Après le séisme révélateur d'une structure antérieure à Teopanzolco, c'est un chantier de restauration qui permet de nouvelles découvertes à Palenque, Chiapas. Inutile de décrire longuement ce site chiapanèque inscrit sur la liste du patrimoine de l'humanité de l'UNESCO. Nous vous invitons d'ailleurs à consulter nos billets avec l'étiquette correspondante et à écouter les prochains programmes de Raíces sur Radio UDEM pour en savoir plus pour vous en faire une idée plus complète.
Revenons pour l'heure à cette annonce faite personnellement par le directeur général de l'INAH, Diego Prieto, qui aura pu se mettre du baume au cœur après les critiques persistantes sur sa continuité à la tête de l'institution octogénaire.
Résumons dans un premier le contexte des restaurations entreprises à Palenque. Le Palais du Gouverneur et les maisons qui le composent sont actuellement dans une première phase de restaurations payées par l'ambassade des États-Unis au Mexique et l'INAH. Il convient de rappeler que l'administration Trump ne s'est pas découvert un intérêt subi pour l'archéologie mexicaine. C'est le fonds des ambassadeurs du Département d'état qui a décidé de financer en décembre 2017 le Projet de Restaurations pour les éléments du Palais, dirigé par l'archéologue Arnoldo González et la restauratrice Haydeé Orea Magaña.
Le Palais du Gouverneur est un complexe architectural qui a connu quatre siècles de modifications permanentes. Construit sur une terrasse artificielle à proximité d'un des nombreux ruisseaux qui descendent de la montagne sur laquelle est construite Palenque, le Palais du Gouverneur, ses murs et reliefs en stuc souffrent d'infiltrations depuis le toit et depuis le sol, en particulier les maisons B et E. C'est en préparant la restauration de cette dernière que les archéologues ont détecté la présence de canalisations qui, au lieu de favoriser l'écoulement des eaux de pluie, les déversaient dans la cour lui correspondant. Dès lors, la cour remplie d'eau formait un plan d'eau artificiel qui n'est pas sans rappeler l'inondation volontaire que subissait la place de la Citadelle à Teotihuacan. D'une certaine manière il est possible de comprendre cette représentation de l'océan primordial si importante dans la cosmovision mésoaméricaine.
Les archéologues Benito Venegas Durán y Wenceslao Urbina Cruz mirent bientôt au jour une offrande situé à l'angle des maisons B et E. Couverte par des dalles en albâtre, matériau qui n'avait pas encore été enregistré à Palenque, une tête humaine en stuc couvrait quatre vaisselles conservées à moitié de type Murcielagos. Cette taxonomie céramique indiquerait qu'elles dateraien du Classique tardif.
Mais qui est donc représenté sur cette tête en stuc. L'art palencain se distingue par un certain naturalisme réaliste. Les traits sont individualisés : ils rappellent sous bien des aspects le visage de Kin'ich Janaab Pakal, souverain qui fit la renommée de Palenque et qui mourut à plus de 80 ans. Cependant cette identification hypothétique est déjà questionné par différents spécialistes de Palenque.
Les découvertes ne s'arrêtent pourtant pas là. Dans un troisième niveau, le dépôt contenait des figurines et des tessons de céramique, des os taillés, deux perles, des fragments de jadéite, de coquillage, de silex, d'obsidienne et de cinabre, un morceau de pyrite polie pour en faire un miroir, des os de différentes espèces animales amphibiennes ou aquatiques comme des tortues, des morues, des lézards, des pinces de crustacés, des petits oiseaux. Parmi les objets en céramique, une image de langoustine est particulièrement frappante. Une vaisselle gravée de plantes aquatiques confirme que cette offrande est liée à la fertilité. Elle dit aussi long sur les individus qui ont pu faire venir ces produits de loin.
