Une petite chronique de concert publiée en mars 2005 dans la même Gazette. Que de nostalgie et de joie en repensant à la petite Pauline qui faisait face à un public un peu hostile...
3 février 2005. Beauvais, accessoirement préfecture de l’Oise, est sous la grisaille et le froid crachin d’hiver picard. Accompagné de quelques forumeuses et forumeurs, nous faisons la queue depuis deux ou trois heures pour passer les grilles de l’Elispace. On nous distribue les traditionnels flyers des concerts à venir et des autocollants représentant la pochette du premier album de Pauline Croze. Elle s’est déjà produite la veille à Rouen.
Les premières parties, Pauline y est habituée : elle a déjà chanté un peu partout en France et à l’étranger avant des artistes comme Miossec, Tryo, Bernard Lavilliers, Lhasa ou -M-. Pauline a 25 ans et sa carrière s’est construite patiemment. Rédigeant ses premières compositions il y a 6 ans, des rencontres décisives en 2003 lui ont permis de passer dans des festivals comme les Transmusicales de Rennes et de gagner en avril 2004 le prix de la SACEM. Ce prix lui permet dans les deux mois suivants de trouver un label et d’enregistrer son premier disque sorti le 14 février dernier (hasard de la Saint Valentin ?!) dont je vais vous parler un peu plus bas.
Une fois les pistes du Labo -M- achevées, Matthieu, en phase de métamorphose, monte sur scène et nous présente Pauline dans des termes très virils. En effet se lancer seule avec sa guitare et sa voix, c’est très « couillu ». Une jeune femme sans fard, toute vêtue de noire s’avance aux côtés de Mathieu, la gratte électrique à la main. Dans son bonjour au public, on sent une tension et une certaine fragilité.
Mais Pauline Croze a l’habitude et se met rapidement dans le bain. Elle nous fait découvrir cinq titres de son album. Les éclairages se fondent à la sensualité et au léger voile de la voix. Son regard laisse passer ses sentiments autant que sa voix. Les textes sont sans fioriture et souvent forts de colère, de désespoir mais aussi de tendresse et de douceur. Certains morceaux rappellent les rythmes blufunk de Keziah Jones, d’autres évoquent un jeu plus « reggae », d’autres sont plus folks.
Vient le dernier morceau que Pauline dédie à Matthieu : T’es beau. Ce dernier est prenant. C’est si rare de voir des textes qui décrivent un homme autrement que comme un salaud. J’ai une petite pensée pour Homme sweet homme de Zazie. En tout cas, je suis définitivement conquis.
Pauline nous quitte sous des applaudissements nourris. J’ai le cœur touché et léger après l’avoir écoutée. Je n’ai qu’une seule hâte suite au concert : acheter son album et m’acheter une place pour l’une de ses trois dates au Zèbre, dans le quartier Belleville, à Paris en mars. Matthieu nous a fait un beau cadeau en proposant une artiste fraîche mais certainement pas naïve, forte et fragile, douce et volontaire.
18 février 2005. Ma maison au fin fond de la forêt. Je déballe le paquet que m’a laissé le facteur. J’y trouve le premier album de Pauline Croze que j’attendais avec impatience. J’arrache doucement le cellophane en regardant attentivement la pochette où Pauline regarde vers moi. Le CD tourne au fond du tiroir de mon lecteur.
La première des douze pistes fait écho à la photo de la pochette : Pauline s’est Mise à nu. Le texte de Michaël Furnon (Mickey 3D) sonne et claque sur une gratte électro-acoustique. L’ambiance reste résolument minimaliste, intimiste. La voix chaude et légèrement voilée de Pauline laisse libre à ses sentiments les plus profonds, les plus personnels.
Suivent deux titres où la jeune femme originaire de Montreuil joue sur une certaine sensualité : Dans la chaleur des nuits de pleine lune et M’en voulez-vous ?. Colère, regrets, doutes, s'enchaînent dans Je suis floue, Quand je suis ivre ou Femme fossile. La déclaration d’amour qu’est T’es beau m’a fait autant fondre que sa version concert à Beauvais : un homme aussi a besoin de se sentir aimé. La douleur de la rupture ressort sèchement dans Je ferai sans et plus doucement dans Larmes. Tita sonne une incursion dans des rythmes latins qu’affectionne Pauline Croze. Mal assis résume à lui seul la complexité des sentiments égrainés tout au long de l’album.
Pour ce qui est de la musique en tant que telle, Pauline Croze possède un jeu rappelant parfois certains blues ou certains rythmes africains ou latino-américains. Son univers musical est aussi dépouillé que sur scène. Mais il permet à sa voix de donner plus de forces aux paroles que Pauline nous chante. En effet dépouillement ne veut pas dire simplicité.
