Accéder au contenu principal

Découverte d'un enterrement à Bonampak, Chiapas


L'année 2010 ne pouvait pas mieux commencer. L'INAH annonce sur son site internet la découverte d'ossements sous la seconde pièce du Temple des Peintures à Bonampak, Chiapas. Du mobilier funéraire, constitué essentiellement de tessons de céramiques et d'ornements en jadéite, a été aussi retrouvé par une équipe d'archéologues dirigée par Alejandro Tovalín Ahumada.



Ossements et éléments en jadéite, Chambre 2, Bonampak, Chiapas.
Classique (vers 800 après Jésus Christ).
Photo retrouvée le 6 janvier 2010 sur http://dti.inah.gob.mx/images/stories/boletines/2010/Enero/07_enero/brazalete_jadeita_web.jpg

Les premières analyses ont permis en effet de dater l'individu de 1300 ans environ, c'est à dire l'époque Classique tardif. Les archéologues proposent deux théories quant à son identité : l'absence de glyphes sur le mobilier funéraire ne permet pas de l'identifier. Selon les informations communiquées par Tovalín Ahumada, les ossements ont été découverts dans une crypte funéraire de 2,2 mètres de long sur 70 cm de large et 75 de profondeur. Elle est surplombé d'une petite voûte stuquée en blanc haute de 35 cm.

Le crâne est manquant, sauf sa mâchoire inférieure. La présence d'un silex à proximité pourrait indiquer le statut de victime sacrificielle de l'individu. A la place de son crâne, on a retrouvé un vase en albâtre perforé. Mais l'existence de plus de 400 pièces de jadéite qui devaient faire partie d'un pectoral permet une autre hypothèse : il s'agirait d'un parent de Chan Muan II, qui a régné sur la cité entre 776 et 792 de notre ère.



Photo retrouvé le 9 janvier 2010 sur facebook à partir du site de l'INAH.

A ses pieds deux plats avaient été disposés. L'anthropologue physique Javier Montes a expliqué qu'il s'agissait d'un homme âgé entre 35 et 42 ans et ayant mesuré 1,70 m.

Selon Tovalin Ahumada, on ne peut exclure un parent de Chan Muan II, qui a régné sur la cité entre 776 et 792 de notre ère. Chaan Muan II aiurait fait couvrir cet endroit par le Temple des Peintures. Dans la deuxième pièce où se trouvait son trône, on aurait effectué un rituel d'offrandes. Des échantillons de charbons et d'ADN ont été prélevés afin d'affiner  la datation et les éventuels liens familiaux avec d'autres ossements retrouvés  lors de précédentes campagnes de fouilles. Chan Muan II appartenait à un lignage secondaire de Bonampak.

Bonampak est situé au coeur de la forêt lacandone, à une trentaine de kilomètres au sud de Yaxchilan. En 1946, deux archéologues américains, guidés par des Indiens Lacandons, purent mettre à la lumière du monde archéologique ce qui souvent considéré comme la Pompéi maya.



La dépêche a été reprise sur le site du quotidien El Universal.

Références.

Les peintures murales de Bonampak sont assez présentes sur la toile. Malheureusement, la majeure partie des informations à leur sujet est disponible en anglais ou espagnol.



Peintures murales de la structure 1, Bonampak, Maya, Classique.
In situ. Photo retrouvée le 7 janvier 2010 sur

Consultez donc le projet de l'université de Yale. Nous ajouterons d'ailleurs ce lien dans la liste des centre de recherches mais aussi dans les banques de données iconographiques.
On peut retrouver une galerie de photos sur le site de l'Université du Michigan mais l'accès semble restreint. Le site redescolar propose une galerie plus accessible mais réalisé à partir de photos scannées dans la revue National Geographic. L'Université de Tulane en Louisiane, propose également quelques clichés intéressants.

La revue Arqueología Mexicana s'est souvent faite l'écho des découvertes et des peintures murales de Bonampak si on en juge la liste suivante de numéros contenant un article à son sujet : 9: 69. 16: 48. 19: 73. 30: 50. 36: 73. 47: 36. 51: 12. 55: 44, 54. 93: 28.

On pourra lire également les deux ouvrages pour se faire une idée plus précise de Bonampak :
Ruppert, Karl, J. Eric S. Thompson and Tatiana Proskouriakoff. 
1955. Bonampak, Chiapas, Mexico, Pub. 602, Carnegie Institute of Washington, Washington.

Miller, Mary Ellen. 
1986. The murals of Bonampak. Princeton University Press, Princetown.


Mise à jour du 15 janvier 2010.
Via le blog d'Erik Boot, nous avons trouvé trace de clichés de l'agence Notimex publiés sur le site du quotidien en ligne La Crónica de Hoy, le 7 juillet dernier. 





 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Huey tlamatini Miguel León-Portilla

In cuicapicqui Ninonpehua, nihuelncuica ompa ye huitz Tollanitic,  nihuelicuica, otozcuepo, motoma xochitl Huel xiccaqui ye mocuic: cuicaichtequini ¿quen ticcuiz, noyol? Timotolinia yuhquin tlacuilolli huel titlani, huel xontlapalaqui at ahihuetzian timotolinia (León-Portilla, 2012, 148-159) On n'espérait pas entendre cette annonce dans les journaux télévisés mexicains, sur les réseaux sociaux, les pages de centres de recherches. Voilà plusieurs mois que Miguel León-Portilla était hospitalisé pour des soucis bronchopulmonaires et semblait se récupérer lentement, comme l'indiquait son épouse Ascención Hernández en mai dernier au quotidien Milenio . Finalement, le chercheur mexicain probablement le plus récompensé jusqu'à présent n'a pas résisté plus longtemps. Lire son CV sur le site de l'Instituto de Investigaciones Históricas vous permettra de vous faire une idée de son importance pour les sciences mexicaines. Réduir
Au cœur de la zone archéologique de Tulum, dans l'État de Quintana Roo, une équipe de chercheurs de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a fait une découverte extraordinaire. Alors qu'ils travaillaient dans le cadre du Programme de Mejoramiento de Zona Arqueológicas (Promeza) sur des sondages préalables à un nouveau sentier pour les visiteurs, une entrée de grotte cachée derrière un rocher a été mise au jour.  Enterrements 6 et 9. Photo : Proyecto de investigación Promeza, Tulum / Jerónimo Aviles Olguin. La découverte de cette grotte, située à l'intérieur de la zone fortifiée de Tulum, a été le point de départ d'une exploration qui a révélé des éléments remarquables. Lors des travaux de dégagement pour aménager un nouveau sentier entre les bâtiments 21 et 25, l'équipe a identifié une entrée scellée par un énorme rocher. En retirant ce dernier, ils ont révélé l'entrée d'une cavité jusqu'alors inconnue. À l'intérieu

Le Codex de Florence disponible en haute résolution

La Bibliothèque Numérique Mondiale est une alternative intéressante à la diffusion du patrimoine littéraire universel. C'est dans ce cadre que la Bibliotèque laurentienne a autorisé la numérisation de cet ouvrage si important pour les chercheurs sur le Mexique ancien. Il est désormais possible de consulter électroniquement le texte bilingue nahuatl-castillan et les illustrations qui accompagnaient chaque livre. Bonne lecture ! Références : Bernardino de Sahagún (2012). Codex de Florence . [En ligne] Disponible sur : http://www.wdl.org/fr/item/10096/#q=Codex+de+Florence&view_type=list&search_page=1&qla=fr. [Dernier accès 02/09/2013].