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Une petite toile?

Stranger than the fiction (2006)

Voici un film dont le scénario n’est pas sans rappeler Dans la peau de John Malkovich: L’incroyable destin d’Harold Crick par Mark Forster est un inspecteur du FISC célibataire à la vie scrupuleusement réglée en fonction du nombre de coups de brosse à dents effectué sur chaque quenotte ou des pas qui le mènent à son arrêt de bus. Jusqu’ici, il est difficile de trouver le point commun avec le film de Spike Jonze. En fait, une voix de narratrice posée et au vocabulaire choisi hante la tête de notre héros et rapporte ses faits et de ses pensées dans les moindres détails.

Cette voix qu'Harold ne connaît pas, c’est celle de Karen Eiffel, écrivain recluse dans son appartement et accroc à la cigarette. Son éditeur lui envoie une assistante afin de vaincre le syndrome de la page blanche qui la hante depuis dix ans et qui l’empêche d’achever son dernier ouvrage dont le personnage principal n’est autre qu’Harold.

Notre anti-héros cherche alors à trouver du réconfort auprès d’Ana Pascal, une jolie pâtissière anarchiste dont il doit contrôler les revenus, et des explications tangibles concernant la voix de narratrice auprès de Jules Hilbert, professeur de littérature.

Malheureusement pour lui, Karen Eiffel a pris la mauvaise de tuer tous ses héros à la fin de ses romans. Harold essaie alors de retrouver l’auteur pour éviter le pire et il découvrira son vrai destin...

Voilà pour le résumé de ce film profondément humain et surprenant. Les vingt premières peuvent paraître ennuyeuses et lourdes mais le film prend ensuite un rythme de croisière où le suspense ne retombe, pas plus que l’ironie. La photographie reproduit la mise en abîlme du scénario. Will Ferrell incarne sobrement Harold le coincé, Maggie Gyllenhaal est parfaite en jeune pâtissière anarchiste. Dustin Hoffman, Emma Thompson campent parfaitement leurs personnages, illuminés chacun dans leur genre. Le réalisateur de Neverland signe une tragi-comédie au message quelque peu moralisateur et au rythme un peu lent. Mais la photographie et le scénario sont bien exploités. Un bon moment passé devant la toile.

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