Accéder au contenu principal

Restauration au Temple des Masques d'Edzná, Campeche

Une campagne de restauration ont lieu depuis 2009 sur le site maya d'Edzná, au Campeche. Elle concerne deux masques en stuc, visibles sur le troisième niveau de la Pyramide des cinq paliers, de part et d'autre de l'escalier.


Cette imposante structure surplombe la place centrale du site. Le bâtiment au dernier étage est surmonté d'une crête.

Pyramide des cinq paliers, Edzna, Campeche. Maya, Classique.
Photo disponible le 1er juillet 2012 sur : 

Les premiers signes d'occupation à Edzna remonte au 5e siècle avant Jésus-Christ. Les masques anthropomorphes dont nous parlons dans ce billet ont au minimum 1400 ans. Leur iconographie correspondrait à des personnages mythiques. Ils ont été sculptés dans un stuc modelé directement des bloc de pierre calcaire taillée. Des traces de polychromie ont été retrouvé au cours d'un nettoyage que nous détaillerons ensuite. Ocre, rose, jaune, orange, bleu et vert sont les couleurs qui donnaient vie à ses sculptures. D'autre part le nettoyage a révéle sur le masque ouest un patron de fond jaune et des tâches obscures font penser au jaguar, animal nocturne.

La restauratrice Diana Arano Recio est revenu sur les traitements de conservation appliqués à ces masques qui se trouvent dans un environnement extrême. Couverts d'algues, les stucs ont été lavés à l'aide d'une solution d'eau de chaux, les morceaux de stuc détachés ou mal mis en place lors de restaurations antérieures ont été reposés correctement au moyen de mortier. Les infiltrations dues aux ruissellements ont été traitées et les toits qui protègent les masques ont été élargis.

Des chercheurs vont contrôler l'impact du climat sur les masques par la collecte mensuelle de données sur la radiation solaire, le vent et l'humidité.

Pour en savoir plus, consultez le bulletin publié sur le site de l'INAH. Un diaporama vous permettra de mesurer l'avancée des travaux qui a atteint 90%.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Huey tlamatini Miguel León-Portilla

In cuicapicqui Ninonpehua, nihuelncuica ompa ye huitz Tollanitic,  nihuelicuica, otozcuepo, motoma xochitl Huel xiccaqui ye mocuic: cuicaichtequini ¿quen ticcuiz, noyol? Timotolinia yuhquin tlacuilolli huel titlani, huel xontlapalaqui at ahihuetzian timotolinia (León-Portilla, 2012, 148-159) On n'espérait pas entendre cette annonce dans les journaux télévisés mexicains, sur les réseaux sociaux, les pages de centres de recherches. Voilà plusieurs mois que Miguel León-Portilla était hospitalisé pour des soucis bronchopulmonaires et semblait se récupérer lentement, comme l'indiquait son épouse Ascención Hernández en mai dernier au quotidien Milenio . Finalement, le chercheur mexicain probablement le plus récompensé jusqu'à présent n'a pas résisté plus longtemps. Lire son CV sur le site de l'Instituto de Investigaciones Históricas vous permettra de vous faire une idée de son importance pour les sciences mexicaines. Réduir...

Inauguration de l'exposition Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor de Tenochtitlan

En 1958, un maçon visita l'ancien Musée national de la ville de Mexico pour faire don d'un masque préhispanique en bois qu'il avait trouvé lors d'un chantier dans le quartier de La Merced. Cependant, en retirant l'argile qui le recouvrait, le masque se brisa en deux et se désintégra complètement en raison de la perte d'humidité. Cette anecdote a été mentionnée par le directeur du Projet Templo Mayor (PTM), Leonardo López Luján, lors de l'inauguration de l'exposition "Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor". Inauguration de l'exposition Insignias de los Dioses. Photo : Luis Gerardo Peña Torres, INAH. L'exposition temporaire a lieu au Musée du Templo Mayor à Mexico. Elle présente 145 pièces archéologiques qui illustrent les avancées de la conservation en ce qui concerne le bois d'origine archéologique. En 2008, la restauratrice Alejandra Alonso Olvera a introduit une technique japonaise consistant à remplacer progressiv...
Au cœur de la zone archéologique de Tulum, dans l'État de Quintana Roo, une équipe de chercheurs de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a fait une découverte extraordinaire. Alors qu'ils travaillaient dans le cadre du Programme de Mejoramiento de Zona Arqueológicas (Promeza) sur des sondages préalables à un nouveau sentier pour les visiteurs, une entrée de grotte cachée derrière un rocher a été mise au jour.  Enterrements 6 et 9. Photo : Proyecto de investigación Promeza, Tulum / Jerónimo Aviles Olguin. La découverte de cette grotte, située à l'intérieur de la zone fortifiée de Tulum, a été le point de départ d'une exploration qui a révélé des éléments remarquables. Lors des travaux de dégagement pour aménager un nouveau sentier entre les bâtiments 21 et 25, l'équipe a identifié une entrée scellée par un énorme rocher. En retirant ce dernier, ils ont révélé l'entrée d'une cavité jusqu'alors inconnue. À l'intérieu...