Numériser est décidément bien dans l'air du temps à l'INAH. Après l'annonce récente du scanner complet de plusieurs structures à Teotihuacan, c'est désormais à l'ancienne de T'ho (actuellement Mérida, yucatanb) de passer en code binaire.
Deux archéologues de l'INAH, Diana Trejo Torres et Daniel Ayala Garza, dirigent actuellement une équipe pluridisciplinaire dont la mission sera la création de la première plate-forme virtuelle pour un site archéologique mexicain. Durant les quatre prochaines années, ils rassembleront toutes les informations disponibles afin d'alimenter la plate-forme : plans, dessins, photos, données archéologiques, catalogues.
Bien que situé très près de Mérida et facile d'accès, Dzibilchaltun n'est pas un site très connu et fréquenté par les touristes (tant mieux!). Alors pourquoi un tel projet? Diana Trejo Torres a expliqué à la presse que l'idée d'une telle plateforme était prévu originalement pour le Musée du Peuple Maya, situé sur le site.
Chaque pièce, chaque élément, chaque édifice découvert ou présent à Dzibilchaltun sera scrupuleusement détaillé sur la plate-forme et visible en trois dimensions afin d'apprécier la pièce. Un nouvel outil, le Système de Contrôle Digitalisé permettra à l'utilisateur de se promener à n'importe quel endroit du site, de changer d'angle, de perspective mais aussi de le visualiser à n'importe quelle époque. Cette dernière option sera intéressante pour les archéoastronomes.
Les premières traces d'occupation de Dzibilchaltun remonte au Préclassique. Ensuite le site a été constamment occupé, y compris à l'arrivée des Espagnols, comme le montrent les ruines d'une chapelle. Mais c'est surtout au Classique moyen que la plupart des structures ont été construites, notamment un bain de vapeur (appelé temazcal chez les nahuas) et le Temple des Sept Poupées. Remodelé à plusieurs reprises, l'orientation astronomique actuelle est cependant frappante : on peut voir le soleil passer par la porte principale lors des équinoxes.
Il convient de saluer cette initiative très intéressante qui permettrait aux mésoaméricanistes, à long-terme, d'effectuer leur recherche sans devoir batailler avec l'administration et éviter des voyages répétés sur le site. Mais ce type d'initiative risque de trouver ses limites lorsqu'il s'agira de traiter les informations disponibles pour des sites bien documentés comme Teotihuacan, Monte Alban, Palenque, El Tajin ou Chichen. D'autre part Dzibilchaltun est un site peu étendu à la différence des susmentionnés.
Références bibliographiques :
Wyllys Andrews IV, E et E. Wyllys Andrews V. 1980. Excavations at Dzibilchaltun, Yucatan, Mexico. with an appendix on vertebrate faunal remains by Elizabeth S. Wing and David Steadman ; [Jennifer S.H. Brown, editor]. Middle American Research Institute, Tulane University, Tulane.
Ball, Joseph W. et E. Wyllys Andrews V. 1975. "The polychrome pottery of Dzibilchaltun, Yucatan, Mexico". Publication Middle American Research Institute, Tulane University, 31, p. 227-247.
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Deux archéologues de l'INAH, Diana Trejo Torres et Daniel Ayala Garza, dirigent actuellement une équipe pluridisciplinaire dont la mission sera la création de la première plate-forme virtuelle pour un site archéologique mexicain. Durant les quatre prochaines années, ils rassembleront toutes les informations disponibles afin d'alimenter la plate-forme : plans, dessins, photos, données archéologiques, catalogues.
Bien que situé très près de Mérida et facile d'accès, Dzibilchaltun n'est pas un site très connu et fréquenté par les touristes (tant mieux!). Alors pourquoi un tel projet? Diana Trejo Torres a expliqué à la presse que l'idée d'une telle plateforme était prévu originalement pour le Musée du Peuple Maya, situé sur le site.
Chaque pièce, chaque élément, chaque édifice découvert ou présent à Dzibilchaltun sera scrupuleusement détaillé sur la plate-forme et visible en trois dimensions afin d'apprécier la pièce. Un nouvel outil, le Système de Contrôle Digitalisé permettra à l'utilisateur de se promener à n'importe quel endroit du site, de changer d'angle, de perspective mais aussi de le visualiser à n'importe quelle époque. Cette dernière option sera intéressante pour les archéoastronomes.
Temple des Sept Poupées, Dzibilchaltun, Yucatan.
Photo disponible sur Wikipedia, article "Dzibilchaltun", le 19 janvier 2010.
Les premières traces d'occupation de Dzibilchaltun remonte au Préclassique. Ensuite le site a été constamment occupé, y compris à l'arrivée des Espagnols, comme le montrent les ruines d'une chapelle. Mais c'est surtout au Classique moyen que la plupart des structures ont été construites, notamment un bain de vapeur (appelé temazcal chez les nahuas) et le Temple des Sept Poupées. Remodelé à plusieurs reprises, l'orientation astronomique actuelle est cependant frappante : on peut voir le soleil passer par la porte principale lors des équinoxes.
Il convient de saluer cette initiative très intéressante qui permettrait aux mésoaméricanistes, à long-terme, d'effectuer leur recherche sans devoir batailler avec l'administration et éviter des voyages répétés sur le site. Mais ce type d'initiative risque de trouver ses limites lorsqu'il s'agira de traiter les informations disponibles pour des sites bien documentés comme Teotihuacan, Monte Alban, Palenque, El Tajin ou Chichen. D'autre part Dzibilchaltun est un site peu étendu à la différence des susmentionnés.
Références bibliographiques :
Wyllys Andrews IV, E et E. Wyllys Andrews V. 1980. Excavations at Dzibilchaltun, Yucatan, Mexico. with an appendix on vertebrate faunal remains by Elizabeth S. Wing and David Steadman ; [Jennifer S.H. Brown, editor]. Middle American Research Institute, Tulane University, Tulane.
Ball, Joseph W. et E. Wyllys Andrews V. 1975. "The polychrome pottery of Dzibilchaltun, Yucatan, Mexico". Publication Middle American Research Institute, Tulane University, 31, p. 227-247.
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