D'autre part au moment d'installer les cales provisoires sur le côté ouest de la maison C, une structure antérieure, longue de 18 mètre, a été retrouvée. Deux dépots ont été également détecté. Le premier se trouvait sur le côté nord comprenaient un perce-nez en os et des restes d'animaux. Le second était sur le côté sud.
Revenons pour l'heure à cette annonce faite personnellement par le directeur général de l'INAH, Diego Prieto, qui aura pu se mettre du baume au cœur après les critiques persistantes sur sa continuité à la tête de l'institution octogénaire.
Résumons dans un premier le contexte des restaurations entreprises à Palenque. Le Palais du Gouverneur et les maisons qui le composent sont actuellement dans une première phase de restaurations payées par l'ambassade des États-Unis au Mexique et l'INAH. Il convient de rappeler que l'administration Trump ne s'est pas découvert un intérêt subi pour l'archéologie mexicaine. C'est le fonds des ambassadeurs du Département d'état qui a décidé de financer en décembre 2017 le Projet de Restaurations pour les éléments du Palais, dirigé par l'archéologue Arnoldo González et la restauratrice Haydeé Orea Magaña.
Le Palais du Gouverneur est un complexe architectural qui a connu quatre siècles de modifications permanentes. Construit sur une terrasse artificielle à proximité d'un des nombreux ruisseaux qui descendent de la montagne sur laquelle est construite Palenque, le Palais du Gouverneur, ses murs et reliefs en stuc souffrent d'infiltrations depuis le toit et depuis le sol, en particulier les maisons B et E. C'est en préparant la restauration de cette dernière que les archéologues ont détecté la présence de canalisations qui, au lieu de favoriser l'écoulement des eaux de pluie, les déversaient dans la cour lui correspondant. Dès lors, la cour remplie d'eau formait un plan d'eau artificiel qui n'est pas sans rappeler l'inondation volontaire que subissait la place de la Citadelle à Teotihuacan. D'une certaine manière il est possible de comprendre cette représentation de l'océan primordial si importante dans la cosmovision mésoaméricaine.
Travaux de restauration de la maison E, Palenque. Foto: Héctor Montaño / INAH. |
Cabeza de estuco esculpido, Palenque. Foto: Héctor Montaño / INAH. |
Les découvertes ne s'arrêtent pourtant pas là. Dans un troisième niveau, le dépôt contenait des figurines et des tessons de céramique, des os taillés, deux perles, des fragments de jadéite, de coquillage, de silex, d'obsidienne et de cinabre, un morceau de pyrite polie pour en faire un miroir, des os de différentes espèces animales amphibiennes ou aquatiques comme des tortues, des morues, des lézards, des pinces de crustacés, des petits oiseaux. Parmi les objets en céramique, une image de langoustine est particulièrement frappante. Une vaisselle gravée de plantes aquatiques confirme que cette offrande est liée à la fertilité. Elle dit aussi long sur les individus qui ont pu faire venir ces produits de loin.
D'autre part au moment d'installer les cales provisoires sur le côté ouest de la maison C, une structure antérieure, longue de 18 mètre, a été retrouvée. Deux dépots ont été également détecté. Le premier se trouvait sur le côté nord comprenaient un perce-nez en os et des restes d'animaux. Le second était sur le côté sud.
Plan général de Palenque. Barnhart, 2001 dans Venegas Durán, B. (2017) |
Pour vous rendre compte visuellement des travaux de fouilles et de restauration en cours, jetez un oeil à ce reportage mis en ligne sur la chaîne Youtube de l'INAH.
Bibliographie
Venegas Durán, B. (2017). Palenque, Chiapas, sitio rector durante el periodo Preclásico Tardío en las tierras bajas Noroccidentales del área maya: nuevos datos para su comprensión, Antropica, 3(3), 33-43, [URL] http://www.antropica.com.mx/palenque-chiapas-sitio-rector-periodo-preclasico-tardio-las-tierras-bajas-noroccidentales-del-area-maya-nuevos-datos-comprension/.
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