Une fois n'est pas coutume : prenons le temps d'observer cette photo.
Non, il ne s'agit pas d'une version "colorisée" de la plus grande sculpture mexica jamais retrouvée. Les couleurs que vous pouvez voir sur ce cliché sont bien originales et peuvent surprendre un amateur habitué aux pierres grises ou noirâtres qu'on peut voir dans les zones archéologiques ou dans les musées mexicains.
En juillet dernier, nous mettions en ligne une note sur l'avancée des fouilles au Templo Mayor de Tenochtitlan et nous parlions déjà de cette polychromie visible sur le monolithe de Tlaltecuhtli. Malheureusement nous n'avions pas pu vous proposer de clichés pour illustrer notre émotion en voyant cette merveille.
L'INAH a eu la très bonne idée, 4 ans après sa découverte, de mettre en ligne une photo de cette polychromie parfaitement conservée. Mais elle n'est là que pour illustrer les résultats d'études réalisées par une équipe italo-américano-mexicaine sur l'utilisation des pigments dans la sculpture mexicaine.
Les résultats ont été annoncés par Leonardo López Luján, dans le cadre des V Jornadas Permanentes de Arqueología organisées par la Direction d'Etudes Archéologiques de l'INAH au Templo Mayor. López Luján a expliqué que les Mexicas utilisaient une combinaison de cinq pigments pour leurs sculptures : le rouge, l'ocre, le blanc, le bleu et le noir.
Des pigments rouges et ocres avaient été prélevés sur la Pierre du Soleil lors de son nettoyage en 2000 pour son installation dans la salle mexica du MNA. De la même manière, en 2007, l'équipe de l'archéologue Fernando Carrizos avait relevé les mêmes couleurs mais aussi des traces de bleu, de blanc et de noir sur le monolithe de Coyolxauhqui.
Dans le cas de la Pierre de Tlaltecuhtli, des échantillons avaient été recueillis dès son exhumation en 2006. L'équipe pluridisciplinaire (archéologues, restaurateurs, géologues, chimistes) mise en place ensuite avait non seulement pour objectif d'établir les pigments utilisés, mais aussi de déterminer leur origine et les produits agglutinants employés pour les fixer sur la pierre.
D'autres pigments avaient été notamment prélevés sur le chacmool de la phase II du Templo Mayor, ou encore sur les têtes de serpents parsemées sur les parois du même édifice.
Leonardo López Luján a expliqué que le travail effectué ces dernières années n'était pas pionnier en la matière et que d'autres équipes avaient proposé par le passé de reconstituer la palette chromatique utilisée par les artistes mexicas, en s'appuyant notamment sur les couleurs employés par les tlacuilos pour peindre les codex. Mais les avancées technologiques des dernières montrent que la palette chromatique était beaucoup plus limitée pour la sculpture que pour les codex.
Le communiqué de l'INAH annonce enfin la publication des résultats complets de ces recherches dans la revue Arqueologia Mexicana, un livre co-écrit par Leonardo López Luján et son père Alfredo López Austin, et un autre par Eduardo Matos Moctezuma.
Edition du 20 février 2010
El Universal propose une autre photo du monolithe, reprise par le quotidien en ligne El Informador, dans son édition du 20 février 2010.
Non, il ne s'agit pas d'une version "colorisée" de la plus grande sculpture mexica jamais retrouvée. Les couleurs que vous pouvez voir sur ce cliché sont bien originales et peuvent surprendre un amateur habitué aux pierres grises ou noirâtres qu'on peut voir dans les zones archéologiques ou dans les musées mexicains.
En juillet dernier, nous mettions en ligne une note sur l'avancée des fouilles au Templo Mayor de Tenochtitlan et nous parlions déjà de cette polychromie visible sur le monolithe de Tlaltecuhtli. Malheureusement nous n'avions pas pu vous proposer de clichés pour illustrer notre émotion en voyant cette merveille.
L'INAH a eu la très bonne idée, 4 ans après sa découverte, de mettre en ligne une photo de cette polychromie parfaitement conservée. Mais elle n'est là que pour illustrer les résultats d'études réalisées par une équipe italo-américano-mexicaine sur l'utilisation des pigments dans la sculpture mexicaine.
Les résultats ont été annoncés par Leonardo López Luján, dans le cadre des V Jornadas Permanentes de Arqueología organisées par la Direction d'Etudes Archéologiques de l'INAH au Templo Mayor. López Luján a expliqué que les Mexicas utilisaient une combinaison de cinq pigments pour leurs sculptures : le rouge, l'ocre, le blanc, le bleu et le noir.
Des pigments rouges et ocres avaient été prélevés sur la Pierre du Soleil lors de son nettoyage en 2000 pour son installation dans la salle mexica du MNA. De la même manière, en 2007, l'équipe de l'archéologue Fernando Carrizos avait relevé les mêmes couleurs mais aussi des traces de bleu, de blanc et de noir sur le monolithe de Coyolxauhqui.
Dans le cas de la Pierre de Tlaltecuhtli, des échantillons avaient été recueillis dès son exhumation en 2006. L'équipe pluridisciplinaire (archéologues, restaurateurs, géologues, chimistes) mise en place ensuite avait non seulement pour objectif d'établir les pigments utilisés, mais aussi de déterminer leur origine et les produits agglutinants employés pour les fixer sur la pierre.
D'autres pigments avaient été notamment prélevés sur le chacmool de la phase II du Templo Mayor, ou encore sur les têtes de serpents parsemées sur les parois du même édifice.
Leonardo López Luján a expliqué que le travail effectué ces dernières années n'était pas pionnier en la matière et que d'autres équipes avaient proposé par le passé de reconstituer la palette chromatique utilisée par les artistes mexicas, en s'appuyant notamment sur les couleurs employés par les tlacuilos pour peindre les codex. Mais les avancées technologiques des dernières montrent que la palette chromatique était beaucoup plus limitée pour la sculpture que pour les codex.
Le communiqué de l'INAH annonce enfin la publication des résultats complets de ces recherches dans la revue Arqueologia Mexicana, un livre co-écrit par Leonardo López Luján et son père Alfredo López Austin, et un autre par Eduardo Matos Moctezuma.
Edition du 20 février 2010
El Universal propose une autre photo du monolithe, reprise par le quotidien en ligne El Informador, dans son édition du 20 février 2010.
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