Accéder au contenu principal

Raíces 82 - 21/12/2012 Une analyse au-delà de l'anthropologie.

Cette semaine dans Raíces, nous sommes revenus sur LE phénomène global qu’est la « prophétie » proclamée par certains charlatans sur la fin du monde prévue, selon certains calculs pour le 21 décembre prochain. Nous disons « certains » car d’autres prévoient le même événement pour le 22, le 23 ou le 27 décembre prochain. D’autres encore la retardent jusqu’en janvier de l’année prochaine. En mars dernier, nous avions déjà donné certaines informations archéologiques et anthropologiques pour faire un peu le tri au milieu du bombardement médiatique, voir viral que suscite la fin du baktun et le début du suivant.

Pourquoi proposer un nouveau programme alors ? Il existe plusieurs raisons à ce programme rallongé de 30 minutes :
  1. de nouvelles données archéologiques confirment la non-tenue de cet événement apocalyptique
  2. le matraquage permanent qu’on subit de la part des médias traditionnels mais également de la part des réseaux sociaux,
  3. la volonté de trouver des explications psychologiques et sociologiques à l’extension de ce phénomène de masse qu’on avait pu observer lors du passage au 3e millénaire et au 21e siècle.
C’est pour cette raison que nous avons reçu quatre invités dans les studios de Radio UdeM : William Breen, anthropologue à l’Universidad de Monterrey, Alejandro Tapia Vargas, psychologue, etnohistorien et enseignant-chercheur à l’Universidad de Monterrey, Juan Carlos Guerra, sociologue et enseignant à l’Universidad de Monterrey, Nahum Solis, archéologue et enseignant-chercheur à l’Universidad Humanista de las Américas.

Voici donc le programme disponible libremente en formato .ogg correspondant.



Si vous avez des difficultés pour comprendre l'espagnol, jetez un oeil à ce petit reportage publié par le CNRS en France. L'épigraphiste Jean-Michel Hoppan explique simplement et clairement les éléments archéologiques et anthropologiques à notre disposition qui démentent formellement les mauvaises interprétations faites sur la fermeture de baktun la semaine prochaine.



Références bibliographiques
Arqueología Mexicana, numéros 103 sur les prophéties mayas et 118 sur le calendrier maya.
Georges Duby. L'An Mil. Paris : Folio Essais.

Expositions
El tiempo de los Ajawo’ob: El tiempo de los señores mayas, Museo regional de Guanajuato, Guanajuato, jusqu'au 3 janvier 2013. 
Der Herz der Maya, Museum für Völkerkunde. jusqu'au 21 décembre 2012.
La sociedad y el tiempo maya, salle d'expositions temporelles, Museo Nacional de Antropología. 
Monte Albán ayer y hoy, Museo Nacional de Antropología, Mexico.
México artístico. La diversidad cultural indígena. Mi museo indígena. Av. Paseo de la Reforma Norte 707, Col. Ex Hipódromo de Peralvillo. 
Rostros de la divinidad. Museo maya de Cancún, jusqu'en janvier 2013.

Médias
Série documentaire Piedras que hablan avec Juan Villoro, Canal 22, 11 décembre à 21h.

Cet entretien a été enregistré le 13 décembre 2012 dans les studios de Radio UdeM, San Pedro Garza García, Nuevo León, Mexico, avec l'aide de Sergio Becerra aux manettes et au montage. Nous vous rappelons que Raíces est un programme radio éducatif sans but lucratif sous licence Creative Commons Paternité-Partage à l'identique-Usage commercial interdit.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Huey tlamatini Miguel León-Portilla

In cuicapicqui Ninonpehua, nihuelncuica ompa ye huitz Tollanitic,  nihuelicuica, otozcuepo, motoma xochitl Huel xiccaqui ye mocuic: cuicaichtequini ¿quen ticcuiz, noyol? Timotolinia yuhquin tlacuilolli huel titlani, huel xontlapalaqui at ahihuetzian timotolinia (León-Portilla, 2012, 148-159) On n'espérait pas entendre cette annonce dans les journaux télévisés mexicains, sur les réseaux sociaux, les pages de centres de recherches. Voilà plusieurs mois que Miguel León-Portilla était hospitalisé pour des soucis bronchopulmonaires et semblait se récupérer lentement, comme l'indiquait son épouse Ascención Hernández en mai dernier au quotidien Milenio . Finalement, le chercheur mexicain probablement le plus récompensé jusqu'à présent n'a pas résisté plus longtemps. Lire son CV sur le site de l'Instituto de Investigaciones Históricas vous permettra de vous faire une idée de son importance pour les sciences mexicaines. Réduir...

Des restes humains anciens découverts sur le site de la Morita, Nuevo León

Des archéologues ont mené des recherches dans la grotte préhistorique La Morita II, à Nuevo León, lors de la phase II et III de la saison de fouilles 2023-2024. Ils ont découvert des restes humains datant de 2 500 à 3 000 ans avant notre ère, accompagnés de fragments de vannerie, de textiles et de fibres, probablement issus du linceul qui les enveloppait.  Fouilles des phases II et III, La Morita, Nuevo León. Photo : Moisés Valadez, INAH. L'exploration, menée par l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire (INAH) et le Centre INAH Nuevo León, a également permis de trouver des ustensiles et des outils à usage domestique-rituel. Selon l'archéologue Moisés Valadez Moreno, les restes humains comprennent des phalanges, des métatarsiens, un cubitus, un humérus, plusieurs côtes et des dents, correspondant probablement à un bébé et deux adolescents en raison de la présence d'os de petite taille. Il est probable que les restes aient été délibérément démembrés et d...

Inauguration de l'exposition Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor de Tenochtitlan

En 1958, un maçon visita l'ancien Musée national de la ville de Mexico pour faire don d'un masque préhispanique en bois qu'il avait trouvé lors d'un chantier dans le quartier de La Merced. Cependant, en retirant l'argile qui le recouvrait, le masque se brisa en deux et se désintégra complètement en raison de la perte d'humidité. Cette anecdote a été mentionnée par le directeur du Projet Templo Mayor (PTM), Leonardo López Luján, lors de l'inauguration de l'exposition "Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor". Inauguration de l'exposition Insignias de los Dioses. Photo : Luis Gerardo Peña Torres, INAH. L'exposition temporaire a lieu au Musée du Templo Mayor à Mexico. Elle présente 145 pièces archéologiques qui illustrent les avancées de la conservation en ce qui concerne le bois d'origine archéologique. En 2008, la restauratrice Alejandra Alonso Olvera a introduit une technique japonaise consistant à remplacer progressiv...