Dans un bulletin publié sur le site de l'INAH, on nous résume les travaux de détection entrepris en 2010 par une équipe internationale composé de José Ortega Rámirez, Luis Ángel Villa Alvarado, Maksim Bano, professeur à l'Institut de physique du Globe, à Strasbourg et Pascal Sailhac, ingénieur-chercheur au CNRS sur la Pyramide des Inscriptions où le corps de Kinich Janaab Pakal II avait été déposé dans un sarcophage de pierre finement sculpté et découvert par Alberto Ruz Lhuillier en 1952 (ill.1).
Également appelé radar à pénétration de sol, le géoradar (ill. 2) est un instrument utilisé en géophysique pour déterminer la structure et la compositions des sols. Depuis quelque temps, les archéologues l'utilisent normalement dans le cadre de prospection archéologique pour détecter la présence d'anomalies dans le sol et, in fine, celle de structures. Les ondes électromagnétiques que le géoradar envoie dans le sol rebondissent sur les "anomalies" et sont renvoyées vers une antenne réceptrice. Le géoradar est particulièrement efficace sur des milieux secs comme le sable, le béton ou le calcaire. C'est d'ailleurs cette roche qui est utilisé souvent en zone maya pour construire les bâtiments et sculpter les stèles.
A quoi peut donc nous servir l'utilisation d'un géoradar directement sur une structure, préhispanique qui plus est, à Palenque de surcroît ? En fait le projet est né suite à la remise en place de la pierre qui recouvre le sarcophage de Pakal en 2007. Pour qui n'est pas encore descendu jusqu'à sa tombe, la sensation d'étouffement dû a l'humidité permanente, la chaleur, le manque de ventilation prend littéralement le visiteur à la gorge. Les archéologues de l'INAH se sont interrogés sur l'origine des infiltrations dans la structure de la pyramide. D'autre part ils cherchaient à contredire la double hypothèse de Ruz Lhuillier selon laquelle la tombe de Pakal avait été creusée dans la roche mère et que la pyramide fut construite à partir d'elle.
Même si pour l'heure, trois des neufs niveaux ont été passés au crible, quelques enseignements sont déjà tirés.
Les lectures ont révélé que le tombeau de Pakal ne repose pas sur la roche-mère mais peut-être sur de grandes dalles qui se sont fracturées lors du soulèvement et du transport du bloc sculpté qui scellait le sarcophage.
Deux cavités de deux ou trois mètres de profondeur ont été détectées au pied de l'escalier de la Pyramide des Inscriptions. Elles ne permettent pas de corroborer l'hypothèse d'un cours d'eau canalisé passant sous la pyramide et se dirigeant vers le nord de la place. Arnoldo Cruz, directeur du Projet Palenque, avait annoncé cette découverte l'année dernière. Mais des sondages sur la résistivité électrique effectués ont révélé la présence de sources d'humidité qui peuvent accélérer la dégradation et la structure du monument. Ces recherches trouvent ainsi un intérêt évident en ce qui concerne sa conservation et sa restauration.
Espérons juste qu'il ne faille pas attendre trois ans pour avoir de nouvelles informations sur ce projet franco-mexicain très intéressant.
1. Relevé de la pierre couvrant le sarcophage de Pakal.
Disponible le 31/07/2013 sur : https://en.wikipedia.org/wiki/File:Pacal_the_Great_tomb_lid.svg
Ill. 2. Utilisation du géoradar sur le site de Wadi Ramm, Jordanie.
Disponible le 31/07/2013 sur https://en.wikipedia.org/wiki/File:Radarsurvey.jpg .
A quoi peut donc nous servir l'utilisation d'un géoradar directement sur une structure, préhispanique qui plus est, à Palenque de surcroît ? En fait le projet est né suite à la remise en place de la pierre qui recouvre le sarcophage de Pakal en 2007. Pour qui n'est pas encore descendu jusqu'à sa tombe, la sensation d'étouffement dû a l'humidité permanente, la chaleur, le manque de ventilation prend littéralement le visiteur à la gorge. Les archéologues de l'INAH se sont interrogés sur l'origine des infiltrations dans la structure de la pyramide. D'autre part ils cherchaient à contredire la double hypothèse de Ruz Lhuillier selon laquelle la tombe de Pakal avait été creusée dans la roche mère et que la pyramide fut construite à partir d'elle.
Temple des Inscriptions, Palenque
Photo : Jan Harenburg, disponible le 31/07/2013 sur https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f5/Palenque_temple_1.jpg/800px-Palenque_temple_1.jpg .
Les lectures ont révélé que le tombeau de Pakal ne repose pas sur la roche-mère mais peut-être sur de grandes dalles qui se sont fracturées lors du soulèvement et du transport du bloc sculpté qui scellait le sarcophage.
Deux cavités de deux ou trois mètres de profondeur ont été détectées au pied de l'escalier de la Pyramide des Inscriptions. Elles ne permettent pas de corroborer l'hypothèse d'un cours d'eau canalisé passant sous la pyramide et se dirigeant vers le nord de la place. Arnoldo Cruz, directeur du Projet Palenque, avait annoncé cette découverte l'année dernière. Mais des sondages sur la résistivité électrique effectués ont révélé la présence de sources d'humidité qui peuvent accélérer la dégradation et la structure du monument. Ces recherches trouvent ainsi un intérêt évident en ce qui concerne sa conservation et sa restauration.
Espérons juste qu'il ne faille pas attendre trois ans pour avoir de nouvelles informations sur ce projet franco-mexicain très intéressant.
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