L'INAH propose une note sur une campagne de fouilles menées sous la Pyramide du Soleil à Teotihuacan entre 2008 et 2011. L'annonce en soit n'a rien d'exceptionnelle : selon Azucena Cervantés, archéologue et carnetière d'Arkeopatias, l'information a été présentée en détail lors de la dernière Mesa Redonda organisé à Teotihuacan.
Les archéologues Saburo et Nawa Sugiyama, Alejandro Sarabia et Enrique Pérez Cortés ont dirigé des fouilles sous le plus grand monument de Teotihuacan entre 2008 et 2010 dans le but de retrouver la roche mère sur laquelle a été construite la première phase de la pyramide et déterminer la chronologie de l'édification, comme cela fut le cas à la Pyramide de la Lune dans les années 2000 et sous la pyramide du Serpent à plumes dans les années 1980.
La méthodologie employée par cette équipe internationale fut la suivante : le tunnel percé par Eduardo Noguera dans les années 1930 a servi de "sol". Ont été creusés 59 puits stratigraphiques et trois petits tunnels. L'un d'entre eux mène directement à la verticale du sommet de la pyramide, à six mètres à l'ouest de celui de Noguera.
Même si les chercheurs ont encore des analyses plus poussées à effectuer, ils ont déjà dégagé certaines tendances. La première est l'existence de trois phases de construction antérieures à celle que nous connaissons à travers la restauration tronquée de Leopoldo Batres. Il semblerait toutefois que les matériaux utilisés aient été apportés des environs de Teotihuacan. Cinq enterrements ont été retrouvés. Leur nature pourraient indiquer d'ailleurs la divinité destinataire. L'enterrement 1 était constitué d'un enfant. L'enterrement 2 a pu être déterminée par la seule présence d'un crâne d'enfant. L'enterrement 3 est celui d'un enfant de 5 à 6 ans: ses restes indiquent une position latérale fléchie et une déformation crânienne tabulaire droite. Pour l'enterrement 5, il s'agit d'un individu désarticulé.
Deux offrandes, apparemment de consécration, ont été inventoriées. L'une d'elle a révélé un riche contenu mobilier composé de pointes de projectile, de lamelles, de bifaces et d'une excentrique en obsidienne. Trois figurines anthropomorphes en pierre verte et aux yeux de coquillages et de pyrite étaient accompagnées par des pointes de projectile. L'une d'entre elles est un petit masque en serpentine, haut de 11 cm et large de 11,5 cm pour 7,8 cm de profondeur. Il pèse 1,16 kgs et se trouvait à côté d'un coquillage marin.
Cette offrande comporte également les fragments de 11 jarres de type Tlaloc placées en son centre, trois disques de pyrite déposés sur une ardoise de la même matière : l'un mesure 45 cm de diamètre et devient le plus grand artefact de ce genre en Mésoamérique.
Il semblerait que de nombreux restes animaux aient été sciemment placés : un crâne de félin au nord-est, celui d'un canidé au sud-ouest, les restes d'un aigle préalablement gavé avant d'être sacrifié, placé au sud-est du puits et recouvert par des pierres volcaniques. Les archéologues ont rapidement fait le rapprochement avec des éléments similaires retrouvés dans une offrande sous l'Edifice 4 de la Pyramide de la Lune. Ce faisceau d'indices fait croire à l'équipe nippo-mexicaine que la Pyramide du soleil fut d'abord un lieu de culte à une proto-version de Tlaloc.
Pour en savoir plus, consultez le diaporama directement disponible sur le site de l'INAH.
Les archéologues Saburo et Nawa Sugiyama, Alejandro Sarabia et Enrique Pérez Cortés ont dirigé des fouilles sous le plus grand monument de Teotihuacan entre 2008 et 2010 dans le but de retrouver la roche mère sur laquelle a été construite la première phase de la pyramide et déterminer la chronologie de l'édification, comme cela fut le cas à la Pyramide de la Lune dans les années 2000 et sous la pyramide du Serpent à plumes dans les années 1980.
La méthodologie employée par cette équipe internationale fut la suivante : le tunnel percé par Eduardo Noguera dans les années 1930 a servi de "sol". Ont été creusés 59 puits stratigraphiques et trois petits tunnels. L'un d'entre eux mène directement à la verticale du sommet de la pyramide, à six mètres à l'ouest de celui de Noguera.
Même si les chercheurs ont encore des analyses plus poussées à effectuer, ils ont déjà dégagé certaines tendances. La première est l'existence de trois phases de construction antérieures à celle que nous connaissons à travers la restauration tronquée de Leopoldo Batres. Il semblerait toutefois que les matériaux utilisés aient été apportés des environs de Teotihuacan. Cinq enterrements ont été retrouvés. Leur nature pourraient indiquer d'ailleurs la divinité destinataire. L'enterrement 1 était constitué d'un enfant. L'enterrement 2 a pu être déterminée par la seule présence d'un crâne d'enfant. L'enterrement 3 est celui d'un enfant de 5 à 6 ans: ses restes indiquent une position latérale fléchie et une déformation crânienne tabulaire droite. Pour l'enterrement 5, il s'agit d'un individu désarticulé.
Deux offrandes, apparemment de consécration, ont été inventoriées. L'une d'elle a révélé un riche contenu mobilier composé de pointes de projectile, de lamelles, de bifaces et d'une excentrique en obsidienne. Trois figurines anthropomorphes en pierre verte et aux yeux de coquillages et de pyrite étaient accompagnées par des pointes de projectile. L'une d'entre elles est un petit masque en serpentine, haut de 11 cm et large de 11,5 cm pour 7,8 cm de profondeur. Il pèse 1,16 kgs et se trouvait à côté d'un coquillage marin.
Masque anthropomorphe, serpentine, Teotihucan, Préclassique.
Photo disponible le 20/12/2011 sur :
Cette offrande comporte également les fragments de 11 jarres de type Tlaloc placées en son centre, trois disques de pyrite déposés sur une ardoise de la même matière : l'un mesure 45 cm de diamètre et devient le plus grand artefact de ce genre en Mésoamérique.
Il semblerait que de nombreux restes animaux aient été sciemment placés : un crâne de félin au nord-est, celui d'un canidé au sud-ouest, les restes d'un aigle préalablement gavé avant d'être sacrifié, placé au sud-est du puits et recouvert par des pierres volcaniques. Les archéologues ont rapidement fait le rapprochement avec des éléments similaires retrouvés dans une offrande sous l'Edifice 4 de la Pyramide de la Lune. Ce faisceau d'indices fait croire à l'équipe nippo-mexicaine que la Pyramide du soleil fut d'abord un lieu de culte à une proto-version de Tlaloc.
Pour en savoir plus, consultez le diaporama directement disponible sur le site de l'INAH.
Commentaires