Sur le site du quotidien espagnol El Mundo, on peut lire cette brève qui reprend une annonce faite par le National Geographic.
Des archéologues dirigés par Brigitte Kovacevich ont annoncé la cartographie d'un site jusque alors inconnu de la communauté mésoaméricaniste. Nommé Holtun, "Tête de pierre", ce site n'est pas tout à fait méconnu. A la lecture du papier proposé par NG, les populations locales avaient signalé dès la fin des années 1990 que quelque chose de grand était caché sous les certains monticules. Suite à une cartographie en trosi dimension effectuée par GPS, l'équipe de Kovacevich a repéré une centaines de bâtiments, incluant une pyramide, un terrain de jeu de balle, un observatoire astronomique et des maisons en pierre. L'utilisation de ce matériau était souvent réservé à l'élite d'une cité.
Le toponyme Holtun a été attribué par les archéologues en raison des grands masques de stuc qui ont été retrouvés dans la pyramide. Pour Kathryn Reese-Taylor, mayiste à l'University of Calgary, Holtun permettra d'améliorer nos connaissances sur la vie quotidienne dans des villes mayas secondaires. En l'occurence Holtun s'est développée dans l'ombre de Tikal dont elle dépendait.
Si Holtun n'a jamais été fouillée de manière scientifique, elle n'en a pas moins été victime de pillages si on en juge la légende de la photo publiée dans l'article de National Geographic.
L'archéologue Brigitte Kovacevich à l'entrée d'un tunnel de pilleurs.
Holtun, Peten, Guatemala, Maya, Préclassique-Classique.
Photo Michael G. Callaghan, retrouvée le 05/05/2011 sur :
Bref, le titre tapageur de National Geographic est à relativiser. Si Holtun n'était pas officiellement connu des archéologues, d'autres personnes en ont vent, détruisant un patrimoine dont le contexte est perdu et ne pourra pas être retrouvé.
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