Accéder au contenu principal

7 nouveaux sites préhispaniques découverts à Mérida

Alors des articles de presse locale s'inquiètent de la détérioriation que connaissent plusieurs sites archéologiques méridianos, l'INAH annonce avec une certaine fierté la récente découverte de neuf nouveaux sites dans la banlieue de la capitale yucatèque qui s'appelait T'ho lorsque les Espagnols ont conquis les lieux. Situés dans la municipalité de Sitpach, Oxmul, Polok Ceh, Cuzam, Chan Much, Nichak, Tzakan y Chankiuik les archéologues du PARME (Proyecto Arqueológico Región Mérida), couvrent un territoire de 1000 ha, placés sous la protection du centre INAH-Yucatán.

 Fouilles du PARME autour de Mérida.
Photo disponible le 21/05/2011 sur : 

Mais Luis Raúl Pantoja Díaz, coordinateur du PARME, a fait une annonce qui va changer la chronologie de l'occupation de la région. Jusqu'à présent, on pensait que les plus anciennes populations s'étaient établis vers le Classique ancien, si on en croit notamment les fouilles de Dzibilchaltun. Or le site d'Oxmul semble indiquer une présence dès les Préclassique, vers 400 avant notre ère. Plusieurs éléments semblent corroborer cette hypothèse : 75 personnes y ont été enterrés avec des vaisselles polychromes.

On peut regretter l'autosatisfaction permanente qui régit parfois les autorités de l'INAH et les rédacteurs des bulletins disponibles sur le site officiel de cette vénérable institution. Le bulletin de l'INAH met en avant les réserves écologiques qui furent créés après des fouilles entreprises en 2004 et 3006 du côté de San Pedro Cholul. Mais il omet volontaire les traces flagrantes de dégradations ou de destructions subies par les édifices, abandonnés à leur propre sort. Si la découverte de nouveaux sites est toujours une bonne chose, il est néanmoins vital d'assurer leur pérennité.Enhanced by Zemanta

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Huey tlamatini Miguel León-Portilla

In cuicapicqui Ninonpehua, nihuelncuica ompa ye huitz Tollanitic,  nihuelicuica, otozcuepo, motoma xochitl Huel xiccaqui ye mocuic: cuicaichtequini ¿quen ticcuiz, noyol? Timotolinia yuhquin tlacuilolli huel titlani, huel xontlapalaqui at ahihuetzian timotolinia (León-Portilla, 2012, 148-159) On n'espérait pas entendre cette annonce dans les journaux télévisés mexicains, sur les réseaux sociaux, les pages de centres de recherches. Voilà plusieurs mois que Miguel León-Portilla était hospitalisé pour des soucis bronchopulmonaires et semblait se récupérer lentement, comme l'indiquait son épouse Ascención Hernández en mai dernier au quotidien Milenio . Finalement, le chercheur mexicain probablement le plus récompensé jusqu'à présent n'a pas résisté plus longtemps. Lire son CV sur le site de l'Instituto de Investigaciones Históricas vous permettra de vous faire une idée de son importance pour les sciences mexicaines. Réduir...

Inauguration de l'exposition Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor de Tenochtitlan

En 1958, un maçon visita l'ancien Musée national de la ville de Mexico pour faire don d'un masque préhispanique en bois qu'il avait trouvé lors d'un chantier dans le quartier de La Merced. Cependant, en retirant l'argile qui le recouvrait, le masque se brisa en deux et se désintégra complètement en raison de la perte d'humidité. Cette anecdote a été mentionnée par le directeur du Projet Templo Mayor (PTM), Leonardo López Luján, lors de l'inauguration de l'exposition "Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor". Inauguration de l'exposition Insignias de los Dioses. Photo : Luis Gerardo Peña Torres, INAH. L'exposition temporaire a lieu au Musée du Templo Mayor à Mexico. Elle présente 145 pièces archéologiques qui illustrent les avancées de la conservation en ce qui concerne le bois d'origine archéologique. En 2008, la restauratrice Alejandra Alonso Olvera a introduit une technique japonaise consistant à remplacer progressiv...
Au cœur de la zone archéologique de Tulum, dans l'État de Quintana Roo, une équipe de chercheurs de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a fait une découverte extraordinaire. Alors qu'ils travaillaient dans le cadre du Programme de Mejoramiento de Zona Arqueológicas (Promeza) sur des sondages préalables à un nouveau sentier pour les visiteurs, une entrée de grotte cachée derrière un rocher a été mise au jour.  Enterrements 6 et 9. Photo : Proyecto de investigación Promeza, Tulum / Jerónimo Aviles Olguin. La découverte de cette grotte, située à l'intérieur de la zone fortifiée de Tulum, a été le point de départ d'une exploration qui a révélé des éléments remarquables. Lors des travaux de dégagement pour aménager un nouveau sentier entre les bâtiments 21 et 25, l'équipe a identifié une entrée scellée par un énorme rocher. En retirant ce dernier, ils ont révélé l'entrée d'une cavité jusqu'alors inconnue. À l'intérieu...