Accéder au contenu principal

Compte-rendu Ateliers d'anthropologie 40

La revue française Ateliers d'anthropologie propose un dossier complet sur les Représentations et mesures du corps humain en Mésoamérique.


Introduit par Danièle Dehouve, ce volume compte sept participations, six en français et une anglais. Au sommaire on retrouve Brigitte Faugère qui nous propose une série de réflexions générales sur la perception et la représentation du corps du Préclassique au Classique ancien en Mésoamérique, le temps d'évoquer des groupes culturels comme la traditions Chupicuaro ou chez les Mexicas qui servent de point de départ.

Suit un article de Juliette Testard sur les transformations corporelles observables durant l'Epiclassique à Teotihuacan, Cacaxtla et Xochicalco. Loïc Vauzelle explique pour sa part comment le corps des dieux mexicas était divisé et comment chaque partie correspondait à un ornement propre. Nathalie Ragot a porté son attention sur la représentation et le symbolisme des cadavres pour les anciens habitants du Mexique central au Postclassique.

Suivent deux articles bilingues. Le premier est l'oeuvre de Danièle Dehouve et compare les systèmes de mesure nahuas de l'époque de la Conquête et celui utilisé par les Tlapanèques actuellement. Le second est une présentation d'un rituel de passage important pour les Wixarika : spécialiste de ce groupe, Olivia Kindl propose donc une lecture intéressante et innovante.

En guise de conclusion, l'article d'Anath Ariel de Vidas rapporte une croyance intéressante d'un groupe teenek, au nord du Veracruz.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Des restes humains anciens découverts sur le site de la Morita, Nuevo León

Des archéologues ont mené des recherches dans la grotte préhistorique La Morita II, à Nuevo León, lors de la phase II et III de la saison de fouilles 2023-2024. Ils ont découvert des restes humains datant de 2 500 à 3 000 ans avant notre ère, accompagnés de fragments de vannerie, de textiles et de fibres, probablement issus du linceul qui les enveloppait.  Fouilles des phases II et III, La Morita, Nuevo León. Photo : Moisés Valadez, INAH. L'exploration, menée par l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire (INAH) et le Centre INAH Nuevo León, a également permis de trouver des ustensiles et des outils à usage domestique-rituel. Selon l'archéologue Moisés Valadez Moreno, les restes humains comprennent des phalanges, des métatarsiens, un cubitus, un humérus, plusieurs côtes et des dents, correspondant probablement à un bébé et deux adolescents en raison de la présence d'os de petite taille. Il est probable que les restes aient été délibérément démembrés et d...

Huey tlamatini Miguel León-Portilla

In cuicapicqui Ninonpehua, nihuelncuica ompa ye huitz Tollanitic,  nihuelicuica, otozcuepo, motoma xochitl Huel xiccaqui ye mocuic: cuicaichtequini ¿quen ticcuiz, noyol? Timotolinia yuhquin tlacuilolli huel titlani, huel xontlapalaqui at ahihuetzian timotolinia (León-Portilla, 2012, 148-159) On n'espérait pas entendre cette annonce dans les journaux télévisés mexicains, sur les réseaux sociaux, les pages de centres de recherches. Voilà plusieurs mois que Miguel León-Portilla était hospitalisé pour des soucis bronchopulmonaires et semblait se récupérer lentement, comme l'indiquait son épouse Ascención Hernández en mai dernier au quotidien Milenio . Finalement, le chercheur mexicain probablement le plus récompensé jusqu'à présent n'a pas résisté plus longtemps. Lire son CV sur le site de l'Instituto de Investigaciones Históricas vous permettra de vous faire une idée de son importance pour les sciences mexicaines. Réduir...

Guiengola : Une cité zapotèque révélée par le LiDAR

L'archéologie, cette quête passionnante du passé, se réinvente constamment grâce aux avancées technologiques. Aujourd'hui, c'est le LiDAR (Light Detection and Ranging), une technologie de télédétection par laser, qui nous offre un aperçu fascinant d'une civilisation méconnue : les Zapotèques de la période Postclassique tardive (environ 1200-1521 après J.-C.). Le site de Guiengola, au sud-est de l'État d'Oaxaca au Mexique, a récemment révélé ses secrets grâce à cette technologie révolutionnaire.  Avant l'utilisation du LiDAR, Guiengola était un site archéologique peu connu, partiellement exploré par des méthodes traditionnelles. La végétation dense et le terrain accidenté rendaient les explorations difficiles et limitaient notre compréhension de ce qui pouvait se cacher sous la surface. Mais l'arrivée du LiDAR a changé la donne.  Fig. 1. Carte du site archéologique de Guiengola, Oaxaca. L'avantage du LiDAR est sa capacité à couvrir de vastes zon...