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La Reine rouge fait encore parler d'elle

Nous avons parlé à maintes reprises de cette mystérieuse femme dont les ossements ont été découverts en 1994 sous le Temple XIII par Fanny López Jímenez, archéologue du projet dirigé par Arnoldo González Cruz. Ce dernier est d'ailleurs l'auteur d'un ouvrage récemment publié chez Turner en 2011 et intitulé La reina roja: una tumba real. Elle a même fait l'objet de plusieurs documentaires, de qualité souvent inégale. 

Une des caractéristiques fondamentales de cette découverte est l'omniprésence de sulfure de mercure, ce minéral hautement toxique, majoritairement originaire des sites de Ranas et Toluquilla, dans la Sierra Gorda de Querétaro. C'est ce cinabre qui a longtemps empêché d'extraire des échantillons d'ADN viable afin de déterminer les liens de parenté de cette femme avec le fameux K'inich J'anaab Pakal II. Différentes théories ont été proposées. La tendance est actuellement de considérer cette femme comme l'épouse de Pakal, Tz’ak-b’u Ajaw.

Pour vérifier cette possibilité, les chercheurs ont réussi enfin à récupérer des échantillons de collagène présent dans une vertèbre. La manipulation a eu lieu en juin de l'année dernière et les échantillons ont été envoyés dans plusieurs laboratoires. Ils ont notamment été soumis à une nouvelle méthode d'analyse d'ADN mitochondrial. L'utilisation de la spectroscopie Raman constitue une autre nouveauté dans le cadre d'analyses physico-chimiques.

Pour en savoir plus sur le sujet, vous pouvez consulter le bulletin publié sur le site de l'INAH.

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