Accéder au contenu principal

L'aviculture, une coutume bien ancrée à Paquimé

Les archéologues Arturo Guevara et Nawa Sugiyama ont commenté la presse les résultats de différentes analyses effectuées sur les ossements d'oiseaux retrouvés à travers plusieurs campagnes de fouilles sur le site de Paquimé.

Elever des oiseaux n'est pas une chose unique dans le Mexique ancien. Il semblerait que ce fut dès le Classique ancien à Teotihuacan. Les chroniques espagoles nous explique comment le tlatoani Moctezuma disposait d'un parc animalier qui comptaient de nombreuses espèces animales importées, notamment des quetzals ou certains rapaces.
Une telle hypothèse pourrait paraître a priori farfelue si on prend le temps d'observer l'environnement hostile autour de Paquimé.

Certains indices permettent de soutenir d'un élevage aviaire à Paquimé. Plusieurs céramiques reprennent des motifs de perroquets (aras rouges et aigles). Mais il semblerait que certaines constructions aient également servis à l'élevage d'autres espèces. Selon Sugiyama les restes de quatres psitaciformes ont été retrouvés (ara militaire, perruche à bec de ciseaux, deux autres de loriquets). D'autre part les ossements de onze espèces falconiformes (allant de l'aigle au vautour), quatre espèces de strigidés (incluant chouettes et hiboux) et onze espèces d'oiseaux vivant en milieu lacustre ainsi que différents mammifères ont été inventoriés.

Cela a amené les archéologues et archéozoologues que ces animaux étaient probablement placés sous surveillance et avaient vécu entre 1250 et 1400 de notre ère. L'ara rouge était un oiseau à connotations solaires. Les os de dindon semble également indiquer qu'ils étaient utilisés lors de rituels sacrificiels.

Pour plus d'informations, nous vous invitons à lire le bulletin publié par l'INAH sur son site. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Huey tlamatini Miguel León-Portilla

In cuicapicqui Ninonpehua, nihuelncuica ompa ye huitz Tollanitic,  nihuelicuica, otozcuepo, motoma xochitl Huel xiccaqui ye mocuic: cuicaichtequini ¿quen ticcuiz, noyol? Timotolinia yuhquin tlacuilolli huel titlani, huel xontlapalaqui at ahihuetzian timotolinia (León-Portilla, 2012, 148-159) On n'espérait pas entendre cette annonce dans les journaux télévisés mexicains, sur les réseaux sociaux, les pages de centres de recherches. Voilà plusieurs mois que Miguel León-Portilla était hospitalisé pour des soucis bronchopulmonaires et semblait se récupérer lentement, comme l'indiquait son épouse Ascención Hernández en mai dernier au quotidien Milenio . Finalement, le chercheur mexicain probablement le plus récompensé jusqu'à présent n'a pas résisté plus longtemps. Lire son CV sur le site de l'Instituto de Investigaciones Históricas vous permettra de vous faire une idée de son importance pour les sciences mexicaines. Réduir...

Inauguration de l'exposition Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor de Tenochtitlan

En 1958, un maçon visita l'ancien Musée national de la ville de Mexico pour faire don d'un masque préhispanique en bois qu'il avait trouvé lors d'un chantier dans le quartier de La Merced. Cependant, en retirant l'argile qui le recouvrait, le masque se brisa en deux et se désintégra complètement en raison de la perte d'humidité. Cette anecdote a été mentionnée par le directeur du Projet Templo Mayor (PTM), Leonardo López Luján, lors de l'inauguration de l'exposition "Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor". Inauguration de l'exposition Insignias de los Dioses. Photo : Luis Gerardo Peña Torres, INAH. L'exposition temporaire a lieu au Musée du Templo Mayor à Mexico. Elle présente 145 pièces archéologiques qui illustrent les avancées de la conservation en ce qui concerne le bois d'origine archéologique. En 2008, la restauratrice Alejandra Alonso Olvera a introduit une technique japonaise consistant à remplacer progressiv...
Au cœur de la zone archéologique de Tulum, dans l'État de Quintana Roo, une équipe de chercheurs de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a fait une découverte extraordinaire. Alors qu'ils travaillaient dans le cadre du Programme de Mejoramiento de Zona Arqueológicas (Promeza) sur des sondages préalables à un nouveau sentier pour les visiteurs, une entrée de grotte cachée derrière un rocher a été mise au jour.  Enterrements 6 et 9. Photo : Proyecto de investigación Promeza, Tulum / Jerónimo Aviles Olguin. La découverte de cette grotte, située à l'intérieur de la zone fortifiée de Tulum, a été le point de départ d'une exploration qui a révélé des éléments remarquables. Lors des travaux de dégagement pour aménager un nouveau sentier entre les bâtiments 21 et 25, l'équipe a identifié une entrée scellée par un énorme rocher. En retirant ce dernier, ils ont révélé l'entrée d'une cavité jusqu'alors inconnue. À l'intérieu...