Des archéologues de l’INAH Querétaro travaillent actuellement sous la direction d’Alberto Herrera Muñoz sur le site de Ranas, situé sur le territoire de San Joaquin dans l’état de Querétaro. Ce site a connu une occupation continue entre 400 et 1200 de notre ère. Il avait des contacts réguliers avec Teotihuacan, mais également avec Tajín au Veracruz et Tula dans l’état d’Hidalgo.
Ranas disposait d’un environnement aux ressources naturelles importantes. C’est notamment le sulfure de mercure, également appelé cinabre, qui constituait son fonds de commerce. En effet, on a retrouvé trace de cinabre originaire de Ranas sur certaines statuettes de Teotihuacan et dans de nombreux contextes funéraires mayas. Pour ne citer que l’un d’eux, le cinabre retrouvé dans les chambres mortuaires de la Reine rouge et de Pakal à Palenque est originaire de Ranas ! Cela en dit long sur les échanges commerciaux de l’époque mais également sur le symbolisme de ce pigment rouge si toxique ! Tikal au Guatemala et Monte Alban en Oaxaca utilisaient également le cinabre importé de Ranas.
Lors de fouilles effectuées sous un temple qui sera prochain inclus dans la visite du site, ils ont découvert les restes de deux individus déposés il y a 900 ans. Une des fosses avait un diamètre de 72 cm et avait été préparée dans la deuxième de construction de la pyramide. Un premier examen anthropométrique indique qu’il s’agirait d’un individu âgé de 13 à 16 ans, son sexe restant à déterminer. Il était enterré en position foetale sur les restes d'un autre individu. Différents échantillons ont été prélevés afin de déterminer le sexe et d’éventuelles pathologies.
Une offrande composée de couteaux biface en obsidienne grise, semblable à celle originaire de Zacualtipan, deux coquillages originaires de l’Océan Pacifique, un sifflet et un anneau gravé en os humain accompagnait le corps.
Un deuxième enterrement est en cours de fouilles mais trois crânes humains et des matériels d’offrandes ont été exhumés. Situé à proximité du premier enterrement, il reste encore à déterminer s’il s’agit de corps complets ou de restes déplacés. Toujours est-il qu’ils ont la même ancienneté que le premier individu retrouvé.
Le temple fait partie d’un ensemble de 5 bâtiments qui contrôlaient probablement l’accès original du site. Leur disposition suggère que cette partie du site avait une fonction résidentielle, selon Herrera Muñoz. Elles mesurent en moyenne 11 m de long et ont connu plusieurs phases de construction. L’Edifice des percuteurs attire notamment l’attention : il tire son nom des soixante outils qui y ont été retrouvés, entre autres des burins, des marteaux, de binettes en basalte, en ignimbrite, en serpentine ou en rhyolite. Dans la même structure se trouvait un atelier contenant pour moudre les minerais et préparer le fameux cinabre.
Pour en savoir, retrouvez le bulletin publié en espagnol disponible sur le site de l'INAH. Vous pourrez également consulter un diaporama sur les fouilles en cours à Ranas.
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Ranas disposait d’un environnement aux ressources naturelles importantes. C’est notamment le sulfure de mercure, également appelé cinabre, qui constituait son fonds de commerce. En effet, on a retrouvé trace de cinabre originaire de Ranas sur certaines statuettes de Teotihuacan et dans de nombreux contextes funéraires mayas. Pour ne citer que l’un d’eux, le cinabre retrouvé dans les chambres mortuaires de la Reine rouge et de Pakal à Palenque est originaire de Ranas ! Cela en dit long sur les échanges commerciaux de l’époque mais également sur le symbolisme de ce pigment rouge si toxique ! Tikal au Guatemala et Monte Alban en Oaxaca utilisaient également le cinabre importé de Ranas.
Lors de fouilles effectuées sous un temple qui sera prochain inclus dans la visite du site, ils ont découvert les restes de deux individus déposés il y a 900 ans. Une des fosses avait un diamètre de 72 cm et avait été préparée dans la deuxième de construction de la pyramide. Un premier examen anthropométrique indique qu’il s’agirait d’un individu âgé de 13 à 16 ans, son sexe restant à déterminer. Il était enterré en position foetale sur les restes d'un autre individu. Différents échantillons ont été prélevés afin de déterminer le sexe et d’éventuelles pathologies.
Une offrande composée de couteaux biface en obsidienne grise, semblable à celle originaire de Zacualtipan, deux coquillages originaires de l’Océan Pacifique, un sifflet et un anneau gravé en os humain accompagnait le corps.
Un deuxième enterrement est en cours de fouilles mais trois crânes humains et des matériels d’offrandes ont été exhumés. Situé à proximité du premier enterrement, il reste encore à déterminer s’il s’agit de corps complets ou de restes déplacés. Toujours est-il qu’ils ont la même ancienneté que le premier individu retrouvé.
Le temple fait partie d’un ensemble de 5 bâtiments qui contrôlaient probablement l’accès original du site. Leur disposition suggère que cette partie du site avait une fonction résidentielle, selon Herrera Muñoz. Elles mesurent en moyenne 11 m de long et ont connu plusieurs phases de construction. L’Edifice des percuteurs attire notamment l’attention : il tire son nom des soixante outils qui y ont été retrouvés, entre autres des burins, des marteaux, de binettes en basalte, en ignimbrite, en serpentine ou en rhyolite. Dans la même structure se trouvait un atelier contenant pour moudre les minerais et préparer le fameux cinabre.
Pour en savoir, retrouvez le bulletin publié en espagnol disponible sur le site de l'INAH. Vous pourrez également consulter un diaporama sur les fouilles en cours à Ranas.
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