Les encensoirs de type "théâtre" sont des objets communs parmi les mobiliers retrouvés lors de fouilles à Teotihuacan. Il s'agit d'un subtil mélange d'éléments moulés et fabriqués en série dont la meilleure diffusion est datée entre 400 et 600 de notre ère. Leur iconographie a permis de montrer le caractère multiculturelle de la grande cité du Haut Plateau central pendant le Classique : on sait ainsi que des artisans originaires d'Oaxaca possédaient leur propre quartier.
L'encensoir a été découvert il y a trois ans dans le complexe baptisé La Ventilla, au sud de la zone archéologique. Il avait été déposé avec deux coquillages Turbínela angulata dans les fondations d'une sous-structure au coin sud-est du Complexe des Glyphes. Les éléments qui le composent sont typiques de ce genre de vestige : une base formée de deux cônes joints par la pointe, la cloche, la cheminée, le personnage central (d'apparence féminine), des animaux ou des plantes originaires d'autres régions.
Les restes de quelques graines carbonisées à l'intérieur du piedestal ont été soumis à des analyses. Elles ont révélé qu'il s'agissait de plusieurs variétés de maïs, de haricots reposant sur un lit de charbons, résultat de la combustion de pin et de chêne vert.
Jaime Delgado en déduit que cet encensoir a été utilisé par les habitants de la Ventilla dans le cadre de rituels de caractère agricole, afin de remercier ou de propicier les récoltes. L'archéologue explique que des canaux d'irrigation ont été retrouvés également dans la zone.
La restauration effectuée par Rosario Contreras García du Proyecto La Ventilla de la ZAT a notamment permis d'identifier plusieurs éléments iconographiques qui donnent également du sens à cette pièce. Sur la partie supérieure on peut observer deux oiseaux qui pourraient être des représentations d'un cormoran à aigrettes et d'une buse de Harris. Le premier venait régulièrement sur la lagune de Texcoco tandis que le second est encore observable dans le sud du Veracruz et sur la côte du Golfe du Mexique.
L'encensoir a été découvert il y a trois ans dans le complexe baptisé La Ventilla, au sud de la zone archéologique. Il avait été déposé avec deux coquillages Turbínela angulata dans les fondations d'une sous-structure au coin sud-est du Complexe des Glyphes. Les éléments qui le composent sont typiques de ce genre de vestige : une base formée de deux cônes joints par la pointe, la cloche, la cheminée, le personnage central (d'apparence féminine), des animaux ou des plantes originaires d'autres régions.
Les restes de quelques graines carbonisées à l'intérieur du piedestal ont été soumis à des analyses. Elles ont révélé qu'il s'agissait de plusieurs variétés de maïs, de haricots reposant sur un lit de charbons, résultat de la combustion de pin et de chêne vert.
Jaime Delgado en déduit que cet encensoir a été utilisé par les habitants de la Ventilla dans le cadre de rituels de caractère agricole, afin de remercier ou de propicier les récoltes. L'archéologue explique que des canaux d'irrigation ont été retrouvés également dans la zone.
La restauration effectuée par Rosario Contreras García du Proyecto La Ventilla de la ZAT a notamment permis d'identifier plusieurs éléments iconographiques qui donnent également du sens à cette pièce. Sur la partie supérieure on peut observer deux oiseaux qui pourraient être des représentations d'un cormoran à aigrettes et d'une buse de Harris. Le premier venait régulièrement sur la lagune de Texcoco tandis que le second est encore observable dans le sud du Veracruz et sur la côte du Golfe du Mexique.
Cormoran à aigrettes (Phalacrocorax auritus)
Photo disponible le 04/04/2013 sur :
Buse de Harris.
Photo disponible le 04/04/2013 sur :
Jaime Delgado explique encore que cette version la plus ancienne des encensoirs en forme de théâtre. Ensuite ils ont connu des évolutions pour une utilisation dans deux contextes différents. D'une part, ils étaient déposés comme offrande funéraire. D'autre part, ils servaient à consacrer une construction.
Encensoir de type théâtre, Classique, Teotihuacan.
Chicomecoatl, culture mexica, Postclassique, MNA.
Personnellement, je note la présence de deux petits éléments coniques qui ressemblent à deux petits épis de maïs tenus dans chaque main. Cette hypothèse toute personnelle trouve son écho dans les très nombreuses représentations féminines dite Chicomecoatl, sculptées tout au long du Postclassique. Cela renfocerait l'hypothèse d'une utilisation de ces encensoirs lors de rituels en relation avec la fertilité et l'agriculture. Un autre élément commun est d'ailleurs la présence de cette coiffe en papier plié qui fait penser à un rideau de théâtre.
Pour en savoir plus sur cette recherche, consultez en espagnol le bulletin proposé sur le site de l'INAH. Vous pouvez également observer un diaporama qui présente cet objet sous toutes ses coutures. Enfin vous pouvez également regarder la vidéo suivante sur la chaîne INAHTV disponible sur Youtube.
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