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15 enterrements complets retrouvés sur le site de Tancama, Querétaro

En 2009, nous vous présentions un des projets d'ouverture de sites archéologiques dans un billet. Il s'agit de Tancama, situé à une douzaine de kilomètres de Jalpan de Serra dans l'état de Queretaro. Le site a officiellement été ouvert au public l'année dernière. Cependant les fouilles se poursuivent autour de la Place de la Promesse, la troisième qui forme ce site dont l'apogée est située entre 500 et 750 de notre ère. Récemment elles ont pris un tournant intéressant avec l'exploration systématique de l'édifice 17, structure de base ovoïde. 
 
Dans un bulletin de l'iNAH publié sur son site, on apprend que les archéologues ont mis à jour 17 enterrements complets d'individus dispersés.Les premières datations des ossements surprennent : datées vers 1150 de notre ère, elles sont largement postérieures à l'apogée puis à l'abandon de la ville. Leur disposition laisse également perplexe : ils étaient faisait face à l'escalier de l'édifice 17 et sous l'une des rampes.  Pour Jorge Quiroz en charge du projet archéologique Valles de la Sierra Gorda, estime que les habitants ayant vécu près du site après son abandon ont continué d'y venir pour y enterrer leurs défunts.
 
Une seconde hypothèse proposée par Cristina García Pura, anthropologue chargée de faire une étude anthropométrique détaillée, serait que les ossements puissent avoir été déplacés et réutilisés. Il faudra cependant attendre que les analyses déterminent le sexe, l'âge, les maladies pour en savoir davantage. Jusqu'à présent, seulement l'étude de l'enterrement 45 a pu établir qu'il s'agissait d'une femme décédée entre quarante et cinquante ans. L'ensemble des enterrements a pour l'heure été transporté au Département de Collections d'Archéologie Comparatives de l'INAH, à Mexico.

En 2001, soixante-quatre crânes appartenant majoritairement à de jeunes personnes âgées de moins de dix-huit ans avaient été sortis de terre, lançant ainsi des fouilles plus approfondies de Tancama, site de culture huastèque.

Pour en savoir plus sur cette découverte, nous vous recommandons le diaporama disponible sur le site de l'INAH

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