
Décédée il y a deux mois, que penserait Merle Greene Robertson en voyant l'évolution rapide de ce qui fut son dernier projet suspendu il y a une dizaine d'années à Palenque ? Comment aurait-elle accepté les avancées capitales présentées par les médias mexicains sur le Temple XX de la grande cité maya, révélée aux yeux du monde en 1952 avec la découverte du sarcophage de K'inich Janaab Pakal par l'équipe d'Alberto Ruz Lhuillier.
L'INAH a publié hier sur son site une série d'informations et de photographies qui rendent compte de fouilles qui ont lieu actuellement au Temple XX, alors qu'il s'agissait originellement de le restaurer (voir cette note du 30 janvier 2011). Greene Robertson n'est en tout cas pas mentionnée une fois dans ce bulletin publié le 23 juin 2011. Quel manque de reconnaissance et de tact de la part de l'INAH ! David Stuart, enseignant-chercheur à l'University of Texas at Austin et éminent mayiste, a judicieusement rappelé sur son blog que les premières photos du Temple XX furent l'oeuvre de Merle Greene Robertson.
Alors de quoi se réjouit-on tant au point de faire les gros titres des journaux télévisés mexicains, d'habitude plus amènes à évoquer l'ingouvernabilité de ce pays et les massacres perpétrés par les trafiquants de drogue, ou à s'extasier devant les résultats de l'équipe nationale de football ? Pas grand-chose en fait. En fait, il s'agit des premières images de l'intérieur de la tombe. On sait en effet que l'existence de cette tombe depuis longtemps (relisez la note du 30 janvier dernier pour vous en rendre compte).
Pour accéder à la crypte où ne repose aucun sarcophage (ce qu'on savait déjà en 2003), il faut rejoindre la plateforme située en haut de la pyramide à 19 mètres de hauteurs. Là on descend dans un puits de trois mètres de profondeur.
Au cours de la descente, on peut observer les différentes phases de reconstruction et d'agrandissement de l'édifice. C'est dans une cavité de 15 cm sur 15 cm que les archéologues ont introduit une camérique endoscopique, suffisamment petite, légère et éclairée pour nous donner une vision de ce qu'est la chambre funéraire.
Coordinatrice du projet, l'archéologue Martha Cuevas est revenu pour la presse sur les différents éléments visibles sur les clichés. Elle a notamment souligné la présence de peintures murales de couleur noire sur fond rouge. En cela, la crypte se distingue de la Tombe de la Reine Rouge, dont les parois étaient seulement couvertes de stuc peint en rouge.
En effet, si vous observez les deux clichés suivants, on se rend compte de la présence d'éléments géométriques et de neuf personnages.
L'INAH a publié hier sur son site une série d'informations et de photographies qui rendent compte de fouilles qui ont lieu actuellement au Temple XX, alors qu'il s'agissait originellement de le restaurer (voir cette note du 30 janvier 2011). Greene Robertson n'est en tout cas pas mentionnée une fois dans ce bulletin publié le 23 juin 2011. Quel manque de reconnaissance et de tact de la part de l'INAH ! David Stuart, enseignant-chercheur à l'University of Texas at Austin et éminent mayiste, a judicieusement rappelé sur son blog que les premières photos du Temple XX furent l'oeuvre de Merle Greene Robertson.
Alors de quoi se réjouit-on tant au point de faire les gros titres des journaux télévisés mexicains, d'habitude plus amènes à évoquer l'ingouvernabilité de ce pays et les massacres perpétrés par les trafiquants de drogue, ou à s'extasier devant les résultats de l'équipe nationale de football ? Pas grand-chose en fait. En fait, il s'agit des premières images de l'intérieur de la tombe. On sait en effet que l'existence de cette tombe depuis longtemps (relisez la note du 30 janvier dernier pour vous en rendre compte).
Pour accéder à la crypte où ne repose aucun sarcophage (ce qu'on savait déjà en 2003), il faut rejoindre la plateforme située en haut de la pyramide à 19 mètres de hauteurs. Là on descend dans un puits de trois mètres de profondeur.
Plateforme du Temple XX, Palenque.
Classique, Maya.
Photo Mauricio Marat/INAH, disponible le 24/06/2011 sur
Au cours de la descente, on peut observer les différentes phases de reconstruction et d'agrandissement de l'édifice. C'est dans une cavité de 15 cm sur 15 cm que les archéologues ont introduit une camérique endoscopique, suffisamment petite, légère et éclairée pour nous donner une vision de ce qu'est la chambre funéraire.
Orifice d'accès à la crypte funéraire du Temple XX, Palenque.
Classique moyen, Maya.
Photo Mauricio Marat-INAH, disponible le 24/06/2011 sur :
Coordinatrice du projet, l'archéologue Martha Cuevas est revenu pour la presse sur les différents éléments visibles sur les clichés. Elle a notamment souligné la présence de peintures murales de couleur noire sur fond rouge. En cela, la crypte se distingue de la Tombe de la Reine Rouge, dont les parois étaient seulement couvertes de stuc peint en rouge.
Peintures murales rouges, crypte du Temple XX, Palenque.
Classique moyen, Maya.
Photo INAH, disponible le 24/06/2011 sur :
En effet, si vous observez les deux clichés suivants, on se rend compte de la présence d'éléments géométriques et de neuf personnages.
Peinture murale, crypte du Temple XX, Palenque.
Classique moyen, Maya.
Disponible le 24/06/2011 sur :
Eléments géométriques, peinture murale, crypte du Temple XX, Palenque.
Classique moyen, Maya.
Photo INAH disponible le 24/06/2011 sur :
Sur le sol de la crypte reposent onze céramiques avec ce qui semblent des restes d'offrandes, accompagnées de pièces de jadéite et de coquillages.
Céramiques, piècees de jade et coquillages.
Crypte du Temple XX, Palenque, Classique moyen, Maya.
Photo INAH, disponible le 24/06/2011 sur :
Comme vous l'aurez compris, rien d'extraordinaire dans ce qui est présenté comme la découverte archéologique de l'année par les médias mexicains (et part les autorités de l'INAH également). Le plus important reste à découvrir et à analyser. En attendant, vous pouvez regarder ce reportage proposé dans le journal télévisé le plus au Mexique.
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