH ou sur la multitude de ses comptes officiels Twitter, Facebook ou Google+.

[Édition du 09/07/08: l'hebdomadaire Proceso pense connaître les raisons politiques de cette destitution. Alors que l'INAH avait annoncé sur sa page aujourd'hui, la destruction d'un téléphonique souhaité par le gouverneur l'état de Puebla, Raphaël Moreno Valle, le titulaire de la CONACULTA, Rafael Tovar y de Teresa, supérieur hiérarchique a décidé de promouvoir différents projets touristico-culturels dans cet état, tournant le dos aux recommandations faites par les chercheurs de l'INAH qui avaient dénoncé l'ouvrage d'art consistant en deux tours hautes de 60 m construites dans les quartiers historiques de la ville, après la destruction sans autorisation d'une demeure coloniale. Les collaborateurs de l'INAH qui devaient placer les sceaux de suspension de la construction ont d'abord été refoulés par les policiers municipaux qui surveillent les travaux. L'affaire sera finalement portée devant la Cour suprême de justice de la Nation suite à des recours déposées par des associations de défense du patrimoine poblano. Arroyo aurait donc servi de bouc-émissaire.]

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