Incroyable tour de force réussi par la revue Artes de Mexico. Quelle publication mexicaine, voir étrangère peut réunir des contributeurs aussi reconnus que Leonardo López Luján (responsable du Proyecto Templo Mayor), Diana Magaloni Kerpel (directrice du MNA), Eduardo Matos Moctezuma (est-il encore nécessaire besoin de le présenter), Miguel León-Portilla, Mercedes de la Garza, Roberto García Moll, Sara Ladrón de Guevara (ancienne responsable du Proyecto El Tajín, Ann Cyphers, Robert Cobean (responsable du Proyecto Tula), Marie-Areti Hers, Javier Urcid ? Pas beaucoup... Et pourtant ils figurent bien au sommaire de ce catalogue essentiel présentant 100 chefs-d'oeuvre du Museo Nacional de Antropología. Un peu comme si vous aviez le FC Barcelone de l'anthropologie mexicaine, à quelques exceptions près.
Bref un casting de rêve pour présenter ce qui constitue un document de première qualité que tout amoureux du Mexique ancien se doit de trouver ! Vous allez me dire: "On a vu le casting d'Astérix aux Jeux Olympiques et le film était un nanar colossal!". Soit mais sachez que la revue Artes de México est une publication qui se caractérise par la qualité de ses photos mais aussi de ses textes. Son rédacteur n'est autre que le poète et écrivain Alberto Ruy Sánchez.
Parlons de contenu puisqu'il convient de convaincre les réticents. Pour Diana Magaloni, ce catalogue doit devenir "un ouvrage de consultation". L'objectif est atteint si on considère la variété des pièces présentées que la présentation culture par culture choisie par l'éditeur.
La participation de Leonardo López Luján est dans la lignée de ces derniers articles publiés dans Arqueología Mexicana: il décrit le lent processus qui a permis la formation de collections préhispaniques avant la création du Museo Nacional de Antropología. D'ailleurs, c'est Luisa Fernanda Rico Mansard qui est chargée de rappeler l'histoire de cette enceinte dès les premières années de l'indépendance mexicaine. Suit une contribution de Diana Magaloni sur le grand déménagement vers Chapultepec en 1964 et la réorganisation des collections, parfois récemment intégrées, dans l'espace conçu par l'architecte Pedro Rámirez Vázquez. Elle revient aussi sur des donations, des remises de pièces intervenues jusqu'en 2002 et la mise en place d'objets récupérés en contexte archéologiques.
Suivent les contributions de Miguel León-Portilla et Mercedes de la Garza sur la parole des anciens peuples présentes dans leurs chants, leurs codex ou leurs peintures murales. On notera alors la très bonne carte et le diagramme de l'Ancien Mexique, idéaux pour situer chronologiquement et géographiquement les cultures et les époques.
Le reste de l'ouvre suit le sens de la visite du MNA, même si visiter les salles indépendamment restent tout à fait possible. Après une introduction rapide, on retrouve dix fiches illustrées par un cliché d'excellente résolution et quelques éléments d'explication. On peut dresser la liste des participants suivants :
La participation de Leonardo López Luján est dans la lignée de ces derniers articles publiés dans Arqueología Mexicana: il décrit le lent processus qui a permis la formation de collections préhispaniques avant la création du Museo Nacional de Antropología. D'ailleurs, c'est Luisa Fernanda Rico Mansard qui est chargée de rappeler l'histoire de cette enceinte dès les premières années de l'indépendance mexicaine. Suit une contribution de Diana Magaloni sur le grand déménagement vers Chapultepec en 1964 et la réorganisation des collections, parfois récemment intégrées, dans l'espace conçu par l'architecte Pedro Rámirez Vázquez. Elle revient aussi sur des donations, des remises de pièces intervenues jusqu'en 2002 et la mise en place d'objets récupérés en contexte archéologiques.
Suivent les contributions de Miguel León-Portilla et Mercedes de la Garza sur la parole des anciens peuples présentes dans leurs chants, leurs codex ou leurs peintures murales. On notera alors la très bonne carte et le diagramme de l'Ancien Mexique, idéaux pour situer chronologiquement et géographiquement les cultures et les époques.
Le reste de l'ouvre suit le sens de la visite du MNA, même si visiter les salles indépendamment restent tout à fait possible. Après une introduction rapide, on retrouve dix fiches illustrées par un cliché d'excellente résolution et quelques éléments d'explication. On peut dresser la liste des participants suivants :
- José Antonio Pompa : salles Introducción a la antropología y Poblamiento de las Américas ;
- Roberto García Moll : salle Preclásico del Altiplano central ;
- Eduardo Matos Moctezuma : salle Teotihuacan ;
- Robert Cobean et Elizabeth Jiménez García : salle Los Toltecas y su tiempo. Il convient de noter que les fiches ont différents auteurs comme Leonardo López Luján, Marco Antonio Santos, Maricarmen Serra Puche, Gabriela Uruñuela ;
- Leonardo López Luján : salle Mexica ;
- Nelly Robles : salle Culturas de Oaxaca. On notera la participation de Javier Urcid pour plusieurs fiches.
- Sara Ladrón de Guevara : salle Culturas de la Costa del Golfo. Ann Cyphers a également collaboré à cette section.
- Mercedes de la Garza : salle Maya. L'archéologue allemand Nikolaï Grube a rédigé une fiche sur un linteau de Yaxchilan, une sculpture de Chinkultic, un vase type codex et le Tableau du Temple de la Croix à Palenque.
- Arturo Oliveros : salle Culturas del occidente. La rédaction des fiches est partagée avec Eduardo Williams et Marie-Areti Hers.
- Marie-Areti Hers : salle Culturas del norte.
L'ouvrage s'achève sur une présentation de chaque intervenant et compte une bibliographie fournie et sérieuse. Le problème reste l'accès à certains ouvrages recommandés.
Le prix élevé de ce catalogue pour le Mexicain moyen (comptez dans les 200 pesos) pourrait rebuter. Cependant il s'agit d'un excellent investissement pour le curieux ou un jeune étudiant. Il ne fait aucun doute que toute bibliothèque digne de ce nom doit le proposer à ses lecteurs. Ce catalogue est un très bonne option pour organiser une visite pressée du MNA et savoir ce qu'il convient d'y connaître.
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