Vous l’aurez compris : Pauline m’a envoûté et charmé autant sur scène que sur CD. Elle possède un véritable charisme et une sensibilité réellement touchants. Vivement les prochains concerts au Zèbre, à Paris. Histoire de continuer à se laisser bercer et émouvoir par Mademoiselle Croze…
Pour vous informer d’avantage sur Pauline Croze, visitez son site :
http://www.paulinecroze.com
Elle a réalisé la programmation musicale de l'émission Musicalement vôtre sur la station AligreFM, le 19 février dernier:
http://aligrefm.free.fr/Player/Playermusical2.htm
L'album de Pauline Croze est disponible chez tous les bons disquaires. Elle est en tournée permanente dans toute la France. Vérifiez sur Internet les dates directement sur :
http://www.infoconcert.com
Les premières parties, Pauline y est habituée : elle a déjà chanté un peu partout en France et à l’étranger avant des artistes comme Miossec, Tryo, Bernard Lavilliers, Lhasa ou -M-. Pauline a 25 ans et sa carrière s’est construite patiemment. Rédigeant ses premières compositions il y a 6 ans, des rencontres décisives en 2003 lui ont permis de passer dans des festivals comme les Transmusicales de Rennes et de gagner en avril 2004 le prix de la SACEM. Ce prix lui permet dans les deux mois suivants de trouver un label et d’enregistrer son premier disque sorti le 14 février dernier (hasard de la Saint Valentin ?!) dont je vais vous parler un peu plus bas.
Une fois les pistes du Labo -M- achevées, Matthieu, en phase de métamorphose, monte sur scène et nous présente Pauline dans des termes très virils. En effet se lancer seule avec sa guitare et sa voix, c’est très « couillu ». Une jeune femme sans fard, toute vêtue de noire s’avance aux côtés de Mathieu, la gratte électrique à la main. Dans son bonjour au public, on sent une tension et une certaine fragilité.
Mais Pauline Croze a l’habitude et se met rapidement dans le bain. Elle nous fait découvrir cinq titres de son album. Les éclairages se fondent à la sensualité et au léger voile de la voix. Son regard laisse passer ses sentiments autant que sa voix. Les textes sont sans fioriture et souvent forts de colère, de désespoir mais aussi de tendresse et de douceur. Certains morceaux rappellent les rythmes blufunk de Keziah Jones, d’autres évoquent un jeu plus « reggae », d’autres sont plus folks.
Vient le dernier morceau que Pauline dédie à Matthieu : T’es beau. Ce dernier est prenant. C’est si rare de voir des textes qui décrivent un homme autrement que comme un salaud. J’ai une petite pensée pour Homme sweet homme de Zazie. En tout cas, je suis définitivement conquis.
Pauline nous quitte sous des applaudissements nourris. J’ai le cœur touché et léger après l’avoir écoutée. Je n’ai qu’une seule hâte suite au concert : acheter son album et m’acheter une place pour l’une de ses trois dates au Zèbre, dans le quartier Belleville, à Paris en mars. Matthieu nous a fait un beau cadeau en proposant une artiste fraîche mais certainement pas naïve, forte et fragile, douce et volontaire.
18 février 2005. Ma maison au fin fond de la forêt. Je déballe le paquet que m’a laissé le facteur. J’y trouve le premier album de Pauline Croze que j’attendais avec impatience. J’arrache doucement le cellophane en regardant attentivement la pochette où Pauline regarde vers moi. Le CD tourne au fond du tiroir de mon lecteur.
La première des douze pistes fait écho à la photo de la pochette : Pauline s’est Mise à nu. Le texte de Michaël Furnon (Mickey 3D) sonne et claque sur une gratte électro-acoustique. L’ambiance reste résolument minimaliste, intimiste. La voix chaude et légèrement voilée de Pauline laisse libre à ses sentiments les plus profonds, les plus personnels.
Suivent deux titres où la jeune femme originaire de Montreuil joue sur une certaine sensualité : Dans la chaleur des nuits de pleine lune et M’en voulez-vous ?. Colère, regrets, doutes, s'enchaînent dans Je suis floue, Quand je suis ivre ou Femme fossile. La déclaration d’amour qu’est T’es beau m’a fait autant fondre que sa version concert à Beauvais : un homme aussi a besoin de se sentir aimé. La douleur de la rupture ressort sèchement dans Je ferai sans et plus doucement dans Larmes. Tita sonne une incursion dans des rythmes latins qu’affectionne Pauline Croze. Mal assis résume à lui seul la complexité des sentiments égrainés tout au long de l’album.
Pour ce qui est de la musique en tant que telle, Pauline Croze possède un jeu rappelant parfois certains blues ou certains rythmes africains ou latino-américains. Son univers musical est aussi dépouillé que sur scène. Mais il permet à sa voix de donner plus de forces aux paroles que Pauline nous chante. En effet dépouillement ne veut pas dire simplicité.
Vous l’aurez compris : Pauline m’a envoûté et charmé autant sur scène que sur CD. Elle possède un véritable charisme et une sensibilité réellement touchants. Vivement les prochains concerts au Zèbre, à Paris. Histoire de continuer à se laisser bercer et émouvoir par Mademoiselle Croze…
Pour vous informer d’avantage sur Pauline Croze, visitez son site :
http://www.paulinecroze.com
Elle a réalisé la programmation musicale de l'émission Musicalement vôtre sur la station AligreFM, le 19 février dernier:
http://aligrefm.free.fr/Player/Playermusical2.htm
L'album de Pauline Croze est disponible chez tous les bons disquaires. Elle est en tournée permanente dans toute la France. Vérifiez sur Internet les dates directement sur :
http://www.infoconcert.com
Commentaires
;)
Bisoudoux...
of course I remember ;)