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El México antiguo I : De Tehuantepec a Baja California

Le Fondo de Cultura Económica (qui n'a d'économique que le nom) dispose d'une petite collection d'ouvrages que tout bon historien du Mexique ou féru d'histoire mexicain devrait posséder. Intitulée Herramientas para la historia et coordonnée par Clara García Ayluardo, cette série compte pour l'heure six volumes :
L'objectif est de proposer une bibliographie ample et préalablement commentée sur les différentes


Cette note portera évidemment sur le premier élément de cette liste dont Escalante Gonzalbo est en fait le coordinateur. Il prévient d'emblée le lecteur sur le caractère foncièrement incomplet et limité de la bibliographie proposée. Les collaborateurs viennent d'horizons différents (archéologues, historiens, ethnohistoriens, etc.) et proposent des références affines à leur discipline respective. Comme le sous-titre l'indique, l'ouvrage souffre a priori d'une autre limite : il ne propose que des références que pour la partie centrale et nord du Mexique. Les civilisations mayas, olmèques et zoques seront traités dans une publication ultérieure.

Ce qui pourrait paraître deux faiblesses fait toute la richesse de ce petit volume. Car, non content d’égrainer les travaux sur tel ou tel aspect, les différents participants (Escalante Gonzalbo, Rámirez Sánchez, Ávila Sandoval, Pastrana, Hernández Díaz, Hers, Yanagisawa et Pascual Soto) nous éclairent sur certains titres. Selon la région, on retrouvera des propositions de lectures selon la chronologie d'occupation du territoire, comme le fait Rámirez Sánchez pour les cultures du Haut-plateau central, par sous-aire culturelle comme le suggère Hers pour le Mexique septentrional, ou par courant d'études comme Ávila Sandoval l'indique pour l'étude des aspects économique, sociaux et politiques sur le Haut-plateau central.

La désignation de publications essentielles restent cependant subjectives. On retrouve par exemple l'Historia verdadera... de Bernal Díaz del Castillo être classée dans cette catégorie en dépit des nombreuses erreurs et inventions qu'on peut y lire et être préférée à des travaux de première main comme les Cantares Mexicanos ou même le Codex de Florence traduit par Dibble et Anderson ! Il faudra prendre certaines précautions avec cette classification polyglotte qui ignore l'étude pertinente de M. Graulich sur le sacrifice humain ou laisse de côté la Crónica Mexicayotl de Tezozomoc !

Une autre faiblesse de cet ouvrage réside dans sa prompte fin de validité puisque les publications se multiplient et se succèdent rapidement. Souhaitons que les auteurs aient pris en compte ce problème et puissent régulièrement des éditions mises à jour.

À l'heure où bon nombre de ressources sont disponibles directement auprès des institutions ou mis en ligne par les chercheurs eux-même, on est en droit de s'interroger autant sur l'intérêt que sur le bien-fondé de cette publication. Tout simplement, parce qu'il n'est pas aisé de s'y retrouver dans le labyrinthe de la toile. Cet ouvrage constitue un socle solide de références pour le nouveau venu dans les études sur le Mexique ancien. Mais elle se révèle également très pratique pour les recherches d'ouvrages en bibliothèques et débroussaille considérablement la tâche ardue qui consiste à dresser une bibliographie.

Pour résumer, il ne faut pas attendre de miracle de la part de ce petit ouvrage: s'il ne peut être décemment complet, il n'en est pas moins nécessairement pour gagner temps et énergie. Il mériterait cependant d'être actualisé et d'inclure les matériels disponibles sur la toile.

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